[Récit + liste] 29 mai - 14 juin Volvic - Millau (suite et fin)

Etimul · 19-06-2024 23:06:31

Salut la compagnie.

Le 29 mai je suis parti à pied de Volvic avec comme objectif Millau où je suis arrivé le 14 juin après 351 km et +9620 m/-10000 m et 5kg comme poids de base sur le dos. Je suis content de moi.
L' itinéraire : https://www.visugpx.com/download.php?id=5xY7TmQT84 que j'ai suivi est très proche de celui prévu sauf la partie sous les Monts Dore que j'ai modifié sur place. Merci le smartphone, visugpx et cartes IGN.

Donc
29, 30, 31 mai, 1er juin, des Monts Dômes au Cézalier.

Mercredi 29 mai, 18h07, le train me dépose à la gare de Volvic. Dans le hall, sur une table en pierre de lave, j’abandonne à son destin le livre que je viens de terminer, une sombre histoire policière. Le temps est môche, il fait frais, gris, les nuages me chatouille les cheveux, la pluie me guette.

Initialement, j’avais envisagé de suivre le GR441 en passant par les Puys de la Nugère, de Jume, de la Coquille. En fait je reste tranquillement sous les nuages. Sous le Puy Chopine je file devant la pluie vers la grotte du Sarcouy pour un premier bivouac. Ce n’est pas très autorisé apparemment.

Au réveil, le temps est identique, même lumière, mêmes nuages.

Je passe par le Puy Pariou.

Et sur le Puy de Dôme. Panorama unique ... à perte de vue selon ce panneau, là c’est loupé.

Puis vient le vent, la pluie, ça caille, tout le monde aux abris, la gare du train où l’attente se conclut par une frite, une bière et des gâteaux. J’en profite pour me sécher un peu. Mes doutes sur l’efficacité de mon poncho sont confirmés, l’eau traverse trop vite.
La descente et ses 12 virages vers le col de Ceyssat est rapide et étonnamment sèche. Ai-je rêvé cette pluie ?

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Avant Montlosier j'ai coupé au travers d'une belle forêt privée. Une fois en faisant ça j'ai fait peur à des braconniers. Une autre fois on s'est fait sortir par le garde chasse passablement ivre. C'est des fois jouer à la roulette. Mais c'est très souvent joli.

Je souhaitais m’arrêter à Montlosier au gîte d’étape et en profiter pour étudier la suite. Monter au Sancy dans les jours qui viennent me paraît un peu exposé vu la météo. Monter dans le brouillard, le vent ? La pluie ? Ça gâche un peu le plaisir.
Arrivé à Montlosier, on me confirme que le gîte d’étape est définitivement fermé.

Ah tiens comme c’est malheureux, vu le lieu et son objet, siège social du parc naturel régional des volcans d’Auvergne.,
Il est fermé pour être remplacé par des bureaux et une gendarmerie !? Les bras m’en tombent… J’en reste baba. Puis ça m’énerve un peu , un gîte d’étape de plus qui ferme. Mais celui là était au coeur du parc dans tous les sens du terme. Je peux comprendre qu’un particulier prenne une telle décision. Mais qu’un organisme comme ce parc naturel le fasse, je trouve cela inacceptable. On me dit que je peux rester bivouaquer un peu plus bas dans le pré à coté du parking où il y a le bus et la dizaine de voitures mais je dois attendre 20h00, c’est la règle du bivouac, et encore théoriquement c’est 21h00 et les gardes-natures ils sont juste à coté, ça rigole pas. Il est 16h00, je décide d’aller bouder à l’hôtel de la Cassière sans même prendre une photo du lieu plutôt joli. J’aurais tout mon temps pour trouver un itinéraire pour contourner le Sancy. Et j’écrirai au président du parc, M. Chauvin pour lui dire ce que je pense de cette fermeture.

C’est vendredi maintenant. Le plafond nuageux est bas et épais. Hier soir j’ai préparé une nouvelle trace pour éviter les Monts Dore toujours dans les nuages. L’étape sera courte aujourd’hui.
Je quitte la Cassière en longeant le lac.

Je passe par le lac d’Aydat,

et fais un petit détour pour voir ce magnifique menhir, la Pierre Longue.

Avant Monne le chemin devient boueux puis se transforme en une large route qui dessert une carrière de pousolanne dont la couleur contraste fortement avec le reste du paysage.

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Il pleuviote. A Monne, je profite de la chapelle pour m’abriter le temps d’une petite pause casse-croûte. J’apprendrai plus tard que si elle est ouverte c’est parce que il y a eu une inhumation ce jour là.
Enfin le temps s’éclaircit un peu, le soleil fait son timide.

C’est au Vernet Sainte Marguerite que je m’arrête aujourd’hui au gîte d’étape Le Marguerite. Ce gîte est tenu par deux femmes, une musicienne et une sportive pratiquante de l’aviron. Elles organisent toutes les deux des stages, chacune dans son domaine. L’accueil est sympa, le lieu aussi.
Je profiterai même un peu du repas servi ce soir là aux quelques stagiaires en aviron présentes, après avoir dévoré mon assiette de pâtes...

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Il a bien plu la nuit passée dans ce gîte mais le ciel le ciel est plus clair au lever. Cette journée sera plus sèche sauf les chemins bien herbus. Mais les Monts Dore resteront dans les nuages. Je ne suis pas mécontent de les éviter.
Ce soir je dormirai à nouveau en gîte à Compains. Je m’embourgeoise apparemment.

En chemin,
Chouette, un peu de soleil.

Saulzet le Froid

Le lac Chambon
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ruisseau des Fouesses après Chambon

La vallée de Chaudefour et les Monts Dore dans les nuages.

Cascade du Cheix

Entre Courbanges et Leylavaux
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Avant les Sagnes

Le lac Pavin
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Avant Montcineyre
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Je quitte le GR près du lac pour le longer. Un chemin existe sur la carte et il y a longtemps j’étais déjà passé par ici. Le chemin existe toujours mais des passages érodés glissent vers le lac.

Lac de Montcineyre

La suite m’a contraint à passer dans des prairies, des vaches y broutent paisiblement, je passe sans les déranger et arrive à Chaumiane puis Compains. Je serai seul au gîte ce soir m’a dit le propriétaire.
Effectivement je suis seul dans cette grande maison dans un village où je n’ai encore vu personne. C’est juste par téléphone que j’ai discuté avec le propriétaire. Ça ne m’empêchera pas de dormir...

