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#1 17-12-2023 01:36:49

Frankie
Membre
Inscription : 29-06-2023

[Récit + liste] GR13 ViaAlgarviana

Salut le monde,

  Un peu d’exotisme! Retour concernant la méconnue Via Algarviana, Grande Rota 13, reliant Alcoutim au Cap Saint Vincent, soit une traversée d’est en ouest de l’Algarve, la région située le plus au sud du Portugal.
  Méconnue parce que Je n’ai pas vu de retour la concernant, ce qui me motive à en faire un.
  Elle est donnée pour 300 kilomètres et pas d’infos côté dénivelé: 7800 et quelques selon une trace trouvée sur internet (quasi autant positifs que négatifs), et est découpée en 14 sections. Les portions sont inégales car cherchant à relier les villes sur le chemin pour les hébergements, chose dont on aura que faire avec le bivouac, nous aurons eu la liberté de nos journées de marche et de nous arrêter quand bon nous semble, enfin presque…

* NOUS *

  Deux personnes habituées à randonner (irrégulièrement) à la journée, quelques bivouacs dans l’année. En forme après un été et un automne parsemés de rando, mais loin d’être de grandes sportives. Pour ma part je crains un peu le froid et n’aime pas particulièrement la pluie, j’suis un peu en sucre…

  Je ne prends pas de petit déjeuner, et je suis végétalien: aucun pépin de forme ou de grosse fringale à signaler, au contraire. Par contre comme j’ai minci durant la marche, je me dis qu’il doit y avoir un couac quelque part (comme manger un peu plus que de raison dans la vie quotidienne…). Il y a aussi un phénomène d’appétit qui diminue dans les premiers jours d’effort.

* LOGISTIQUE *

Bienvenu.e.s en automne! Les jours raccourcissant avec des levés vers 07h30 et des couchés autours de 18h30. Important pour calculer nos temps de marches, prendre en compte les temps d’utilisation de nos frontales, ainsi que l’occupation le « soir » (on s’est couché.e.s avant 20h00 une fois ou deux, jamais après 21h30, et encore, yavait resto ce soir là…).
  On a marché en moyenne un peu plus de 25 km/jour, avec au début le petit défi d’arriver en moins de 15 jours, finalement on aura marché l’équivalent de 11 jours pour 77h30 sans avoir l’impression de forcer. Sauf un soir mais yavait le resto précité à la clé…
  Le tracé prend à 99% des pistes carrossables, pratique pour papoter à deux, mais bon, j’imaginais quelque chose de plus « sauvage », moins anthropisé. 2 sections sont particulièrement axées goudrons, sans grosse circulation, mais quand-même. La pluie ne nous a pas posé de souci  technique pour les sentiers traversés, si ce n’est quelques gués avec lesquels je ne suis pas toujours à l’aise.

  Nous n’avions pas prévu d’autre bivouac que la tente, ce qui a fonctionné. On partait à l’aube, avec arrêt p’tit déj’ (pour ma binôme) plus loin et plus tard dans la matinée.

  Pas de cartes papier de la rando, ça m’a beaucoup manqué. Le tracé est plutôt bien balisé, et semble même trop balisé par endroit, alors que pas assez à certains autres. Utilisation de l’appli dédiée https://viaalgarviana.org/fr/ et de mapsme. Je regrette de n’avoir pas mieux préparé cette partie de la rando, nous aurions sans doute moins fait usage du téléphone. C’est prévu pour cet hiver: autoformation sur les traces gpx et toussa!

  Il n’y a pas d’eau partout dans les villages, et quelques fois les points indiqués par mapsme ou l’appli du gr13 n’étaient plus en état de fonctionnement, mais globalement ce n’est pas mission impossible, dès que les bourgs commencent à être un peu grand on en trouve. Ceci dit, il y a quand même plus de wc publics qu’en France, qui comprennent parfois des douches (froides évidemment), inespéré!

  Pour le ravitaillement, les premiers jours pas beaucoup de supérettes, à partir de Cachopo il me semble qu’il y en a partout. Il y a aussi des restaurants mais on a pas trop pratiqué (à part deux petits craquages: un burger à Alté et une pizza à Raposeira, très bon dans les deux cas). Juste faire gaffe aux distances, il y a quelques étapes qui font 30 kilomètres sans ravito entre le point de départ et l'arrivée. Bien plus simple de trouver végétarien, végane et sans gluten qu’en France, même à la campagne.

  Réseau téléphonique: on traverse pas mal de zones blanches, mais aux abords des agglos on a toujours capté, internet compris -exception faite peu avant Silves, encore dans les montagnes nous ne captions pas au bivouac.

