Aller au contenu

Annonce

Le Camp d'été 2024 se tient du 10 au 17 août dans le Queyras ! Plus d'infos sur ce fil. Les inscriptions sont ouvertes et se font sur ce lien

#26 20-06-2024 15:44:33

WouinWouin
Membre
Lieu : Soignies
Inscription : 30-03-2021

Re : [Récit + liste] Arc Alpin

Hervé27 a écrit :

#705834Je me souviens de chaque point d’eau que tu cites, tellement l’obsession de l’eau est permanente dans cet environnement. Ce sera un enchantement de voir la peur de la soif disparaître au long des Alpes Carnique, où chaque Alm prodigue sa fontaine.


En effet, l'arrivée dans les Alpes Carnique sonnera la fin de ma préoccupation pour l'eau. Même si je m'y étais préparé, j'ai tout de même du acheter à deux reprises de l'eau en refuge. Les fortes températures rencontrés en durant les premiers jours n'ont pas facilité l'affaire.

Hervé27 a écrit :

#705834La vue arrière sur les Alpes Juliennes après Vrsic est sublime. Dommage que tu sois passé dans la brume.

Quand on part sur plusieurs semaine, le mauvais temps fait partie de l'aventure. J'ai certainement raté de beau passage à certains moment, mais j'ai également eu parfois de la chance là où d'autres n'en ont pas eu.

Hervé27 a écrit :

#705834Tu avais repéré les ouvertures de la supérette de Nassfeld ? Beaucoup s’y cassent le nez tant les jours et horaires sont restreints …

J'avais tenter de repérer toutes les possibilités de d'abri ouvert et de ravitaillement avec les heures d'ouvertures avant mon départ. Cependant, j'ai du constaté que les informations disponible sur internet ne sont pas toujours fiable (Que ce soit en positif où en négatif).

Hors ligne

#27 21-06-2024 11:55:48

WouinWouin
Membre
Lieu : Soignies
Inscription : 30-03-2021

Re : [Récit + liste] Arc Alpin

Jour 7

Tracé GPX

Après une bonne nuit de sommeil, je me prépare déjà mentalement à affronter une journée difficile d’un point de vue météo. Ce qui m’est annoncé n’est pas très réjouissant avec pluie et orage sur la majorité de la journée. Petit point positif, rien de prévu pour la nuit ce qui me laisse penser que je pourrai à nouveau dormir en tente tranquillement. Avant de reprendre mon chemin, je regarde un peu quand est ce que je pourrai croiser une pharmacie afin de soigner le champignon qui se développe. Sur mon parcours prévisionnel, rien avant Sillian que je juge à 6 jours de marche. Ne voulant pas laisser cela se dégrader si longtemps, je vais choisir de retourner au poste frontière pour y prendre un bus en direction de Tarvisio. Je vais prendre mon temps dans cette petite ville en profitant d’un premier petit déjeuner avant de m’attarder dans un bar à pizza. Il fait encore grand beau et je n’ai pas envie de me presser sachant que la météo va se dégrader rapidement. Mon passage à la pharmacie effectué, je retourne à la gare routière pour prendre un bus en direction du poste frontière. Je ne serai pas vraiment surpris de voir que les bus ne respectent pas vraiment les horaires prévus. On est quand même en Italie, pas en Suisse.

Il est midi quand je suis de retour au poste frontière pour débuter ma journée. Il fait toujours beau donc autant en profiter même si je me doute que cela ne va pas durer éternellement. Au programme, 1000m de D+ pour rejoindre Goriacher Alm et le début de la ligne de crête des alpes carnique. La montée ne sera pas passionnante sur une large piste sous le couvert des arbres.  Juste après avoir passé les 1000m d’altitude, la vue se dégage un peu me laissant voir que tous les sommets aux alentours sont dans les nurages. Cela me laisse présager de ce qui m’attend pour la suite de la journée. Je vais ensuite quitter la piste pour un petit sentier pour mon plus grand plaisir. Je vais y croiser une source m’indiquant que mes problèmes de gestion de l’eau rencontré en Slovénie sont maintenant derrière moi. En dehors des bivouacs, je n’aurai plus à me charger de plus d’un litre. 

8fPobL5hc.J7-1.png
La fin des soucis

Je quitte le couvert des arbres pour les derniers mètres avant d’atteindre Goriacher Alm. Par beau temps, cela doit être agréable mais avec un temps gris et un vent qui se renforce, je n’ai pas envie d’y rester plus longtemps que nécessaire. Je vais ici croiser mes premières marmottes n’en ayant vu aucune en Slovénie. Je commence également à croiser les premiers vestiges de la grande guerre et ils m’accompagneront jusqu’à la fin des alpes carniques.