Dernière modification par Etimul (11-07-2024 19:08:51)

brons07 · 20-06-2024 10:29:22

Bonjour
sympa de lire ton retour.
Je vais passer dans le coin en septembre.

Etimul · 20-06-2024 19:32:55

Salut Brons, la suite arrive et pour patienter, la liste :

Un sac à 5 kg de base : Peut mieux faire, certes.
J’avais emmené mon poncho-couette mais je ne l’ai pas utilisé. Je n’ai pas eu assez froid pour ça.
J’avais imprimé les cartes de mon itinéraire au cas où le téléphone lâcherait. Mais en fait heureusement que cela ne s’est pas produit car l’impression était très mauvaise. Et le filtre à eau a été aussi inutile, je n’ai rencontré qu’une petite difficulté d’approvisionnement en eau après St Laurent d’Olt et la traversée de l’autoroute., difficulté résolue ensuite.
Cela nous fait 513 grammes de trop.
Je pourrais aussi changer quelques trucs ou usages pour réduire encore le poids. Vêtements plus légers, un seul bâton.

La protection contre la pluie :
Mon système poncho + jambes imperméables reste sur le principe satisfaisant mais c’est le poncho qui ne va pas. Il n’est pas très lourd mais protège très mal si l’averse est forte. Je dois changer ça. Abandonner le poncho pour une veste imper-respi ? Avec une jupe ? Un ensemble Frogg Tog ? Un autre poncho plus efficace ? J’avais pourtant acheté ici il y a peu de temps un pantalon imper...

Globalement, je suis plutôt content de mon matériel. L’abri est toujours aussi confortable malgré ses petits défauts, entre autres sa fermeture. Mon réchaud, un top-notch, fonctionne toujours aussi bien. Il a 6 ans déjà... Comme le temps passe vite...
Et l’ensemble de cuisson me paraît pratique, il permet un peu de « cuisiner ». Mon matelas acheté en 2013)reste gonflé et le sac de couchage tient chaud. Les chaussures sont confortables, sèchent assez vite. Le mesh des rembourrages et le tissu intérieur semblent fragiles avec une déchirure et de l’usure prononcée.
Mon téléphone me paraît gourmand en électricité et sa batterie est assez faible (3300 mAh). L’autre batterie est de 5000 mAh. Soit 1,5 charge du smartphone.

Je suis parti avec 2,7 kg de nourriture. Si j'ajoute 2,5 litres d'eau pour le bivouac et la journée à venir, j'arrive à un sac à 10 kg. Le KS40 les admet très bien, en l'achetant je me suis fait un beau caddeau.

4996	Total Sac
540	Portage
439	Sac à dos KS 40
38	Sacs nourriture
34	Sac étanche couchage + vêtements
12	Sac Hygiène + divers
12	Sac abri
5	Sac cuisine
464	Abri fermé DIY	Mon Etipi à moi
355	Toile Silnylon + haubans
63	10 Sardines titane
46	Polycri
1366	Couchage
600	SDC Cumulus Lite Line 200+40	40 g de duvet ajoutés par Cumulus
296	Poncho-couette DIY
470	Matelas Thermarest Prolite Regular	Plié en 8 et placé contre mon dos dans le sac à dos
404	Cuisine et hydratation
77	Filtre Sawyer mini + poche + sac
48	Platypus 1 litre x 2
45	Mug titane 300 ml
41	Bol titane 500 ml
36	Opinel N°7	Il y a plus petit mais j'aime bien
35	Flacon alcool 300 ml
36	Récipient Purée d'amande
22	Briquet Mini bic x 2
21	Bouteille Badoit 50cl
20	Cuillère pliante D4
10	Paravent alu DIY
7	Réchaud alcool Top Notch DIY
6	Couvercle alu DIY
866	Vêtements
305	Veste polaire D4
232	T shirt ML 1/2 zippé mérinos D4
174	Caleçon long D4
68	Chaussettes x 2
50	Boxer
37	Gants polaire
157	Hygiène – santé
60	Secours	Compresse + pansement + elastoplast + doliprane + micropur + pince à épiler + crême Nok + sac et contenant Nok
80	Hygiène	Savon + rasoir + brosse à dents + gant + sac + serviette
17	PQ + sac
366	Pluie
273	Poncho pluie Mc Kinley	Légèrement modifié avec trois pressions pour une meilleure tenue et l'ajout de manches
78	« Jambes imperméables » DIY	S'adaptent à la place des jambes amovibles du pantalon convertible
15	Moufles imper DIY
833	Divers
200	Monoculaire
150	Livres
140	Cartes
126	Batterie externe 4000 mAh
50	Chaussons bivouac
41	Sitpad
53	Chargeur + cordon téléphone
23	Papier + argent + pochette DIY
20	Sangle-siège
10	2 allumes feux
12	Lampe frontale (Nite Core + cordons) DIY
4	Cordelette
4	Couture

2121	Avec moi
700	Scarpa Mescalito Planet
540	Bâtons de marche
230	Short D4
149	Smartphone
142	T shirt mérinos MC D4	Taille L, le reste des vêtements en M
111	Veste Hélium Wind
93	Semelles orthop.
52	Casquette D4
50	Boxer Kalenji
32	Chaussettes Kiprun
22	Lunettes

7117	Total

Voilà voilà.
A bientôt pour la suite

Pascal07300 · 21-06-2024 18:58:39

Merci pour ce récit,

ça reste une belle région pour la randonnée...malgré le temps moyen que tu as eu...

Pascal

tomtom015 · 22-06-2024 17:52:06

Super parcours! Tu as dû te régaler

Dommage que tu aies eu autant de brouillard en haut du Puy de Dôme, la vue est tellement belle!

Et que tu aies manqué le Sancy aussi... Mais on ne peut pas tout avoir!

Magnifique région

Etimul · 23-06-2024 18:22:32

Salut Tomtom, salut Pascal.
Temps de m.... au début mais ça s'est arrangé par la suite comme vous allez voir.
Oui j'ai un peu de regret pour le Sancy. J'y étais déjà passé en partant de la Bourboule il y fort longtemps. Là je voulais passer par le col de la Croix Morand et le Puy de l'Angle. Ce sera pour une autre fois. Ceci dit je ne suis pas forcèment attiré par les sommets.
la suite...

2, 3, 4, 5 juin Cézalier et Monts du Cantal

Je quitte Compains sous un ciel bas et gris.

J’atteins les nuages rapidement en sortant de la forêt . Ils vont m’accompagner une bonne partie de la journée

Après Malsagne

Brion, village localement célèbre pour son foirail, en plein renouveau d’après ce que j’ai lu au gîte de Compains.