  Pour le départ et la fin de rando: train Lagos > Vila Réal de San Antonio, puis bus jusqu’à Alcoutim (superette et eau). Retour en bus Cabo Sao Vicente > Lagos. A deux nous en avons eu au total pour 40€.

  On a laissé l’auto dans le parking souterrain du centre touristique de Lagos, 50 balles pour 15 jours en payant en avance (sinon c’est 10 balles/jour, pas le même tarot…)

  Anglais causé quasi partout, français plus rare mais c’est arrivé également, et pas très difficile de se faire comprendre sur les besoins de base.
 
 
   
* SUR LE TERRAIN *
 

  Côté climat, le jour était découpé ainsi: 1/4 de soleil/bô, 1/4 de nuageux, 1/4 de nuageux menaçant, 1/4 de pluie allant de petite à grosse averses. Le GR13 n’est pas très haut, mais dès que nous étions en crête, pas mal de vent. Nous avons eu quelques épisodes avec beaucoup de vent, en lien avec les tempêtes qui ont touché la façade atlantique fin octobre/début novembre?

  La nuit il faisait globalement bon, et humide; les plus basses températures ont du être autour de 8 degrés, en moyenne à 16/18, et on a du avoir 4 nuits sans pluie, mais besoin de faire sécher la tente tous les jours tout de même (condensation).
  Lorsqu’il pleut, en dehors des villes point de salut! Quelques fermes abandonnées le plus souvent sans toit, deux/trois miradors, et c’est tout. Dans les bourgs il y a au moins des arrêts de bus, des wc, des lavoirs, etc.

  Pour le paysage, plutôt valloné et très aride comme il se doit, ambiance « bush », avec un sol rougeâtre fait de terre compacte, cailloux, végétation arbustive dense, rocheux. Nous n’avions pas envisagé que ce serait difficile d’y trouver de quoi loger la tente, car il faut aussi compter sur le fait que ce sol inhospitalier est également très travaillé, et aussi en dévers. Ce qui nous a poussé à essayer de nous arrêter tôt, en cherchant le spot de bivouac environ une heure avant le coucher de soleil; malgré cette précaution, on a quelquefois monté le campement dans le noir. L'instinct du bivouac n'est pas encore présent... Par endroit j’ai vraiment eut l’impression de croiser le chemin de redneck

  Les villages et hameaux croisés les premiers jours sont vraiment superbes, avec la blancheur de leurs murs, le couleurs de leurs maisons, la manière dont les différents habitats s'agencent, ces cuisines en extérieur... Et bien ça donne envie de goûter au rythme local!
  Les villes ont moins exercées d'attractivité, un peu trop en décalage avec l'ambiance rurale dans laquelle nous baignions, puis c'était avant tout des étapes pratiques pour une bonne part. Il y a quand-même Barao de Sao Joao qui nous a tapé dans l’œil.

  Côté Flore, j’n’y connais pas grand-chose, on a principalement croisé des espèces productives: Pins parasols (pignons de pin), des Chênes lièges, des Oliviers et des Eucalyptus (bois d’œuvre). Il y avait aussi des Amandiers, Arbousiers (belle découverte que les baies d’arbousier, miam!), et quelques autres petits arbustes dont le ciste à gomme que l’on a revu jusqu’au nord du pays, mais jamais en fleur vu la saison.

  Côté Faune, en dehors des animaux domestiques et de compagnie*, et des oiseaux, passereaux pour la grande majorité, souvent chantants, notamment: Fauvette mélanocéphale, Tarier pâtre, Pie Bleue, Huppe fasciée, des Cochevis dans tous les sens, des Etourneaux unicolore, toutes les Hirondelles que l’on croise en France à part la rousseline, quelques Aigrettes garzette et Héron garde-boeufs. Une Pie-Grièche méridionale sera mon observation la plus exotique.
  4 rapaces diurnes (sur 10 jours!), ça me laisse perplexe. Pas entendu tellement de nocturnes, une chevêche et quelques hulottes, mais plutôt localisées.
  Le site oiseaux.net est une bonne référence pour les curieu.se.s.
  Pas aperçu non plus de mammifères, pas de serpent, quelques cadavres de salamandres, des lézards des murailles et des restes de plus grandes espèces de lézard. Vu différentes espèces de chauve-souris mais je n’ai pas de connaissance côté chyrotères.