8fPodrBGf.PXL_20230722_120315764.jpeg
Goriacher Alm

Le passage au sommet du Kapinberg se fait bien. Le sentier est très peu marqué mais le balisage est régulier.  Je commence à attendre le tonnerre gronder au loin sur ma droite et sur ma gauche, mais ici, toujours pas une goutte. Serait-il possible que je passe au travers ? La descente vers le Bartolosattel puis la montée à l’Achomitzer Alm me donne l’impression qu’il n’y a pas un mètre de plat pour cette journée. C’est en arrivant à cette dernière que je rejoins l’étage nuageux. Le vent se renforçant et les grondements se rapprochant, ce qui devait arriver, arriva. Un orage éclate peu de temps après mon passage du Pletschasattel. Après avoir enfilé ma veste de pluie, j’allonge la foulée afin de rejoindre Feistritzer Alm au plus vite. J’y trouve refuge dans une auberge où j’aurai le plaisir de manger une délicieuse et copieuse assiettes de pâtes accompagnées d’une limonade pour 9€. Cela me permet de regarder passer le plus gros de l’orage tout en regardant ma carte afin de voir où je vais pouvoir installer mon bivouac. Une zone a moins d’un kilomètre semble plate juste avant de retourner en forêt mais impossible de le confirmer visuellement avant que l’orage ne soit fini. 19h, l’orage est passé et je me remets en chemin pensant marcher seulement quelques centaines de mètres. Je profite d’une nouvelle fontaine pour faire le plein d’eau et m’assurer d’en avoir suffisamment pour la nuit et le lendemain matin.

8fPoeV3dA.PXL_20230722_164858969.jpeg
Après l’orage, le beau temps !

En arrivant sur le spot espéré, il est en effet bien plat mais déjà occupé par un troupeau de vaches. Il va donc me falloir poursuivre encore un peu car je n’ai pas envie de partager la nuit avec elles. Au passage du Lomsattel, je vais encore faire un peu le difficile. Il aurait été tout à fait possible de m’y installer mais j’aurais été à portée de vue des nombreux chalets. En remontant dans la forêt, je vais tomber à nouveau sur un troupeau de vaches et je vais devoir commencer à me faire à l’idée que je ne serai pas seul pour dormir. Je vais finalement déboucher sur un alpage entre le Sagranberg et le Starhand. Lieu où Hervé avait lui aussi posé son bivouac mais avait dû jouer au garçon vachers pour trouver le sommeil. Par chance pour moi, elles sont plus bas en forêt et elles ne semblent pas m’avoir suivi. J’installe ma tente avant de profiter d’un repas avec une vue magnifique. Peu de temps après avoir gagné mon duvet, je vais avoir l’impression que le son des cloches se rapproche de moi. Cette impression va rapidement se confirmer à l’ouverture de la porte de ma tente. Une dizaine de vaches arrivent bien dans ma direction. N’ayant pas le courage de déplacer mon campement, je vais essayer de les éloigner comme je peux. Je vais commencer par une “chorégraphie” que j’avais vu sur les réseaux sociaux semblant faire fuir les vaches. Dans mon cas, cela n’aura aucun effet. Tout au plus, j’aurai droit à un regard incrédule de leurs parts.  Pousser la voix ne sera guère plus efficace et de brandir mon matelas pour me faire plus grand non plus. Après tout ce beau spectacle, je dois me rendre à l’évidence que cela n’est pas très efficace. Depuis le début, j’essaye de faire reculer la vache la plus proche de ma tente mais c’est aussi la plus curieuse. Je tente donc une autre approche qui est de faire reculer une des autres en faisant de grands gestes tout en élevant la voix. Cela va porter ses fruits car une des plus peureuses vont s’enfouir ce qui va déclencher un mouvement de groupe. Elles se poseront à une bonne centaine de mètres et malgré mon appréhension, je ne serai plus dérangé de la nuit.

8fPognLDF.PXL_20230722_182724185.jpeg
Mon spot pour la nuit

Hors ligne

#28 21-06-2024 11:56:22

Hervé27
éMULe
Lieu : Thann, Alsace
Inscription : 01-11-2017
Site Web

Re : [Récit + liste] Arc Alpin

WouinWouin a écrit :

#705871

Hervé27 a écrit :

#705834La vue arrière sur les Alpes Juliennes après Vrsic est sublime. Dommage que tu sois passé dans la brume.

Quand on part sur plusieurs semaine, le mauvais temps fait partie de l'aventure. J'ai certainement raté de beau passage à certains moment, mais j'ai également eu parfois de la chance là où d'autres n'en ont pas eu.

pour illustrer le propos ...
8fPogEEHO.2021-07-06-15.jpeg


Sans peurs à surmonter, l'aventure n'est que promenade

Trombi, Récits & Liste(s)
Ma liste 2.5kg mini 3.5kg max

Hors ligne

#29 21-06-2024 12:53:04

steves
Membre
Inscription : 16-10-2012

Re : [Récit + liste] Arc Alpin

Merci pour ton récit! Abonné depuis le début et vivement la suite!
Je n'avais jamais entendu parler de chorégraphie anti-bovins smile

Dernière modification par steves (21-06-2024 12:53:36)

Hors ligne

#30 21-06-2024 13:10:31

WouinWouin
Membre
Lieu : Soignies
Inscription : 30-03-2021

Re : [Récit + liste] Arc Alpin

steves a écrit :

#705906Merci pour ton récit! Abonné depuis le début et vivement la suite!
Je n'avais jamais entendu parler de chorégraphie anti-bovins smile

Si tu veux voir a quoi ça ressemble :