Jassy où je ne suis pas allé voir la cascade.
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A Boutaresse, je fais une petite pause sous un auvent pour m’abriter d’une petite pluie. Il y a un café un peu aléatoire qui n’ouvre que le WE mais est fermé ce dimanche, pas de bol.
J’aère mes pieds et mes chaussures bien mouillés avec les chemins trempés de pluie, de boue. Après Brion le chemin s’est pris pour un marais.
Pour monter sur le Cézalier je décide de couper par les prés. J’avais repéré une trace sur refuges.info. Le début est correct, il y a bien une sente qui longe le torrent rive gauche.

Je perds la sente, la retrouve puis la reperds sans la retrouver. Après j’ai improvisé dans le brouillard et me suis retrouvé sur le large chemin attendu, sous le signal du Luguet. Nickel.

Je dois abandonner la piste un peu plus loin pour une sente au milieu de cette purée de pois, un grand moment de solitude : où dois-je aller ? Ah ! La sente est là !

Le buron de la Paillassière Bas

Tiens, le soleil pointe son nez, je vais faire une petite pause et voir enfin où je suis, le Cézalier.
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C’est à Pradiers que je m’arrête. Le gîte d’étape est fermé mais le bar-restaurant a pris le relais provisoirement pour une dizaine de places. Le patron est fatigué quand j’arrive, il a servi un repas de famille qui s’éternise un peu. De fait le patron est bourru mais accueillant malgré tout. La demi-pension est à 45 euros, je prends. Avec moi, il y aura ce soir deux cyclistes en VTT électrique très chargé je trouve pour des gens qui ne mangent qu’en restau et dorment en gîte ou hôtel (rien que la batterie de rechange 7 kg quand même et le vélo et matériel 40 kg)
Au menu du soir melon, truffade et jambon, fromage et dessert plus un quart de vin. Repas roboratif avant une bonne nuit.

(Apparté : Jeudi 20 juin, le parc m’a répondu

Direction <Direction@parcdesvolcans.fr>

Monsieur,
Nous vous remercions pour votre message et souhaiterions apporter les éclairages suivants concernant ce dossier.
La future création d’une brigade de gendarmerie à Montlosier résulte d’une décision des élus du Parc qui ont, en effet, souhaité répondre à l’appel à candidature de l’Etat en 2023.
Au-delà de ses missions de sécurité publique, la future brigade mobile aura également une composante environnementale pour la protection de la Chaîne des puys-faille de Limagne, patrimoine mondial de l'Unesco.
Pour Lionel Chauvin, Président du Parc des Volcans d'Auvergne, cette opportunité s'inscrit dans le calendrier du projet de réaménagement du site de Montlosier et permettra de renforcer la surveillance assurée par les gardes-nature du Parc sur ce massif.
Nous restons à votre disposition pour toute précision.
Cordialement,

Sylvie IZQUIERDO
Directrice par intérim
Syndicat mixte du Parc naturel régional des Volcans d'Auvergne
Direction générale
Montlosier - 63970 AYDAT
direction@parcdesvolcans.fr | 04 73 65 64 09 | Fax : 04 73 65 66 78

Rien de passionnant et pas d'état d'âme quant à la fermeture du gîte)

Au réveil, c’est le même temps que la veille mais il est prévu que le soleil apparaisse enfin pour quelques jours. Je quitte donc Pradiers sous les nuages. J’abandonne le Cézallier pour les Monts du Cantal.
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Avant, Allanches, ce magnifique Pont des 3 pierres

A Allanches, j’ai prévu de faire quelques courses et un peu de courrier. Je bois un café, achète un peu de pain. J’avais anticipé mon passage un lundi matin et avait téléphoné à la supérette, un Proxy. La dame m’avait confirmé l’ouverture du magasin. Mais sur place c’est porte close, toutes lumières allumés et les horaires précisent fermeture le lundi. Je m’inquiète deux secondes, prends renseignement auprès de la buraliste à qui j’achète les cartes postales et un bouquin. Elle me dit oui oui ça va ouvrir. De fait quelques minutes après, l’épicière est là. Cette dame est une sainte - ou cherche à le devenir. Elle est en retard car elle est allée ouvrir l’église. Elle ouvre sa boutique même quand elle est fermée. Elle livre des courses aux personnes âgées. Et cerise sur l’hostie, tournent en boucle dans le magasin des prières en fond sonore non pas une radio insipide mais des Notre père qui êtes..., des Je vous salue Marie... entrecoupés d’un vrai sermon sur Jésus le sauveur du Monde. Une sainte vous dis-je. N’empêche, je la remercie ici.

Ma culture gauloise de bande dessinée influence sûrement ce que j’imagine voir écrit sur ce mur, vins et charbons ?

Je quitte Allanches en longeant la voie de chemin de fer vers le sud.

Et m’enfonce vers l’ouest dans la paisible vallée de Cézérat. Où on peut admirer un vieux pont, un vieux moulin à eau, un vieux four à pain et quelques belles maisons.
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Au cours cette balade, je croise souvent de vieux fours à pain ouverts qui peuvent faire de bons abris en cas de besoin.
La montée vers le lac du Pêcher se fait dans une belle forêt de pins, quelques peu défigurée par une coupe rase, le meilleur et le pire de l’exploitation forestière.
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Le lac du Pêcher

On y trouve à l'ouest un bel observatoire et quelques beaux dessins ornithologiques.

Le sentier de découverte est lui aussi très agréable avec de beaux panoramas.

En arrière plan, les Monts du Cantal.

Passage à Fortuniès,
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Au Jolan, au Monteil avec un passage à gué dans un eau peu profonde et pas fraîche ce qui me surprend vu les pluies tombées et les températures des derniers jours.

Avant Nozières.

J’ai décidé de passer la nuit sur le bord du Limon sous la Croix du Gendarme.
Avant la dernière montée, à Nozières, je prends de l’eau à la fontaine pour le bivouac à venir. Je remplis mes 2,5 litres, je ferai ça maintenant avant le soir si c’est possible, si le bivouac n’est pas trop éloigné.. J’ai ainsi un litre d’eau pour une toilette convenable et un peu de réserve pour la boisson du soir et du lendemain. Avec cette manière de faire plus tous les gîtes et hôtels fréquentés, je pense que je n’ai jamais été aussi propre en rando.

Après Nozières.