  Les chiens…. Il y en a presque partout, dans chaque maison, chaque jardin, chaque terrain même, que ce soit au piquet, dans un chenil plus ou moins grand, dans un périmètre clôturé. Dès fois tout à la fois! On ne s’est pas habitué.e aux aboiements parfois continus lors des traversées de villes ou de longues banlieues. Pour autant, on a pas eu affaire à des chiens menaçants en liberté, y compris dans les troupeaux de brebis (contrairement à cet été dans les Champsaur).

  Pour la fréquentation, on a croisé 3 personnes, dont une seulement paraissait être sur le GR13. Grand calme en perspective, j’ai apprécié, ma binôme moins, aurait préféré avoir plus d’interaction avec d’autres randonneur.euse.s

* P’TITE CONCLUSION *

  Mon impression finale est mitigée.
 
  D’un côté ravi comme tout d’avoir pu faire cette rando qui me paraissait bien longue avant de partir! J’ai eu la bonne surprise de découvrir qu’il n’y avait pas de franche différence entre 5 et 10 jours de bivouac (tant qu’il n’est pas question d’être en autonomie complète): un peu plus de rigueur nécessaire pour l’hygiène, parce que ce n’est pas toujours évident de se motiver à se laver quand tout est humide, surtout lorsqu’il fait frais. Pour le reste, c’est plutôt kif-kif, que ce soit la préparation du matériel, le volume des sacs. Ravi aussi d’avoir - relativement - la forme à l’arrivée.

  D’autre part, je m’attendais à être dans un univers plutôt « préservé », et en fait tous les paysages ont été façonné par les humain.e.s. L’agriculture est partout, ce qui donne par endroit de beaux paysages en escaliers, mais également une uniformité confondante.
  J’ai eu l’impression que c’était parfois un peu morne l’enchaînement de collines/montagnettes, d’autant plus lorsqu’on les voit à perte de vue. Je m'attendais à plus souvent avoir des points de vues sur l'océan. Je ne me suis pas senti émerveillé par mon environnement. Et ces chiens partout tout le temps, franchement...

  Ceci dit, je suis tout de même réellement content d’avoir découvert par ce biais une partie de l’Algarve - région que je ne connaissais pas du tout avant de partir, et d’avoir évoluer dans des paysages qui ne me sont pas familiers, ce qui m'est toujours un régal (tant qu’il n’est pas hostile ou trop exigeant…), ce fût le cas.

  Comme cette rando était intégrée dans une virée au Portugal, vraiment aucun regret! D'autant plus que nous avons pas mal sillonné le pays, et qu'on a été plus sensible à d'autres régions, comme la vale de Guadiana dans le sud-est de l'Alentejo, ou encore la (seule!) réserve nationale du Peneda-Geres

  Quelques photos arriveront plus tard, faudra pas être trop pressé.e...

* MATOS *

   >>>   Le lighterpack (qui est vraiment un super outil!)


  PORTAGE

  > Sac à dos: je n’ai pas réussi à trouver de réglage pour me le rendre vraiment confortable (il est toujours un peu à balloter, et pas juste réglable, comme il s’agit d’une taille unique, et que je mesure un peu plus d’un mètre quatre-vingt, j’imagine que le hic vient de là, et d’un dos pas top également ). Vu sa trogne, il est fragile (on s’en doute) mais pas tant (on s’en doute aussi). Fragile à la déchirure mais un seul trou sur la rando (et une quinzaine de nuits au total, et quelques passages buissonneux, là c’était un passage épineux, au sens propre du terme qui l’a abîmé). Le côté imper est super, ça fait que lorsqu’il pleut pas trop fort ou le temps d’une averse, je n’ai pas la crainte de marcher sans le poncho de pluie (pas tester sous une pluie torrentielle, déso : ), le laisser dans une abside qui n’est que peut protectrice n’a pas posé de souci non plus. Les deux seules fermetures éclairs des poches ventrales commencent déjà à ne plus coulisser correctement, ce ne serait pas étonnant qu’elles lâchent précocement. Côté accessoire, je dirais qu’il lui manque des portes gourdes/poches aux bretelles, je me pencherais là-dessus plus tard, mais si vous avez des idées je suis preneur (entre temps j’ai choppé le Aonijie 30L, pas encore essayé).

  > Nyloflume: une première utilisation. Pas obligatoire vu l’imperméabilité du sac annoncée et en partie vérifiée, mais je me suis dis que c’était rassurant. Et ça a été pratique également: pas de souci pour ranger la tente mouillée dans le sac en dehors du liner: rien que pour ça c’est sympa. Le point négatif c’est que j’y ai fait un léger trou durant la rando, j’vais réparer ça mais ça me laisse l’impression que j’ai eu en le recevant: c’est un produit plutôt fragile, pas sur que ça me convienne à terme.