Chorégraphie bovine

Dans mon cas, a part avoir été un peu ridicule, cela n a servi a rien  lol

Hors ligne

#31 21-06-2024 14:06:53

WouinWouin
Membre
Lieu : Soignies
Inscription : 30-03-2021

Re : [Récit + liste] Arc Alpin

Jour 8

Tracé GPX

La nuit a été calme et reposante et je me réveil avec une très belle vue sur les massifs slovènes.  Après 45min à ranger mes affaires et à replier ma tente, je suis en chemin. La journée s’annonce belle ou tout du moins sèche. Il n’y a pas de précipitation prévue pour aujourd’hui. En revanche, les prévisions sont très mauvaises pour les deux jours à venir. Je me fixe comme objectif d’atteindre le Bivacco Ernesto Lomasti qui pourrait m’offrir un abri pour affronter les éléments. La journée débute en passant le petit col non loin de mon spot de bivouac. J’y découvre le mont Poludnig où je dois me rendre. Il me faudra d’abord descendre dans la vallée via une piste bien large. Dans cette zone, toutes les pistes ne sont pas présentes sur ma carte. Il est certainement possible de trouver un chemin qui redescend un peu moins bas. De mon côté, j’avance au feeling en mangeant une barre de céréales. C’est maintenant mon petit déjeuner habituel et je le prends toujours en marchant. Celle-ci est annoncée goût caramel cookie mais ne goute que la noix de coco. C’est un peu déroutant mais c’est plutôt bon.  Après une semaine de marche, mon corps ne fait de toute façon plus le difficile quand il s’agit de lui apporter des calories. 

8fPx1YqEs.J8-1.png
Le mont Poludnig, prochain objectif

Arrivé en bas de ma descente, je vais faire la rencontre de deux biches. Je ne sais pas si c’est à cause de cette distraction, mais je vais emprunter la mauvaise piste à l’intersection suivante. Je ne m’en rendrais compte qu’un peu moins d’1km plus loin. Plutôt que de rebrousser chemin, je vais choisir de couper tout droit. La piste que j’aurais dû suivre est un peu plus bas et la pente n’est pas raide. La monté vers Poludniger Alm reste sur cette même piste avec de larges virages offrant de jolies vues sur les vallées voisines. Les plus hauts sommets étant déjà dans les nuages.  En arrivant à l’Alm, il y a une zone mentionnée comme parking sur ma carte, mais il n’en est rien. Une clôture en bois entour un petit espace avec une table et des bancs. Il serait possible d’y poser le bivouac pour être à l’abri des vaches car ici, elles sont toutes en liberté. Cependant, je ne suis pas certains qu’il soit possible d’y enfoncer facilement des piquets de tente et cet emplacement pourrait se limiter aux tentes autoportantes. C’est à cet endroit que je quitte la piste pour retrouver un sentier pour mon plus grand plaisir. L’arrivée au sommet suivant la ligne de crête m’offre une nouvelle fois de très jolies vues. Je suis aux anges et j’espère fortement avoir plus régulièrement un temps clément dans les jours à venir ! Je profite de la borne frontière au sommet pour y faire une pause, entouré de nombreux buissons d'orties. 

8fPx4wMXK.PXL_20230723_070438351.jpeg
Poludniger Alm
8fPx6xdGL.J8-2.png
Arrivée au sommet

Une fois mes pieds bien séchés, je me remets en route et j’attaque 500 de D-. Je vais avoir l’impression d’être plus lent en descente qu’en montée en grande partie car je suis limité avec ma cheville que je sens toujours fragile. Après le passage de la Sella del Poludnig, je vais suivre une vieille piste 4x4. C’est le seul chemin qui me semble marqué au sol et il n’y qu’un chemin sur ma carte. Je vais pourtant devoir me rendre à l’évidence que ce n’était pas le bon chemin quand la piste va s’arrêter net au milieu de rien.  Je vais une nouvelle fois coupé tout droit en monté afin de regagner mon sentier. Au niveau du Sella Zille, un panneau me donne pour la première fois un timing sur Nassfeld. Il prévoit 3h30 pour rejoindre la station. C’est parfait pour moi car il n’est que midi et la supérette qui s’y trouve ferme à 17h. Cette supérette est un point de passage important pour moi car il ne me reste qu’un jour et demi de nourriture et que le prochain ravitaillement prévu est à Sillian, 4 jours de marche plus loin. Alors que jusqu’ici, tout se passait bien, je vais avoir un coup de mou. Je vais donc m’offrir une nouvelle pause à la Garnitzenalm en buvant une grande limonade fraiche en terrasse.  Même si le temps se couvre un peu, je peux toujours profiter des rayons du soleil. Le plein de calorie refait, je repars en direction du dernier col avant Nassfeld. Je vais vite me rendre compte au passage du col que la météo clémente prévue initialement s’est bien dégradée. La zone où se trouve le bivacco est sous un gros nuage bien sombre et il n’y a que peu de doute sur la suite des évènements. Je me motive à allonger la foulée pour rejoindre Nassfeld au plus vite et repartir en direction du bivacco et espérer l’atteindre avant que les conditions ne se dégradent. Dès l’arrivée à Nassfeld, je vais croiser la petite chapelle bien connue pour son hébergement de randonneurs. Je ne m’y attarde pas et fonce en direction de la supérette. Je vais malheureusement trouver porte close. Contrairement aux informations trouvées sur internet durant ma préparation, la supérette est fermée le dimanche. Cela me contraint à revoir mes plans et décide de m’installer à une terrasse pour manger un gros burger. De toute évidence, on réfléchit mieux l’estomac rempli ! Si je décide de quitter Nassfeld sans ravitaillement, je serai contrait de redescendre en vallée pour acheter des provisions. De plus, la météo annoncée pour les deux jours à venir est terrible avec des journées à plus de 50mm de pluie. Du coup, je prends la décision de prendre deux journées Off à Nassfeld afin de laisser passer cette grosse perturbation et de continuer à prendre soin de ma cheville. Cela va aussi me permettre de faire mon ravitaillement ici comme je l’avais prévu et de poursuivre mon chemin prévisionnel. En cherchant sur internet, je trouve un petit hôtel avec des chambres abordable côté italien. Je décide de m’y rendre afin de réserver mes nuits. Je vais me retrouver un peu surpris quant à l’accueil, on va m’annoncer que c’est complet. Je ressors de l’hôtel pour poursuivre mes recherches mais du côté autrichien, c’est bien plus cher. Je décide du coup de tenté ma chance et de réserver via internet dans l’hôtel que je viens de quitter. Réservation validée, je rentre à nouveau dans l’hôtel où la personne à l’accueil me donnera les clés un peu gênées. 