Enfin c’est l’heure du repos, peinard, loin des vaches. Au coucher du soleil radieux encore, la température fraîchit sérieusement, je mets le bonnet.

Le lendemain matin,
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Je croise bientôt le sentier des Quirous, ce surprenant alignement de cairns faits de blocs de pierre, qui traverse le plateau du Limon. Je l’avais parcouru en mai 2021 sous les nuages. Autre ambiance aujourd’hui.

J’abandonne le GR pour une sente que là aussi je retrouve et reperds en passant par les vieux burons en ruines du Limon en dominant la vallée de la Santoire et de l’Impradine.
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Après avoir retrouvé la crête, j’arrive au col de Serre pile au moment ou la boutique ouvre. Je profite un peu du lieu : soleil, café, tarte aux myrtilles, un peu de recharge, toilettes et c’est reparti direction le Puy Mary.

Le buron d’Eylac, refuge ouvert d'après ce que j'ai pu voir.

Arrivé sur la crête, je décide de ne pas monter au sommet du Puy Mary, la flemme.

Heureusement pour moi, un passage a été créé pour contourner la descente de la brèche de Roland. Pourtant vu d’en dessous, elle ne paraît pas si impressionnante mais il m'en faut peu pour paniquer.

De la brèche, vers le sud.

Et vers le nord du col de Cabre

Du col sans nom après le col de Rombière, j’avais prévu de passer au pied du Puy Griou et descendre à Saint Jacques des Blats puis remonter le lendemain au sommet du Plomb par l’Arpon du Diable, 550m à descendre et 850 à remonter. Là aussi la flemme, je vais passer par Super Lioran, faire le plein d’eau et bivouaquer un peu après. 300 mètres à descendre et 600 à remonter, je prends.
Tiens un gîte d’étape, le Buffadou. Je me renseigne, 80 euros la demi pension, je passe.
En cherchant un petit peu je trouve finalement peu de temps après un petit coin idéal, sol plat, torrent juste à coté, même un petit barrage, a priori un ancien point de captage. Stop ici pour ce soir. J’envisage demain de pousser jusqu’à Pierrefort, pas sûr que j’y arrive.
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Mercredi 5 juin, 7h49mn41s, j’ai tout remballé. Le temps est magnifique. Aujourd’hui, c’est Plomb du Cantal puis la vallée de Brezons.

Sur la crête, joli sous bois après le rocher du Cerf.

En vue le Puy du Rocher et le Plomb du Cantal

Vers l’ouest la vallée de la Cère dominée par le Puy Griou qui paraît bien plus imposant en vrai que sur la carte.

Vers l’est, le cirque de Chamalière.

Le Puy du Rocher est passé après une petite échelle dans les rochers, même pas eu peur.
Autoportrait en N&B.

Même ici ?!

Du Plomb, au loin les nuages s’élèvent comme des montagnes.

Avant de basculer dans la vallée de Brezons, une petite pensée pour ce père, le comte de Raulhac, mort ici de désespoir en 1452 après la perte de son fils. Quelle idée aussi de vouloir passer les montagnes en plein hiver.
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Avant la vallée, l’estive de Grandval.

Le chemin qui en descend est un peu éprouvant pour mes pieds vieillissant. Il sert à l’écoulement de l’eau, je pense, avec plein de pierres qui roulent. Ce qui ne retire rien à la beauté et la tranquillité des lieux.
Trois cascades se suivent dans cette vallée. Cascades de l’arbre de la Biche, de Livernade, du saut de la Truite, la plus grande près de laquelle je fais une bonne pause repas-toilette-lessive.

A partir de Sassinage je tente de passer par des chemins à flanc de vallée pour rejoindre Lustrande sans succès, un chemin à disparu. Je passe donc par la route pour m’apercevoir qu’au Bourguet, un panneau indique la cascade du saut de la Truite en longeant de la rivière. Je pense qu'il doit être possible de descendre jusqu'ici de Sassinage. J’aurais dû être plus attentif plus tôt.
A partir du Bourguet je m’engage en forêt pour atteindre Montréal. Le chemin, (très) peu fréquenté, encore un, est confondu avec l’écoulement de l’eau. J’hésite à poursuivre par là vu son état. Finalement il devient plus praticable, évident, jusqu’à rejoindre des pistes forestières et atteindre Montréal. Là je discute un peu avec un vieux monsieur qui m’indique la croix de Montréal. J'y vais et je m’arrête là ce soir, Pierrefort attendra.
Bivouac à la belle étoile.

Et un voisin

En fond de vallée, Brezons et au loin l’Aubrac

Edit. Correction d'une inversion de nom, de fautes de conjugaison

Dernière modification par Etimul (25-06-2024 21:36:50)

boitagateau · 23-06-2024 20:33:13

Etimul a écrit :

#706012Après avoir retrouvé la crête, j’arrive au col de Serre pile au moment ou la boutique ouvre.
Je profite un peu du lieu : soleil, café, tarte aux myrtilles, un peu de recharge, toilettes et c’est reparti direction le Puy de Sancy.
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Arrivé sur la crête, je décide de ne pas monter au somment du Sancy, la flemme.

Corrections : Puy Mary

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ester · 23-06-2024 21:45:42

Oh chouette, la balade printanière d'Etimul est arrivée !

Etimul a écrit :

Au coucher du soleil radieux encore, la température fraîchit sérieusement, je mets le bonnet.

...le bonnet, les palmes, le sifflet, les jumelles, le bec croisé... pour reprendre l'arsenal décoiffant des peintures ornithos ?

Merci Etimul !

Etimul · 24-06-2024 07:33:42

Salut Ester.

Boitagateau a écrit :

Corrections : Puy Mary

Corrigé.
Merci

tomtom015 · 24-06-2024 12:11:55

Ah c'est magnifique l'Auvergne. J'envie beaucoup ce type de parcours! De savoir que tu es allé jusqu'à Millau, en passant par l'Aubrac, ça a dû être phénoménal.

etimul a écrit :

Oui j'ai un peu de regret pour le Sancy. J'y étais déjà passé en partant de la Bourboule il y fort longtemps. Là je voulais passer par le col de la Croix Morand et le Puy de l'Angle. Ce sera pour une autre fois. Ceci dit je ne suis pas forcèment attiré par les sommets.

Oui de toute façon les coins que tu as traversés ne sont pas en manque de beauté! Quelque-soit le chemin parcouru, tu as dû te régaler.

Le plateau du limon vaut-il le coup, n'est-il pas trop "long"?