COUCHAGE

  > Abri: J’ai découvert la simplicité et le plaisir du tarp cet été, mais à deux on a été frileux de l’embarquer car pas trop d’expérience pour gérer la pluie et le vent. Je sais ça aurait pu être l’occaz, mais bon, pas la bonne config ni le bon feeling. Tout ça pour dire, l’abri tarptente UL900MT 2P de décat n’est pas foufou: condense tout le temps même avec une porte ouverte ainsi que les espèces d’écoutilles de ventilation. Lorsque la double toile est mouillée, elle a tendance à mouiller le toit de la moustiquaire, et en bonus les pieds ou la tête suivant l’orientation du vent. La moustiquaire prend pas mal de place, l’espace de vie est pas mal réduit une fois en place, mais c’est le jeu). Second bonus, mais peut-être est-ce le cas sur tous les abris de ce genre: les portes humides pendant sur la porte moustiquaire lorsqu’elles sont ouvertes (elles ne tiennent pas aisément posées sur le toit de la double toile, y compris en l’absence de vent.), et ça demande une petite gymnastique que d’entrer/sortir sans trop se mouiller ni la moustiquaire. Du coup tous les jours besoin de la faire sécher (on a essayé le gant et la serviette pour l’éponger un max, mais ça n’a pas fait des miracles).
  On a l’impression qu’en mettant les bâtons à 120 plutôt que 115 de hauteur l’abri était mieux tendu.
  Bon, faut admettre qu’elle a fait le taf principal, nous abriter de la pluie lorsqu’il y en a eu, et il y en a eu.
  Si c’est pour partir une semaine par an elle fait le taf sans souci, si c’est pour un mois je regarderai à la changer, et entre les deux, ben à voir selon l’état d’esprit du moment (et le marché de l’occasion).

  > Bâtons: c’est paradoxal, je n’aime pas les emporter parce que ça fait du poids lorsque je ne les porte pas, et ça m’accapare les mains lorsque je marche: pourtant souvent je n’sais pas quoi faire de mes mains une fois en marche, et je trouve que les bâtons me soulagent pas mal… En tout cas je pense qu’ils ont grandement participé au fait d’arriver en bon état de forme. Ceux-ci semblent bien se tenir en tout cas, et ce n’était pas leur première sortie.

  > Sardines Dkt: elles tordent facilement où nous sommes trop brutaux avec elles? En tout cas, sur la vingtaine que j’ai au total, il y en a la moitié qui a plié, deux ou trois de plus de pliées sur cette rando.

  > Matelas de sol: dernièrement j’utilisais un pare soleil auto, et là c’est grand luxe, très bien dormi! Mais non sans quelques inconvénients: je ne suis pas toujours très délicat/soigneux, et parfois maladroit, je doute de garder longtemps un matelas gonflable en état, et c’est stressant quand c’est du bon (et cher) matos. J’ai pris l’habitude de poser mon matelas et… c’est tout. Le gonflage prend un peu de temps, la poche à air pas si pratique (peut-être que c’est moi qui en manque) (de pratique), j’ai fini par le gonfler à la bouche. Il faut bien le replier pour qu’il rentre dans son sac, tandis qu’avec le pare-soleil je n’ai qu’à le mettre dans le dos de mon sac et on en parle plus. Bref, à voir avec le temps, j’vais essayer l’arkmat, je me sens plus d’affinité avec la mousse, d’autant que je ne randonne pas en montagne durant l’hiver, ni sous des températures vraiment basses.

  > Quilt: excellente découverte! Pas pu tester ni la déperlance ni sa chaleur par du vrai froid, ni réellement le système d’attache au matelas (la première et seule nuit j’ai essayé, me suis réveillé en sueur…), mais gros kiffe de pouvoir dormir avec une couette ouverte, juste la foot box de fermée, et pas froid. Curieux de tester par des températures plus basses, mais là c’était donc plus que suffisant. J’ai vu des topics coutures de quilt en apex 133 qui font bien envie.

  > Pyj’: C’était une première pour moi, d’habitude j’ai un simple caleçon et un drap de sac. Pratique effectivement de pouvoir se changer et d’être à l’aise au bivouac. le pantalon est doux, le tsml moins agréable mais je n’avais que ça sous la main, il a fait le taf. Un haut en micro polaire ce serait sympa aussi. Sans chaussettes, la prochaine fois peut-être j’en prendrais une pour préserver le quilt.