8fPxa3ixT.J8-3.png
Arrivée à Nassfeld


Journée OFF 2 et 3

Durant ces deux jours, je ne quitterai l’hôtel que pour aller à la supérette afin de faire mon ravitaillement et de pouvoir manger durant mon séjour dans la station. Comme prévu, les précipitations seront importantes accompagnée de fortes rafales. Si les pluies de grêles n’étaient pas trop importantes à Nassfeld durant cette période, cela ne serait pas le cas un peu plus au sud. En effet, le record des plus gros grêlons européen va être battu avec une taille de 19cm... 

Vu les conditions, la pause de deux jours me semblait être la meilleure option. Je ne me voyais pas affronter de telle conditions en montagne. 

Je vais profiter de ces deux jours pour continuer à prendre soin de ma cheville toujours convalescente ainsi que de poursuivre les réparations de mon sac à dos. En effet, le tissu extérieur continue de se désolidariser de la couche imperméable intérieur. Une fois le décollement opéré, la couche intérieure se déchire facilement. Je vais tenter de maintenir une bonne résistance à l’eau à l’aide de scotch DCF et de colle, mais je ne me fais plus d’illusion quant à l’évolution de ce côté-là. Je suis donc bien content d’avoir une deuxième protection avec mon sac Nylofume qui protège parfaitement tout ce qui doit l’être.

8fPxhVPeS.PXL_20230725_055510908.jpeg

Hors ligne

#32 21-06-2024 17:31:23

Yapluka
Membre
Inscription : 23-05-2023

Re : [Récit + liste] Arc Alpin

Trop bien la choré anti vache pouce . Peut être qu'il faut aussi le son pour que ça fonctionne. J'imagine la vache pliée de rire et qui se roule par terre! En tout cas j'ai bien ri avec la vidéo lol

Hors ligne

#33 21-06-2024 19:24:48

Pascal07300
Membre
Inscription : 13-01-2020

Re : [Récit + liste] Arc Alpin

Bonsoir,

Que d’orages !! ...la bas aussi...c’est vraiment une drôle d’année...

Merci pour ce récit, plaisant à lire. De belles régions, c’est sur  smile  smile

Pascal

Hors ligne

#34 21-06-2024 19:31:07

Hervé27
éMULe
Lieu : Thann, Alsace
Inscription : 01-11-2017
Site Web

Re : [Récit + liste] Arc Alpin

Joli souvenir du Mont Poludnig, alias "il en manque un !" (1999 m lol ...).

Dans mes repérages j'avais raté la supérette de Nassfeld, et je m'attendais à devoir faire durer mes réserves jusqu'à Sillian en usant des refuges. C'est donc tout surpris que je l'ai découverte en passant devant, 20 mn avant la fermeture ... Comme quoi le repérage, aussi méthodique soit-il, ne fait pas tout roll !


Sans peurs à surmonter, l'aventure n'est que promenade

Trombi, Récits & Liste(s)
Ma liste 2.5kg mini 3.5kg max

Hors ligne

#35 24-06-2024 11:04:42

WouinWouin
Membre
Lieu : Soignies
Inscription : 30-03-2021

Re : [Récit + liste] Arc Alpin

Jour 9

Tracé GPX

Après deux longues journées à regarder le mauvais temps passé, je suis réveillé de bon heure pour reprendre le chemin. A 5h30, je démarre de l’hôtel dans une ambiance froide et bien humide. Jusqu’ici, il faisait une vingtaine de degré au moment du départ. Aujourd’hui, il y en a dix de moins. Il n’y a aucun orage de prévu pour la journée mais pour le moment, je suis dans la brume. Je début par la montée au Madritschen, sommet de la station. Je navigue au milieu des télésièges que je ne verrai que très peu dans cet épais brouillard. Le sommet de la station a été complètement aménagé avec plaine de jeux, bancs, tables et petits étangs artificielles. Je dois bien avouer que j’ai du mal à comprendre l’intérêt de cet endroit. Pourquoi venir en montagne si c’est pour avoir la même chose que dans une plaine de jeux? C’est ici que je quitte la station et sans transition, je passe de petit sentier bien aménagé où l’on pourrait se balader en tongs à un petit champs de blocs. 

Au niveau du Rudnigsattel, j’entame une petite section en crête. C’est ici que j’aurais pu apercevoir le bivacco Lomasti où j’aurais aimé passer une nuit. Malheureusement, je suis toujours dans le brouillard et je poursuis mon chemin en ne pouvant qu’imaginer les paysages qui m’entourent. Je ne devrai pas attendre trop longtemps pour que mon imaginaire laisse place à la réalité quand en passant sous le Trogkofel, l’étage nuageux va un peu s’élevé. Si côté autrichien, c’est toujours fort nuageux, ma vue porte loin côté italien me laissant même deviner la mer Adriatique. 