Je prépare doucement une traversée partielle de l'Auvergne pour l'année prochaine, je pense que j'aurai pas mal de questions à te poser

Autre chose, tu as mis 2 fois d'affilée la même photo (très belle au demeurant), d'un petit pont en pierre. Tu as dû t’emmêler les pinceaux.

Merci

Etimul · 24-06-2024 13:54:00

Correction faite pour la photo. Merci.
Quant au plateau du Limon, le traverser par le sentier des Quirous, c'est 4 kilomètres dans l'autre sens c'est 15 km et oui je trouve que ça vaut le coup comme le Cézallier, l'Aubrac, des prairies à perte de vue...

tomtom015 · 24-06-2024 15:47:38

Ok ça marche, merci.

J'avais en tête un récit d'Axel Kahn où il mentionnait "l'interminable plateau du Limon", et connaissant sa vitesse moyenne de 35km/jour (et la mienne quasiment moitié moins) je me demandais s'il serait pertinent pour moi de le traverser sachant que j'aurai un nombre de jours de marche limité.

Merci

Etimul · 27-06-2024 10:25:02

6 et 7 juin, En route vers l’Aubrac
Je me réveille avec l’arrivée du soleil mais sans lui, les nuages sont de retour.

La descente vers Brezons est rapide et agréable. Là aussi je loupe une cascade, celle de Montréal.

Le Brezons.

Brezons, où il existe un bar-restau à chaque bout de la rue mais pas sûr que celui là fonctionne encore. Je ne croise personne en traversant le village pour m’informer.

Plus loin je m’interroge sur cette croix juste sous ce rocher qui menace de glisser. Est-ce que la croix est destinée à l’en empêcher ?

Selon ma trace prévisionnelle, je dois quitter la route à l’épingle à cheveux qui arrive. Je m’engage dans un chemin convenable qui débouche sur une prairie. Par où je dois passer, c’est encombré. Je prends par l’herbe, retrouve le chemin, des passées, de l’herbe et un chemin totalement sous la broussaille. Demi-tour, retour sur la route. Résultat, j’ai maintenant les pieds complètement trempés. Je me maudis à vouloir toujours passer là où plus personne ne passe.

Je passe Rouchés et traverse le bois de Montrozier et arrive rapidement au dessus de Pierrefort sous la pluie.

A Pierrefort, il n’y a plus de camping, je prends une chambre d’hôtel. Je me répète, je m’embougeoise. Il est à peine 11h00. Ce sera une journée tranquille. Restau ce midi. Un peu de lavage, de séchage, quelques courses et surtout recharge des batterie.
Je profite donc de l’après-midi aussi pour visiter.

Hommage au taureau de l’Aubrac, vous en prendrez bien une tranche.

A Pierrefort, ils jouent aux boules carrés. Je vous laisse découvrir les règles et le type de terrain où cela se pratique.

Pierrefort, ce n’est pas grand donc la visite est plutôt rapide. J’ai ainsi le temps de me reposer, de lire, peinard.

C’est le matin, il est 6h00, on est le 7 juin, jour anniversaire de mon fils. Heureusement, j’ai anticipé. A Allanches je lui ai posté une carte. Pas grave, je lui envoie un nouveau message, il sera doublement content.
Aujourd’hui, je compte aller jusqu’après un petit hameau, Sanivalo. Le temps est super moyen, il pleut un peu.

Je descends donc dans la vallée de la Truyère,

franchis le pont de Tréboul et remonte par la forêt sur les hauteurs.

Comme je suis joueur, je m’engage sur un chemin qui sur la carte reste à niveau, a priori donc facile à suivre. Et c’est presque vrai.

Jusqu’à ce que je me retrouve comme une quille dans un jeu de boules.

Fini les conneries, je sors du bois par le dessus grâce à un autre chemin dans le même état. Je m’amuse bien.

A Lieutadès, je fais une pause repas et discute avec la secrétaire de mairie. Elle prépare la mairie pour les élections à venir. On discute de la vie locale. On compare la vie de nos villages respectifs qui quelquefois sont moribonds et d’autrefois s’agitent dans tous les sens avec toutes sortes d’initiatives.

Le chemin passe à travers des bois et le long de prairies humides .
Comme à la Gaye

Ou encore mieux, les Cayres avec trois ponts de pierres successifs.

J’arrive à Sanivalo et m’arrête à la première maison pour le plein d’eau. Il n’est pas loin de 19h00, Ce soir ce sera bivouac en forêt.

A peine installé, un 4x4 arrive tranquillement, étonnamment silencieux. La femme qui le conduit y va tranquillement. Ils sont 4 à l’intérieur, deux à l’arrière, un peu tassés. On me demande si je suis monté là à pied. Bah oui. Allez bonne nuit. Je m’endors sous l’orage.

Dernière modification par Etimul (27-06-2024 10:28:30)

Rodo le Preux · 27-06-2024 14:54:33

bel itinéraire : la campagne vide, les nuages, les villages abandonnés, des cafés fermés... "les chemins noirs" quoi.

Lodewijk · 27-06-2024 15:45:00

Salut,

La Vallée de Brezons est un très joli endroit, tout comme les gorges de la Truyère. Je cours et flâne régulièrement dans le coin.

Il fait bon vivre dans le Cantal

A pluche.

Dernière modification par Lodewijk (27-06-2024 15:46:50)

Etimul · 29-06-2024 22:26:47

Salut à vous.
Tu as raison Lodewijk, la vallée du Brezons est une belle vallée.

La suite.

Traversée de l’Aubrac

J’avais pourtant bien chargé mon téléphone à Pierrefort mais hier, je l’ai trop utilisé en ligne. Il va me falloir faire un nouvel arrêt prolongé bientôt pour recharger. J’ai choisi Nasbinals avec une nuit au gîte d’étape communal.
Je quitte le bivouac et la forêt.

En descendant vers la vallée, je préfère le sentier à la route. Résultat, j’ai les pieds trempés en arrivant à Saint Rémy de Chaudes Aigues. On y trouve deux fontaines dont une sous abri. J’essore mes chaussettes.

Une petite route me mène à la Chaldette où passe le Bès.

Je m’arrête à un beau bar-restaurant où on me sert un excellent café avec pain au chocolat pour 3,5 €.

Un quart d’heure plus tard, je reprends la route direction Brion, tiens un autre Brion.
En chemin,

je découvre ce travail en pierre. J’en croiserai plusieurs sur l’Aubrac.

Je constate que certaines pratiques agricoles sont quand même bien dégueu. Ici, c’est le plastique enrobant les balles de fourrage qui vole à tous les vents.