  > Bandeau: il m’a servi de bonnet/cache-yeux la nuit, RAS.

  LES FRINGUES

  > Sac de compression 2 litres tellement j’n’avais rien en fringue dans le sac. J’ai bien aimé, c’était pour la tenue de nuit et une paire de chaussettes (qui n’y était jamais, toujours à sécher dehors finalement). Si je reçois un jour le sac de compression commandé auprès d’Arklight (en juillet 2023) je devrait pouvoir loger la couverture et la tenue de nuit ensemble.

  > Chaussures avec un léger accroc au même endroit sur les deux pieds, me laisse penser que c’est plutôt un défaut de conception qu’un terrain trop rocailleux, surtout que pour le coup le terrain ne l’était pas très, rocailleux. Surpris de leur faible durée de vie, les crampons arrivent presque au niveau de la semelle, je les ai depuis l’été, après avoir renvoyé une paire similaire qui avait un défaut de couture au niveau du talon. L’impression que la qualité Salomon n’est plus?
J’ai mis du temps à m’y faire, pour finir par les trouver confortables. Je pense que des chaussures sans gore-tex auraient étaient plus agréables à porter (j’ai une paire de MT2 qui ne demande qu’à sortir pour être essayé), mais pour le coup, sous la flotte et sans protection, il n’y a qu’une fois ou j’ai senti l’humidité autour des chevilles. Et d’avoir marché en chaussures basses c’est top!


  > Chaussettes les deux paires se valent à peu près, si ce n’est une légère préférence pour celles dédiées au Trail) et t-shirt ont fait le taf

  > Short de trail avec slip intégré j’aime bien! Je vais regarder ce qui se fait d’autre dans ce style, mais très confort, une bonne découverte de l’été.

> Veste coupe-vent qui est un peu lourde peut-être, mais bien efficace contre le vent et relativement contre la pluie, ce qui ne gâche rien. Ce n’est pas non plus un imper à part entière (déjà pris une grosse averse, l’eau fini par passer), mais couplée au poncho ça s’est bien passé.

  > Poncho-tarp: poncho qui semble fragile mais n’a toujours pas de trous visibles, qui semble toujours imperméable. Pas toujours agréable mais dans l’ensemble, même si je ne trouve pas ce système exceptionnel, il me préserve pas mal tout de même. Je suis un délicat, j’n’aime pas être mouillé… Je n’ai pas pensé à le sortir en mode tarp lors de belles averses ou de pluies un peu longues, ou alors le terrain ne s’y prêtait pas, ou nous étions sur un mode marche automatique en attendant que ça s’arrête. J’y penserait plus la prochaine fois, notamment en rendant accessible les sardines, rangées dans la tente…

  > Les guêtres ne m’ont pas servie cette fois-ci, mais j’ai un peu regretté une fois de ne pas les avoir mise. Je pense qu’avec des chaussures respirantes je ne les embarquerais même pas (sauf si pluie tout le temps, mais comme dit plus haut, je suis plutôt hydrophobe, si trop de pluie je ne pars pas).

  > La casquette m’a plus servi contre la pluie que contre le soleil, je trouve ça toujours pratique, que ce soit en vélo ou en pied, d’autant que j’ai des lunettes (bon ok en vélo ça change rien)

EN VRAC

  > Frontale suffisante, pratique le mode éclairage blanc basse intensité. Le rouge clignotant aussi (de nuit sur la route). Pas mal utilisée vu la saison, un coup de charge (pas une charge complète) pour aller jusqu’au bout, c’est ok.
 
  > Jumelles avec un harnais (plutôt qu’une bandoulière habituellement), c’est super au portage, pas de cisaillement ou quoi que ce soit; ça reste toujours un encombrement en rando, surtout lorsque le temps est incertain/changeant et qu’on change souvent de haut; j’ai du mal à imaginer un système astucieux de portage. Ceci dit, peu utilisées dans l’ensemble, alors je vais tester des plus petites.

  > Jeu: première fois que j’embarque un jeu en rando, pas beaucoup sorti mais plaisant, à refaire! La prochaine fois peut-être des dès, ils craignent moins le vent… Et comme d’hab’, quelques feuilles de sudoku pour m’endormir, meubler les temps morts (surtout sans carte de la rando), etc.

  > Un crayon de papier minimaliste ça se perd aisément, je penserai à y mettre de la couleur dessus une prochaine fois… Gaffe aussi, ça s’efface au frottement (dans une poche par exemple)

  ELEC

  > Batterie externe suffisante pour deux charges du téléphone, une frontale complète et une frontale incomplète. J’ai pu recharger de 20% mon téléphone à l’arrivée, donc presque vide. Je manque d’expérience pour pouvoir faire un vrai retour mais a répondu à notre besoin.