8fU71Nm11.PXL_20230726_053430812.jpeg
8fU72VwwY.PXL_20230726_054635671.jpeg
L’étage nuageux s’élève petit à petit


Le passage du Rattendofer Sattel n’est vraiment pas agréable pour mes pieds. Il y a plusieurs centimètres d’eau par endroit à la suite de la perturbation de ces derniers jours. Il me faut maintenant abandonner l’idée de les garder juste à l’état d’humide que j’avais réussi à conserver depuis le début de la journée. Mon départ tôt de l’hôtel et l’absence de difficulté au niveau du sentier font que je progresse plus rapidement que je ne le pensais. Avec ma cheville qui va bien et le temps qui commence à s’éclaircir, mon moral est au plus haut et c’est de bon augure pour ce qui m’attend dans les jours à venir. La descente au Kordin Sattel puis jusqu’au Gugel se fait facilement et me permet de garder mon bon rythme. Il est 9h30 et j’ai déjà parcouru 13.5km. J’en profite pour faire un point météo qui m’annonce un risque d’orage pour cette nuit. Le rythme que j’ai depuis ce matin me laisse penser que je pourrai atteindre une zone où il y a plusieurs bivacco qui m’offriraient un bon abri. Je poursuis la descente en direction de la Staniger Alm que je vais finalement louper. En effet, je vais rater une intersection et je vais rester plus longtemps que je ne l’avais prévu sur la piste. Ce n’est finalement pas plus mal car la piste va recroiser mon itinéraire prévisionnel un peu plus loin et je vais même m’épargner 50m de dénivelé. A peine arrivé en bas qu’il faut déjà remonter. Cela se fait bien car la piste emprunte de larges virages et j’aurai même le plaisir de m’offrir une pause quand je vais croiser un banc idéalement placé pour profiter de la vue. Le temps de faire sécher un peu les pieds et c’est reparti. Une petite section en crête m’attend et j’ai envie d’en profiter tant qu’il fait beau ! Après le passage du Lodintorl, le très joli passage en crête commence et m’offre une vue magnifique à 360°. Je me retrouve à sourire bêtement, simplement heureux de marcher en montagne par beau temps. En arrivant au sommet du Findenigkofel, le vent se lève un peu. Vu qu’une famille occupe déjà le sommet pour une pause, je préfère ne pas m’y attarder et ne pas prendre froid. Dans la descente qui suit, le sentier va passer d’un versant à l’autre via un petit trou dans la roche. Cela va m’imposer d’y aller à quatre pattes. Rien de bien compliqué, mais ce passage est évidemment bien plus facile quand on a un sac compact et léger.

8fU75qQ8W.J9-1.png
Sommet en approche

8fU77fVxM.J9-2.png
Début de la descente

8fU7dcdIO.J9-3.png
C’est par là que ca passe


Direction ensuite la vallée de la Zollnersee avec son joli lac et ses nombreuses vaches à poiles long.  En arrivant à la Zollnersee Hutte, je suis surpris de voir pas mal de monde alors que depuis le début de mon périple, il n’y avait pas beaucoup de randonneurs sur les chemins. L’environnement me semble fort bruyant et je ne préfère m’y arrêter que le temps de faire un update météo.  On annonce une dégradation des conditions avec un risque d’orage venant du sud. Cela ne m’arrange pas car je ne vais pas pouvoir le voir arriver alors que j’avais prévu de repasser par un chemin de crête. Tant pis, je dois m’adapter et je choisi de prendre un sentier de liaison qui va directement m’emmener au col Kronhof Torl où je repasserai en Italie.

8fU7eTfW6.PXL_20230726_101028476.jpeg
La Zollnersee

Je poursuis donc par la piste où je vais croiser à plusieurs reprises des petits groupes de vaches faisant la sieste sur mon chemin. Elles n’ont pas l’air agressive mais je vais tout de même quitter la piste de quelques mètres à chaque fois par sécurité. Le sentier qui fait la jonction entre la piste et le col semble peu emprunté et il faut être attentif à ne pas rater l’intersection. De plus, la faune et la flore reprennent l’espace laissé disponible et je vais croiser à deux reprises des petits serpents. Malgré quelques gouttes de pluie, je ne serai pas gêné par un orage. Je vais avoir la confirmation en arrivant au col que la perturbation est restée plus au sud et que je ne devrais pas être inquiété.  De plus, j’arrive dans la zone où je vais croiser plusieurs bivacco et il ne devrait pas être compliqué de s’abriter en cas de dégradation. 

J’attaque la montée en direction de la Casera Promosio, premier bivacco sur mon chemin. Je vais y faire la rencontre de trois jeunes scouts belges. Ils transportent chacun une grosse buche. De ce que je comprends, ce sont leurs punitions pour avoir désobéi à leurs chefs et ils doivent monter jusqu’au lac sans aide. Arrivé à la Casera Promosio, je vais tomber sur le reste de l’unité. Une trentaine de scouts et leurs chefs. En discutant avec l’un d’entre eux, je vais apprendre qu’ils ont rencontrés de gros soucis avec les orages récents. Leurs tentes en toile cirée ont été complètement détruite par les grêlons et les pilotis arraché par le vent. Ils continuent néanmoins le camp en dormant dans un ancien local à ski. Je n’ai aucun doute que ma petite tente en DCF n’aurait guère fait mieux. 