Brion, le four à pain sert de boite à livres,

Et son travail.

L’Aubrac où les vaches …

… peuvent se confondre quelquefois avec les rochers

Sur cette portion je croise des randonneurs, en suis, en dépasse. Fini la solitude.
Le travail d’Ecudières où je fais une pause casse-croûte.

Je discute avec un couple. On m’invite à boire à un café, j’accepte. La dame me confirme pouvoir rejoindre Nasbinals par le Plo del Mouli. Il y a une passerelle pour franchir le Bès.

J’arrive à Nasbinal, il est à peu près 16h00.
Son office de tourisme.

Nasbinals est sur le tracé d’un chemin vers St Jacques de Compostelle. Donc il y a plein de randonneurs, il y a plein de gîtes d’étape, un camping. Tous ces lieux d’hébergement semblent bien remplis. Le gîte communal est quasi plein. Je discute avec quelques personnes. Certaines sont bien chargées, d’autres utilisent la malle postale. Je ne me lasse pas de m’interroger sur cet engouement pour les chemins vers St Jacques de Compostelle. Il s’en crée tout le temps partout. Il y aussi le chemin de Saint Guilhem. De Nasbinals part le chemin du pape Urbain V. A croire qu’il n’y a que des religieux qui se sont déplacés. Ah non il y a le chemin de Stevenson.
Je dors en dortoir. On est 5 personnes dont un ronfleur, du pire des genres i’s’ couche, i ronfle fort, i’s’lève pour les toilettes, i’s’recouche, i ronfle direct et fort. Je le secoue un peu rien à faire. Je le réveille, il se rendort et ronfle. N’ayant pas l’habitude des dortoirs, je ne suis pas équipé en boule Quiès. Je me maudis...

Au matin le brouillard est là quand je quitte Nasbinals. Un vieil homme me voyant partir vers le sud me demande si je vais à Compostelle. Ah mais c’est obsessionnel !

Je passe admirer la belle cascade du Déroc.

Lac des Salhiens

Lac de Souveyrols.

Des prairies à perte de vue, parsemées de burons.

Un taureau fouisseur (?)

En route.

Dans cet étang, des grenouilles par dizaines chantent

Ensuite c’est du goudron, je n’ai pas aimé cette portion jusqu’à la croix de la Rode pour deux raisons. Il doit y a voir une sortie vélo, quelques dizaines de cyclistes ne cessent de me doubler, c’est énervant de les voir filer. Et aussi parce que je croyais que la suite après la Croix se ferait sur du bitume aussi. Mais non donc ça va mieux instantanément. Je fais une pause déjeuner en observant les nuages qui tournent, se concentrent, discutent entre eux pour décider où ils vont se vider. Ça vire à l’orage, je ne traîne pas

De la croix de la Rode, ça descends tranquillement mais sûrement.

Un buron duplex ?

Derrière moi, la colère monte.

Je passe par Monfalgoux pour éviter d’emprunter la large piste qui descend directement à Trélans.

En face c’est Trelans, a priori mon point de chute du jour.

Quand j’y arrive, les nuages restent encore éloignés, le soleil brille. Il est 16h00 et il fait chaud. Un homme m’indique une fontaine. Je m’y repose un moment en évaluant où je vais me poser ce soir.
Si l’orage arrive maintenant, je peux me réfugier dans la mairie, c’est jour d’élection. Je fais un tour du village voir si il n’y a pas un autre abri pour la nuit. Finalement, je préfère quand même aller bivouaquer plutôt que passer la nuit en ville (en ville!?)
J’ai repéré un endroit, avec quelques atouts dont un petit torrent. J’y vais et m’y pose.

Après avoir monter l’abri, je prends le temps de profiter du torrent pour une toilette et lessive en guettant le ciel. Et l’orage est là. Un orage modéré qui me donne l’occasion de vérifier que mon abri ne fuit toujours pas. Je vais passer une bonne nuit.

A bientôt.

Edit Ajout d'une photo

Dernière modification par Etimul (30-06-2024 21:59:30)

ester · 30-06-2024 13:27:30

Bonjour Etimul,

Après une agitation de neurones, 'travail en pierres' prend enfin tout son sens.
Je me disais bien que ça devait servir à contenir les animaux... et sans doute pour les ferrer ou pour le soin des sabots.

Après quelques recherches, je viens d'apprendre ces 2 termes, 'travail à ferrer les boeufs' ou 'ferradou'.
Et je m'en viens noter mes trouvailles ici, pour le caz'où je ne serais pas la seule à me demander à-quoi-ça-peut-bien-servir-ce-truc-là ???

Merci pour la découverte.

marcheur75 · 30-06-2024 13:42:47

Dans certaines régions, il n'y a pas si longtemps, on y voyait encore les bois entre les piliers et, bien plus rarement, les sangles équipées qui soutenaient le bovin.

Un peu de philosophie de l'Histoire. Les civilisations qui ne bâtissaient pas en dur ne laissent pas de trace et disparaissent à jamais. Heureusement, nos ancêtres des campagnes construisaient en pierre, laissant des marques qui, espérons-le, perdureront encore sur de longs siècles.

D'ailleurs, nos balades seraient bien tristes si on n'y croisait pas ces vestiges d'un passé proche.

Etimul · 30-06-2024 14:58:46

Salut.
Oui, j'aurais dû mettre quelques explications sur les travails (un travail pour maintenir et ferrer, des travails pour ...)
Le mot ferradou est plus utilisé dans le sud de la France.
Il m'arrive encore d'en voir en bois par ci par là mais c'était la première fois que j'en voyais en pierre.
Pareil pour des poteaux de clôture, je n'en avais jamais vu en pierre taillée de cette manière.

Etimul · 06-07-2024 12:07:49

10 et 11 juin, au revoir l’Aubrac, bonjour les Causses

Au matin, je traîne un peu pour décamper. Le soleil pointe au dessus des arbres et va finir le séchage de mes vêtements lavés hier soir ainsi que l’abri.

A 8h30, tout est remballé, je pars.

En montant le long d’une prairie. Au loin, une vague de nuage déferle.

En face c’est Trélans.

Le chemin passe en forêt. A l’approche de la crête, les nuages apparaissent. Sur la crête, ils sont bien là.

Heureusement tout ça disparaît rapidement et avant de quitter la crête pour descendre vers Saint Laurent d’Olt je peux jeter un dernier regard vers l’Aubrac.