  > Bloc prise USB & câble pas eu besoin comme la batterie a tenu

  > Câbles nombreux, doit y avoir moyen de se simplifier la vie


  ALIMENTATION

  > Eau: la befree n’a pas tellement servi pour son côté filtre, et l’autre bouteille a servi surtout pour le bivouac (on avait une poche de 2 litres pour l’hydratation). Pas d’infos sur les cours d’eau, et lorsqu’on en croisait la plupart était très terreux (bcp de pluieles jours précédents notre arrivée, quelque belles ondées durant la rando). Je considère qu’on a trop porté d’eau, mais je suis parti pas assez informé, je craignais d’user prématurément la befree en m’en servant dans une eau particulièrement terreuse vu les retours concernant la fragilité de son filtre. En tout cas 3 litres pour deux c’était bien assez, un coup limite, et les autres fois too much.

  > Réchaud: une bouteille plus le tiers d’une autre d’utilisée. On aurait pu faire sans (je préfère ne pas m’encombrer avec ça), on aurait pu faire mieux (le quinoa ça prend du temps tout de même), au final c’était pas pire. Un réchaud plus léger est arrivée (le BRS). J’ai des esbits à tester à l’occasion, ainsi que le P3RS à bricoler pendant l’hiver.

  > Un pare-vent avec deux feuilles d’alu. Valable pour quelques jours, à la fin ça s’est désagregé, mais c’était efficace et économique : )

  > La popote n’est pas optimale, on le sait, mais bon, elle est fonctionnelle.

  > Ma « cuchetteau » light my fire ayant pétée deux fois (dans de la semoule!), j’n’ai plus qu’un moignon de cuillère, à dégager. Achat déconseillé

  > Opinel N°4 c’est fun, mais pour du plus long court le 6 ne sera pas du luxe. Pour plus de fun j’ai acquis un N°2.

  > Les pompotes pour l’huile d’olive c’est super!

  > Je suis à la recherche d’une bonne idée pour transporter de la purée de piment : )

> Deux sacs de compressions, un pour les repas du midi, un pour ceux du soir et le p’tit dej’. Plus lourd mais plus modulable également.
 
> La nourriture: Nous sommes parti avec 5 jours d’autonomie pour 2, ça pèse lourd! Près de 5 kilos pour 20 portions repas et des encas. Avec trop d’encas (1 kilo… on les a fini le huitième ou neuvième jour) et l’impression que nos repas du midi étaient trop lourd (2,5 kilos), (mais également très bon : ) Pour le soir semoule et soupe comme condiment très bien. Quinoa ça bouffe du gaz mais on s’est fait plaisir et on savait qu’on avait du rab. En tout cas on a pas eu faim! Mais j’aurai été content de me peser à l’arriver, j’y ai perdu quelques kilos tout de même. Pas évident en itinérance, mais c’est un vrai plaisir de prendre un repas rapidement après être sorti de la boutique. Testé un repas 100% sucré (muesli lait de riz et cookie), je réitérerai bien à l’occasion : ) A tester aussi de ne pas prendre de vrai repas au cours de la journée, seulement le soir, et de grignoter pendant la marche. Enfin, j’ai essayé une fois, bien apprécié, mais sur plusieurs jours comme ça, à voir.

HYGYENE

> J’ai trouvé ce type de gant en microfibre (lien pour donner une idée, c’état 1€ dans un hypermarché en Espagne), c’est pour les meubles à l’origine. Utilisé après une machine, pas d’allergie ou autre réaction: c’est top!

> Brosse à dent et savon d’Alep, j’avais des appréhensions, mais ça marche bien

> Un peu plus d’un mois que je ne me lave plus le corps avec du savon, seulement à l’eau, ça se passe très bien à ma grande surprise! Découvert ça avec la rando, importé dans ma vie quotidienne. Pas eu besoin de shampooing pour 10 jours, sinon savon d’Alep. Cependant, comme l’eau était souvent terreuse, on a fini par faire nos toilettes dans des wc (publics, hypermarchés), pas toujours confortable ni intime, mais ça fait des anecdotes.

> A peine utilisé la serviette, en se lavant au gant pas tant besoin de s’essuyer derrière si on prend le temps de sécher. Ah si, servie après un passage de gué, le gant aurait pu faire l’affaire: pas sur qu’elle retrouve sa place dans le sac.
 