8fU7hTu6a.PXL_20230726_130751246.jpeg
Casera Promosio et son lac


Il est encore tôt pour m’arrêter et je décide de poursuivre un peu plus loin et terminant la dernière ascension de la journée en passant sous le Blaustein. Le passage de ce col sans nom m’offre une très belle vue sur deux vallées séparées par la crête frontière. Pour ma part, je vais descendre jusqu’à un autre col un peu plus bas avant de passer à flanc côté italiens. 


8fU7jykSD.PXL_20230726_132052221.jpeg
La crete frontière avec le Kellerspitzen qui domine

Je vais croiser un deuxième abri à la Casera Pal Grande di Sopra. Il y a plusieurs bâtiments mais l’un d’eux est ouvert. Il y a un lit superposé qui permet d’y dormir à deux. En revanche, la fontaine ne coule pas. Si l’on veut passer la nuit ici, il faut anticiper et prendre de l’eau quand on croise un cours d’eau un peu plus tôt. Il est encore tôt et je sais qu’il y a encore au moins une autre possibilité. Je décide de poursuivre et je tombe rapidement sur la Casera Pal Grande di sotto. Le bâtiment où il est possible de dormir est bien plus accueillant avec une grande salle lumineuse avec table et banc. De plus, il y a une fontaine qui coule abondamment. Un couple y est déjà installé et est en discussion pour voir s’ils prolongent leur marche jusqu’à la Casera Promosio. Il est 16h30, il est encore tôt pour m’arrêter et je ne suis pas certains de vouloir tenir la chandelle durant la soirée. Je repars en direction du dernier bivacco que j’avais repéré, la Casera Pal Piccolo. Il n’y a personne mais avant de m’y installer, je vais devoir revenir sur mes pas afin de récupérer de l’eau au niveau d’un petit étang. J’y avais vu une source coulé faiblement et cela devrait me permettre de passer la nuit bien hydratée. La mezzanine est équipée d’un sommier et d’un lit de camp mais est infesté de déjection de rongeur. Je choisi donc de m’installer au sol après un petit nettoyage au balai. Alors que je prépare mon repas à base de semoule et de soupe en poudre, le ciel s’assombri rapidement. Un orage se forme et il ne faut que quelques minutes pour entendre le tonnerre. Je suis donc bien content d’être à l’abri surtout que la perturbation durer toute la première partie de nuit. 

8fU7pFYH6.J9-4.png
La Casera Pal Grande di sotto, le grand luxe !

8fU7nzFAn.J9-5.png
Casera Pal Piccolo, mon abri pour la nuit

Dernière modification par WouinWouin (24-06-2024 11:05:09)

Hors ligne

#36 24-06-2024 12:21:40

WouinWouin
Membre
Lieu : Soignies
Inscription : 30-03-2021

Re : [Récit + liste] Arc Alpin

Jour 10

Tracé GPX

Après une bonne nuit réparatrice à l’abri, je me réveil à 5h avec le plaisir de voir un ciel dégagé. 45minutes plus tard, je suis en route et la journée commence par une courte monté avant de redescendre sur le col routier Plockenpass. Cette section porte toujours de nombreuses empruntes de la grande guerre avec plusieurs galeries et même un petit fort logé à l’entrée d’une caverne. Pour certains passages, la végétation me monte jusqu’au hanche. Je me retrouve donc bien mouillé de rosée et je vais être bien inspiré de me contrôler régulièrement car je vais réussir à attraper une tique avant qu’elle ne me morde. La descente en direction du Plockenpass se fait dans une forte pente mais le sentier bien marqué emprunte de large virage. Cela rend la descente plutôt agréable bien que sur la fin, on se retrouver à serpenté entre de grandes structures métalliques installées pour arrêter les nombreuses chutes de pierres. Il est 7h15 quand j’arrive au Plockenpass. A cette heure, il n’y a pas beaucoup d’activité. Je ne m’y attarde pas et je repars pour remonter en direction du prochain refuge où je me dis qu’il tomberait à pic pour une pause.

8fUca2MTl.J10-1.png
La montagne fortifiée

Je regagne rapidement un paysage un peu plus sauvage où il n’y a plus beaucoup de trace humaine visible. Je vais prendre mon temps durant cette première partie de montée où je vais avoir plaisir de me retourner pour profiter de la vue et de faire régulièrement des pauses myrtilles. Ces petits fruits sucrés vont prendre plusieurs minutes de mon temps au point de rendre ma langue complètement bleue. Avant d’attaquer la dernière partie de la monté, il me faut perdre une peu d’altitude via le passage vertical de la Scaletta. Ce passage est bien raide mais bien équipé et cela se fait bien. Le sentier part ensuite à flanc avant de rejoindre une piste et finir l’ascension en direction du refuge.

8fUccDBO1.J10-2.png
Le refuge n’est plus bien loin

8fUchH844.J10-3.png
La Scaletta

La vue porte loin et je peux même voir le Triglav. Il s’agit certainement la dernière fois que je peux l’apercevoir lors de cette aventure. Arrivé au refuge, je m’offre une limonade à siroter en profitant de ce magnifique paysage. Je reprends mon chemin après un passage aux toilettes. Un panneau m’indique le refuge Lambertenghi à 2h. Sur ma carte, cela ne me parait pourtant pas si loin et que mon sentier devrait rester à niveau avant de redescendre. 