Le changement de région est rapide. Sur les flancs de la vallée, ce ne sont plus des herbages, ce sont des champs de fougères et de genêts.

Je passe à Lalo où je m’arrête admirer ce beau jardin potager. Durant ma rando, je n’en ai quasiment pas vu aussi bien développé, sûrement à cause des basses températures du moment.

En face c’est le causse de Sauveterre.

J’ai réussi à garder les pieds secs jusque là. Les choses changent une fois la route quittée. Le sentier part droit dans une prairie trempée et se poursuit en sous-bois, trempé aussi.

Un sourire en passant.

Saint Laurent d’Olt, perché sur son rocher.

Une vieille auberge près du pont, malheureusement fermée

En ville

Des céramiques murales

Je fais une longue pause à Saint Laurent. L’épicerie est ouverte comme annoncé. J’y prends un café croissant, demande à la patronne si je peux brancher ma batterie. Elle accepte. Je m’achète quelques bon trucs à manger, je vais faire une longue pause ici. A la fermeture de l’épicerie je récupère mon bien et me dirige vers le parvis de l’église pour un pique-nique d’enfer. J’ai acheté une grosse part d’un pâté en croûte qui se révèle succulent. Rassasié, chaussettes et chaussures sèches, je reprend ma route.

Pour monter sur le Causse, je longe d’abord la voie de chemin de fer vers l’est par une petite route que je quitte à La Rivière près du viaduc. Un petit coucou au Lot.

La,montée vers Canilhac est franche et rapide

A Canilhac, le robinet près de l’église ne coule pas. Je quémande un litre d’eau qu’on me donne généreusement. Je discute un moment avec un retraité, de tout et de rien. Puis on reprend chacun sa route. La mienne monte encore pour atteindre Toutes Aures.

De là haut, la vallée du Lot.

En chemin
.

Je passe par Mas Réquiran pour traverser l’autoroute dont je m’éloigne ensuite le plus vite possible. C’est sûrement pourquoi j’ai zappé le cirque de Saint Saturnin. Je vais à Pertuzades en espérant pouvoir faire le plein d’eau. Je ne croise personne dans le hameau. En bas du village, de l’eau coule dans un abreuvoir mais je pense qu’elle vient d’une citerne. Je préfère aller voir la fontaine indiquée sur la carte vers le Duc. Elle est captée. C’est au Duc que je fais le plein, enfin.
Allez hop, direction bivouac, j’en ai plein les pattes.
Va pour cette clairière.

Quand je me lève, la forêt est dans les nuages. Il est 7h45 quand je pars. Le chemin ondule au gré des creux et des bosses du Causse, au milieu des bois ou des prairies en fleurs.

Cette journée commence bien. Je vois se poser un couple de huppes faciées. Cent mètres plus loin, c’est un lièvre qui arrive vers moi en courant puis en me voyant fait demi tour en un bond et s’enfuit. Un peu plus loin un chevreuil passe devant moi sans me voir. Je ne sais pas si ce renard au loin chasse ou joue tout seul. Plus loin, je vois un lapin sur le bord de la route. Je me fige, il ne m’a pas vu. Il s’approche à deux mètres et là il me voit, réfléchit et repart. Il n’avait sûrement pas assez mangé de carottes. Au dessus de la plaine, j’admire ce magnifique vol de vautours qui montent en tournant sans un battement d’ailes

J’ai vu plus d’animaux sauvages en deux heures qu’en 10 jours.
En entrant dans Soulages, on marche directement sur la pierre, on est bien sur le Causse. Ici le four à pain peut offrir un abri, il n’y a rien d’autres pour ça.

Plus loin, j’aperçois maintenant les gorges du Tarn.

Mais avant les gorges, il y a le village de St Georges de Lévéjac. On peut y trouver de l’eau, des toilettes et un gîte d’étape.

Je vais maintenant longer les gorges en hauteur et peut être m’arrêter à St Marcellin ou aux Eglazines. Pour m’éviter du goudron et suivre le bord du Causse je décide de faire fi de la propriété privée indiquée sur le chemin, sans regret.

Avant Almières, je croise ce couple de tristes vieilles caisses abandonnées là, deux de plus dans ma collection, ainsi que cette solide boîte en métal rouillée bien ancrée dans le sol, un tronc ici !? Il est ouvert et n’a plus de cadenas. Je regarde dedans, y a rien.

Je pique nique juste au dessus d’Almières. En déjeunant, je peux observer plus bas posés sur un rocher deux jeunes vautours en attente de leurs parents.
Je suis installé en fait sur le terrain d’Almières qui n’est plus un hameau avec gîte d’étape mais est maintenant une résidence de vacances. C’est propre, huppé et totalement privé. Je m’en extrais tranquillement et rejoins St Rome de Dolan.

St Rome de Dolan domine les gorges du Tarn. La grande bâtisse est un centre de vacances, de loin remarquable vu sa taille. De près plutôt moche et c’est bien dommage.

Elle gâche un peu le lieu qui est plutôt joli. On peut voir par exemple ce bel enchaînement de pierres pour récupérer l’eau du toit du four à pain. Il y a des toilettes juste derrière lui.

Le chemin continue le long du plateau, souvent en forêt mais avec heureusement quelques beaux points de vue. Lors d’une pause je vois à nouveau deux jeunes vautours posés au sol plus près que la fois précédente.

J’arrive à une grotte (des Paillasses?) et comprend ainsi que le le tracé du GR a changé. Rien de grave mais la descente est tortueuse et la fatigue est là, je peste un peu, pour le principe.

Au milieu, Saint Marcellin.

Quelques photos de Saint Marcellin où il est difficile de prendre du recul.

Je trouve au sol des lunettes de vue dans un étui. Je les emmène pour les déposer au Rozier sans plus réfléchir. J’ai bien fait, peu de temps après je croise un couple et après les salutations d’usage je leur demande si ils n’ont pas perdu des lunettes. Oui ce sont bien celles de la dame qui justement s’était inquiétait peu de temps avant. Même si ils rebroussaient chemin, ils ne les auraient pas retrouvées car leur itinéraire de descente vers la vallée bifurquait avant le lieu de la découverte. La bonne action du jour.
J’étais passé par ici en 2018, le coin était bien plus beau alors car cette fois en arrivant dans le cirque de Saint Marcellin, tout est cramé. Cela a brûlé il y a deux ans d’après le couple à lunettes.

Les Eglazines

Les gorges du Tarn, vues des Eglazines.

Je m’étais fixé comme limite aujourd’hui les Eglazines mais je décide de pousser jusqu’au Rozier.