> En guise de PQ j’utilise de l’eau, une petite bouteille m’accompagne partout. Je regarderai pour un [url=https://www.aventure_nordique.com/bidet-portable-culoclean.html]bidet[/url], si ça correspond à mon usage.

> Sardine en « V » qui sert de pelle à caca: rarement utile de part la nature du sol, souvent rocailleux. Mais pertinente lorsque c’est ok. Et elle me sert aussi pour l'abri, et en se tord pas au moins.

> Lessive à l’eau c’est ok, remettre les fringues humides (short et t-shirt) pour les faire sécher sur soi aussi tant qu’il fait bon, mais lorsqu’il pleut s’est une autre histoire. Les journées qui raccourcissent ne nous ont pas facilités les choses non plus, mais avec un climat et/ou une durée de journée plus longue ça aurait fonctionné sans aucun souci.

> Séchage du linge, doit y avoir des astuces lorsque l’atmosphère est humide: là c’était sur le sac, en marche, sur le sol ou une branche aux pauses, au bivouac, et durant la nuit sous l’oreiller (fait de vêtements) ou dans le quilt. Même pour une paire de chaussettes ça devenait un challenge

  MATOS NON UTILISE ( plus de 700g!)

  > Buff: le bandeau était suffisant.
  > Bonnet: il était dans la poche de mon coupe vent en partant, pas fait attention: boulet.
  > Legging & boxer: découverte de ce printemps, j’aime bien! Mais là il faisait trop bon…
  > Doudoune: m’a servi d’oreiller au final, lourd l’oreiller.
  > Guêtres…
  > Bloc prise usb & câble afférent.


  MATOS QUI MANQUAIT & A POURVOIR

  Cartes 1/25000ème! Le téléphone c’est pratique, mais j’n’aime pas me focaliser là-dessus. Et ça m’occupe beaucoup tout au long de la journée, et au bivouac.
  Un thermomètre qui fasse le min/max et… réveil, si vous avez des pistes?
  Des chaussures respirantes. Les MT2 pour commencer.
  Un bidet comme dit plus haut.
  Une attache sur le gant microfibre.
  A voir si tout mon barda peut rentrer dans un 30 litres : )


Edit sans précision > orth, etc.

Lighterpack

Hors ligne

#2 17-12-2023 15:45:04

Cat 09
Membre
Inscription : 04-03-2020

Re : [Récit + liste] GR13 ViaAlgarviana

Je n'avais effectivement pas encore vu de retour sur cette région. Mais je n'ai pas encore passé en revue tout le forum...

J'ai lu ça "Le tracé prend à 99% des pistes carrossables", et je me suis dit : super, une idée pour une balade en vélo ! Et puis ça : "Les chiens…. Il y en a presque partout". Apparemment, ils sont plutôt enfermés, mais en vélo, il en suffit d'un qui vous court après, même sans agressivité, pour risquer de vous faire tomber  sad ...

Bon, déjà, j'attends les photos  wink .


Mes remarques sur ta liste qui est déjà bien optimisée d'après mes critères (et en plus tu as conscience de ce que tu pourrais optimiser) :
- tu pourrais avoir une veste coupe-vent + imper pour moins lourd que ta coupe-vent, et t'abstenir de prendre le poncho-tarp (mais c'est vrai qu'en mi-saison, avoir un habit très protecteur contre la pluie peut être utile)
- ta doudoune est effectivement lourde
- ton matelas aussi
- tes jumelles aussi, mais je diagnostique une certaine passion pour les oiseaux, donc je comprends wink

C'est tout ce qui me saute aux yeux. Mais il manque des poids, non ?

Hors ligne

#3 17-12-2023 16:16:48

raphus
Membre
Inscription : 22-11-2011

Re : [Récit + liste] GR13 ViaAlgarviana

Cat 09 a écrit :

#695667Je n'avais effectivement pas encore vu de retour sur cette région. Mais je n'ai pas encore passé en revue tout le forum...

J'ai lu ça "Le tracé prend à 99% des pistes carrossables", et je me suis dit : super, une idée pour une balade en vélo ! Et puis ça : "Les chiens…. Il y en a presque partout". Apparemment, ils sont plutôt enfermés, mais en vélo, il en suffit d'un qui vous court après, même sans agressivité, pour risquer de vous faire tomber  sad ...

Je confirme que le vélo est une excellente option en Algarve! J'ai fait cette même balade à vélo à la même période (mi novembre ) il y a quelques années. À l'époque par contre très mauvais balisage. Aucun soucis "direct" avec les chiens, c'était plutôt problématique le soir pour rester discret au bivouac... bivouac pas si simples à trouver d ailleurs.