8fUcjxxtp.PXL_20230727_073739373.jpeg
Le Triglav au loin

Durant la première partie du sentier celui-ci reste à flanc, je suis simplement aux anges. C’est tout ce que j’aime! Un petit sentier en balcon avec de très jolies vues. Je n’y croise pas grand monde avant d’attaquer la descente. Le premier groupe que je croise est un groupe d’italiens équipé de casque et boudrier. Je suppose qu’ils sont là pour aller gravir le plus haut sommet des alpes carniques, le Monte Coglians et ses 2781m d’altitude. Je continue la descente qui devient de plus en plus raide. Pour faciliter la progression, des marches et des câbles ont été installés. Sur la partie finale de la descente, cela devient encore plus raide est-il m’aurait été difficile de progresser de façon sereine sans les câbles installés. Je croise d’autres randonneurs. Tous sont équipé de casques et de boudriers et ils utilisent les câbles posés comme ligne de vie. Je dois bien me rendre à l’évidence, je suis sur une via ferrata. Celle-ci est très facile et je ne me sens pas du tout en danger. Je termine ce passage par une échelle et continue mon chemin vers le refuge. Je n’ai pas rencontré de problème sur cette section alors que j’ai un peu le vertige, mais je suis content d’être passé par beau temps. Dans le cas contraire, j’éviterais de passer par là. Je suis tout de même surpris que l’on laisse les randonneurs s’engager sur ce sentier sans même les avertir. 

8fUclE6iD.J10-4.png
Le programme de la descente

8fUcrsNtk.J10-5.png

8fUcsYZmL.J10-6.png
Grossvenediger au loin

8fUcxbf1V.J10-7.png

8fUcykjPZ.PXL_20230727_091801852.jpeg
Dernier passage délicat

Mon ventre commence à gargouiller, mais je dois bien avouer que pour une fois, je n’ai pas envie de ma traditionnel semoule froide. Je me laisse rêver d’une bonne assiette de pâte, mais cela ne sera pas possible au refuge Lambertenghi. Celui-ci est en travaux de rénovation et est complètement fermé actuellement. Nul besoin d’abandonner mes désirs de calories chaudes car 600m plus loin, après avoir passé le Wolayer Pass, je rejoins un autre refuge; Le Wolayerseehutte. Celui-ci peut-être rejoins à VTT via une piste et avec sa jolie vue sur le lac et la Seewarte (2599m), cela en fait un lieu très touristique. En y arrivant à 11h45, je suis bien content de pouvoir prendre place à la dernière table libre en intérieur. Mon plat de pâte est délicieux mais je préfère partir à peine l’avoir terminé car le lieu est fort bruyant. La digestion se fera en marchant! En quittant les lieux, je découvre qu’une file s’est créé sur la terrasse en attendant que des places se libèrent. 

8fUcAaPVA.PXL_20230727_101314579.jpeg
La Wolayersee depuis le refuge

C’est donc l’estomac bien rempli que je repars pour une courte descente avant de rester à flanc aux pieds de très jolies falaises. Je n’ai pas encore complètement digéré mon repas que je me lance dans la monté du col Giramondo. Est-ce parce que j’ai trop mangé? Le dénivelé me paraitra en tout cas bien plus difficile à avaler. Comme à chaque fois aujourd’hui, toute difficulté est oubliée au moment où j’arrive au col et découvre une nouvelle vallée. Juste avant de passer la Sella Sissanis, je longe le petit Lago Pera. L’endroit me semble parfait pour un petit bivouac, mais à 14h30, il est bien trop tôt pour m’y arrêter. 

8fUcByvUA.PXL_20230727_122918510.jpeg
Lago Pera

8fUcD8071.PXL_20230727_123809377.jpeg
L’Ofner Joch droit devant

De la Sella Sissanis, mon prochain col est bien visible; l’Ofner Joch. Il n’y a que 6.5km et 500m de D+/D- qui m’en sépare. Pour la descente, ce déroule. Je peux allonger la foulée et bien avancer. Malheureusement, je vais avoir des irritations à l’entre-jambe. Un phénomène que je ne connais que trop bien. Cela fait maintenant une vingtaine d’année que lors d’effort physique répété au niveau du bas du corps (course à pied, vélo, rando), je développe des irritations à l’aine. J’ai essayé plusieurs produits pour prévenir leurs apparitions, mais c’est sans résultat. J’ai maintenant une crème prescrite par un dermatologue qui me permet de régler le problème en 48 heures maximum. Après une pause forcée pour prendre soin de mon corps, je repars pour un nouveau col. La pause a certainement été un peu trop longue et le corps a eu le temps de se refroidir car je sens que mes jambes sont maintenant bien lourdes. Au niveau de la Casera Fleons di Sopra, je fais fasse à un grand troupeau de moutons. Un Patou me barre le chemin et me fait bien comprendre que je ne vais pas approcher. Dans l’immédiat, je ne vois pas de solution de contournement mais les animaux sont encore en mouvement. Je patiente donc calmement que le troupeau se déplace et après quelques minutes, une solution de contournement semble possible. C’est donc reparti pour finir ce col où je vais croiser deux randonneuses autrichiennes. Celle-ci me demande si je vais au prochain refuge car elles s’inquiètent d’arriver un peu tard et de ne plus avoir de places. Devant passer à côté, je leur dis que je peux passer le mot comme quoi elles seront bientôt là. Elles sont tout de même intriguées de savoir où je vais dormir et quand je leur dis que j’ai prévu de dormir en tente, leurs visages changent. Elles m’expliquent que le bivouac est interdit en Autriche et qu’elles ne seraient pas surprise de voir des contrôles dans cette zone. Cela ne fait pas mes affaires, moi qui comptais poser ma tente dans la zone du Luggauer Torl. Je passe le reste de la descente en direction du refuge à regarder mon téléphone afin de trouver une solution, mais le moyen de plus simple de repasser en Italie et de trouver un endroit pas trop pentu est d’opérer un demi-tour. N’étant pas enchanté par cette solution, je vais préférer prendre une nuit au refuge. Cela m’attriste un peu tout de même car je passe bien moins de nuit sous ma tente que je ne le voudrais.