La journée de marche sera longue. J’arrive à 20h00 au camping municipal du Rozier. Je me douche, lave un peu de vêtements rapidement et vais me jeter sur un hamburger-frites à la Guinguette avant qu’elle ferme.

Etimul · 11-07-2024 19:07:27

12 et 13 juin, bientôt la fin…

Je fixe mon départ du Rozier à 11h00. C’est tard mais j’ai le temps pour gagner Millau. Je suis surtout obligé d’attendre l’ouverture de la salle « animation » du camping où ma batterie est en charge depuis hier soir. Je vérifie une dernière fois la réservation du car pour quitter Millau. Ce sera vendredi 14 à 8h30. J’ai le temps.

La Dourbie

Peyreleau.0

Bref, je sors de Peyreleau il est pile 11h00.
Je grimpe sur le causse dans le beau Vallat de la Combe.

A la Rouvière, le chemin que je pensais prendre n’est pas visible. Par contre je vois un chemin qui démarre dans les hautes herbes, je l’essaie et je l’adopte. Il serpente dans les bois et les prairies.

Au Sonnac je demande de l’eau au centre hippique. C’est là que vit le cheval de fer du Causse Noir.

Tout là bas à l’est, les Cévennes.

Et en me retournant, au loin le Lévezou.

La petite route se transforme vite en piste forestière.

Je quitte cette dernière pour une belle petite sente qui slalome entre les arbres, les buissons, les creux et les bosses.

J’arrive à un grillage que je dois suivre..

Il semble clore quelques hectares. Il est doublé par un grillage « à poule », même un lapin ne peut pas le franchir. Les bêtes sont coincées là dedans. Je pense que ce doit être une réserve de chasse. Pourtant il me semble qu’une loi a été votée l’automne dernier pour empêcher ça, pour permettre la circulation de la faune sauvage. Il y a une discussion sur le forum sur le même sujet à propos d’une autre réserve en Chartreuse. Je bougonne et maudis les propriétaires.
Puis je traverse une zone d’exploitation forestière plutôt moche de pins sylvestres. Je râle à nouveau sur cette monoculture intensive d’une essence de bois qu’on sait devenue inadaptée au climat local.

Le sentier change, je m’approche des gorges de la Dourbie par le haut du ravin du Monna.

Un rocher percé

Les gorges de la Dourbie.

Je les longe dans une drôle d’ambiance. Les buis sont tous morts sûrement ravagés par la chenille de la pyrale. Déjà que le pin est sensible au feu d’autant plus en monoculture – voir plus haut. Avec un sous bois comme celui là, une étincelle et tout brûle.
Un homme avec son chien me croise. Je l’arrête pour causer un peu. Si il a des jumelles, il doit observer la faune et donc les vautours. Je l’interroge et il me confirme que j’ai bien vu des vautours fauves en vol et posés. Les vautours moines préfèrent les arbres, me dit-il, et le plumage de la tête est caractéristique, comme une capuche sombre. Il me parle d’une via ferrata récemment installée de l’autre coté du vallon et qui a fortement perturbé le secteur. Des vautours installés là ont dû déménager.

La fontaine du Salze, une des rares réserves d’eau du Causse, à protéger.

Même si je suis parti tard, si je n’ai marché que 20 kilomètres, j’en ai plein les pattes. J’hésite vaguement à gagner Millau ce soir. Mais non, un dernier bivouac en forêt, sera bien plus sympa.
L’endroit choisi un peu par défaut est proche d’une route. Ca me permet de voir deux kékés en voiture passer à toute blinde. Une fois partis, tout est calme. Ah, ça rouspète pas très loin, un chevreuil est mécontent de ma présence, on dirait. Bonne nuit.

Au réveil, c’est grand soleil.

J’arrive rapidement au dessus de Millau à la Pouncho d’Agast. D’ici partent de nombreux parapentes et autres aéronefs à voile .

Comme prévu, Je tente de descendre direct de là vers Millau. La chose est possible, c’est clair. Mais pas pour moi, c’est trop raide. Je choisis de passer par ailleurs, par le GR, pépère. Ce qui laisse voir aussi un beau paysage.

J’arrive à Millau, il est à peine 11h00. Je m’installe dans un camping près de la ville. Je suis arrivé. J’ai fait selon visugpx 351 kilomètres avec 9619 m de D+ et 10001 m de D- ce qui fait 458 kmE. Divisés par 15 jours, j’ai marché en moyenne 30 kmE par jour. Comme l’an dernier en Ardèche. Je suis satisfait de cette belle balade.
Je passe le reste de la journée à siester, déambuler dans Millau, acheter quelque petits souvenirs pour la famille. C’est demain que je rentre chez moi. Deux bus, trois trains, 4 correspondances…

La Dourbie qui rejoint le Tarn, le Beffroi de Millau, des petites rues, la place des colonnes, la Pouncho d’Agast vue d’en bas.

FIN

Dernière modification par Etimul (15-07-2024 16:10:38)

Lodewijk · 11-07-2024 19:48:45

J'aime beaucoup les endroits où tu te balades ..

Normalement, je devrais avoir quelques jours en septembre et j'avais comme projet de rejoindre de chez moi ( Secteur St Flour) Nasbinals par le chemin Urbain V (Qui passe à 200 m de ma porte). En te lisant je vais surement prolonger jusqu'à Millau et revenir par le train.

Merci

A pluche.

Le forum de la randonnée légère ou ultra-légère !

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#1 19-06-2024 23:06:31

[Récit + liste] 29 mai - 14 juin Volvic - Millau (suite et fin)

#2 20-06-2024 10:29:22

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#3 20-06-2024 19:32:55

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#4 21-06-2024 18:58:39

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#5 22-06-2024 17:52:06

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#6 23-06-2024 18:22:32

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#7 23-06-2024 20:33:13

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#8 23-06-2024 21:45:42

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#9 24-06-2024 07:33:42

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#10 24-06-2024 12:11:55

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#11 24-06-2024 13:54:00

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#12 24-06-2024 15:47:38

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#13 27-06-2024 10:25:02

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#14 27-06-2024 14:54:33

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#15 27-06-2024 15:45:00

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#16 29-06-2024 22:26:47

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#17 30-06-2024 13:27:30

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#18 30-06-2024 13:42:47

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#19 30-06-2024 14:58:46

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#20 06-07-2024 12:07:49

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#21 11-07-2024 19:07:27

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#22 11-07-2024 19:48:45

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