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#4 18-02-2024 23:12:58

Frankie
Membre
Inscription : 29-06-2023

Re : [Récit + liste] GR13 ViaAlgarviana

J'ai mis 1000 ans à répondre, désolé!

Cat 09 a écrit :

#695667J'ai lu ça "Le tracé prend à 99% des pistes carrossables", et je me suis dit : super, une idée pour une balade en vélo ! Et puis ça : "Les chiens…. Il y en a presque partout". Apparemment, ils sont plutôt enfermés, mais en vélo, il en suffit d'un qui vous court après, même sans agressivité, pour risquer de vous faire tomber  sad ...

  Je ne saurais pas te dire pour ce qui est des chiens, d'après Raphus ça semble passer. C'est vrai qu'avec les vélos ils ne semblent pas avoir les même comportements. Pour ce que ça vaut, en terme de curseur, je dirais que j'ai été plus d'une fois vigilant, et pour autant si l'occasion de retourner randonner dans ce coin se présentait, ce ne serait pas pour autant rédhibitoire...

Raphus a écrit :

À l'époque par contre très mauvais balisage

  Côté balisage, c'est vraiment surprenant, il y a parfois des panneaux à toutes les intersections, et sur chaque tronçon de l'intersection, et d'autre fois non, il n'y a rien alors qu'il semble qu'il y a vraiment de quoi s'égarer à certains (rares) moments. C'est la première fois que nous utilisions une trace GPX, on aurait pu faire sans, quoiqu'il en soit à deux reprises ça nous a éviter de nous enfoncer dans une mauvaise direction. Et l'appli est pas mal puisqu'elle prévient des changements de tracés lorsque nécessaire (par deux fois lorsqu'on y était).

  Bon, je me replonge de ce pas dans les photos...


Edit sans précision > orth, etc.

Lighterpack

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#5 19-02-2024 00:23:47

Frankie
Membre
Inscription : 29-06-2023

Re : [Récit + liste] GR13 ViaAlgarviana

Bon, ben j'me lance pour les photos.

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  No comment!

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  Un peu de couleurs ça fait plaisir! Dans le village de départ, Alcoutim

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  Ça fait tout de même quelque chose sur le coup!

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  On est partie tôt de Faro, malgré tout départ de la rando à Alcoutim vers 15h00, il fait plutôt bon, un ciel blanc que l'on pensait inoffensif. On s'arrêtera trois heures plus tard sur un petit col fouetté par la pluie, abriter chichement sous mon poncho-tarp. la pluie s'arrêtera rapidement finalement, mais le vent soufflera assez fort toute la soirée. On a "renforcé" les sardines avec ce qu'on a trouvé, ce qui nous a rassuré, même si je ne sais pas quelle efficacité réelle ça aurait eût face à de plus violentes rafales. Paradoxalement, le thermomètre ne descendra pas en-dessous de 20 degrès.

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  Première matinée de marche, après la soirée agitée.

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  Le même paysage le (sur?)lendemain,  mais sous le soleil cette fois! De loin comme ça on pourrait croire qu'il est facile de se trouver un coin tranquillou pour le bivouac. C'est sans compter que c'est de la terre très séche et très caillouteuse qui est en partie labourée, avec des plantes buissonnantes partout. Et rarement droit par d'ssus l'marché!

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  Le blanc sur la droite de la photo c'est un hameau aux maisons chaulées, un beau blanc pétant que l'on retrouvera dans la plupart des hameaux traversés

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  C'est bien simple, il y en a quasiment partout du moment qu'on aborde la civilisation! Un peu plus au nord on en verra un nombre impressionnant dans des rizières ou des centres de traitement de déchets.

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  Ça c'est depuis le Miradouro de foia, au-dessus de Monchique. Nous avons un peu trop eu ce type de ciel et d'ambiance humide à notre goût, ça fait parti du jeu. La vue était en partie bouchée, ce doit être fort sympathique par temps clair. C'est le point culminant de l'Algarve avec ses 902 mètres.

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  Et le fameux cabo de sao vincente! Fin de rando, une bonne grosse pause avant de prendre le bus qui nous ramènera à Faro, la boucle est bouclée!


  Je n'avais pas regardé les photos depuis notre retour, petit moment d'émotion.

  Dire qu'au départ nous n'étions pas très rassuré.e et qu'à mi-parcours on était comme des poissons dans l'eau (parfois même au sens propre comme au figuré à bien y réfléchir)!


Edit sans précision > orth, etc.

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