La nuit au refuge HochweissSteinhaus sera très agréable et le repas très copieux. Même si l’eau est froide, une bonne douche mes permettra de mieux soigner mon irritation à l’entre-jambe. 

8fUcFh9Ym.PXL_20230727_150613559.jpeg
Dernière descente de la journée

8fUcGKLL1.PXL_20230727_181842063.jpeg
Le gardien du refuge

Hors ligne

#37 24-06-2024 14:18:41

Hervé27
éMULe
Lieu : Thann, Alsace
Inscription : 01-11-2017
Site Web

Re : [Récit + liste] Arc Alpin

Salut Wouinwouin  smile

À ceux qui repasseraient dans tes pas et si la météo s'y prête, je recommande la montée au Kleiner Pal / Pal Piccolo : c'est le haut lieu mémoriel de la Ière GM dans les Alpes Carniques, vues vertigineuses et l'option de quelques passages acrobatiques dans la descente vers le Plöckenpass  cool (itinéraire plus sage pour les autres)

Et oui, il vaut mieux toujours viser d'atterrir sur le versant italien à l'heure du bivouac ... Pour le versant autrichien, j'avais en tête une tolérance au-dessus de la limite des arbres et hors des zones de pâture, et seulement dans certaines régions, mais là-bas tout ce qui n'est pas explicitement autorisé est par défaut interdit  roll


Sans peurs à surmonter, l'aventure n'est que promenade

Trombi, Récits & Liste(s)
Ma liste 2.5kg mini 3.5kg max

Hors ligne

#38 05-07-2024 14:46:42

WouinWouin
Membre
Lieu : Soignies
Inscription : 30-03-2021

Re : [Récit + liste] Arc Alpin

Jour 11

Tracé GPX

Malgré la nuit en dortoir, j’ai plutôt bien dormi. La fatigue physique des journées de marche fait que je m’endors rapidement et profondément. Je n’ai pas réussi à refaire un point météo, mais aux dernières nouvelles, il doit faire grand beau. 

Pour ne pas changer de mes habitudes, je fais mes premiers pas du jour vers 5h30. Je dois d’abord suivre un sentier à flanc avant de remonter au Luggauer Torl. Le lever du soleil m’offre un très joli spectacle avec un beau dégradé de couleur.

8gbD9zSYJ.PXL_20230728_041157698.jpeg
Le refuge au milieu avec l’Ofner Joch juste derière

Arrivé au Luggauer Torl, je tombe sur un très beau spot de bivouac où un randonneur est occupé de replier sa tente. Je ne peux qu’avoir des regrets de m’être laissé influencé hier car je ne vois pas bien qui serait venu me déloger au milieu de la nuit à cet endroit. Je poursuis ensuite vers le Luggauer Sattel où je vais débuter une nouvelle section en crête. J’y récupère un peu de réseau afin de faire un petit point météo. Comme attendu, la journée sera belle. En revanche, des orages sont annoncé pour la nuit et pour le lendemain matin. Il faudra donc que j’avise en fin de journée afin de trouver un endroit où je ne serai pas exposé. En attendant, il fait beau et le paysage est superbe. Ce passage en crête est simplement super agréable et je progresse tel une plume portée par les vents. En passant à côté du Steinkarspitz, je passe pour la première fois de ma traversée au-dessus des 2500m d’altitude. Ce n’est pas le plus au passage que j’ai prévu mais c’est un cap qui signifie que je vais maintenant progresser dans un décor de haute montagne.

8gbDbeucY.PXL_20230728_045259345.jpeg
Spot du Luggauer Torl

8gbDcTb92.PXL_20230728_050728671.jpeg
Vu depuis le Luggauer Sattel vers la monté que je viens de faire

8gbUsmM2d.J11-1.png
Début des crêtes

Si la majorité du temps, le sentier est très roulant, il y a tout de même de petite section où il faut s’aider des mains. Ces passages sont toujours bien équipés et ne présentent pas de difficulté particulière. En redescendant sur le Hochspitzsenke, je vais croiser plusieurs groupes de traileurs. Ils sont occupés sur Carnica Ultra Trail. Un parcours de 177km qui se fait visiblement en équipe vu que plusieurs traileurs portent le même numéro de dossard. En voyant les premiers, je me dis que cela doit certainement être le début de l’épreuve vu qu’ils me paraissent bien frais. Cependant, en avançant et en continuant à croiser des participants, je vais commencer à douter de cette idée. Les visages des coureurs étant de plus en plus marqué par l’effort. De mon côté, je vais les encourager à chaque fois que je vais en croiser tout en continuant mon chemin en marchant. Le paysage est toujours magnifique avec sur ma droite, des sommets autrichiens enneigé et sur ma gauche, les montagnes italiennes. Emporté par cette belle journée, je ne vais pas faire attention à mon eau et je vais me rendre compte un peu tard que je vais être juste. J’ai entamé cette section de crête avec 1l mais comme je pouvais m’y attendre, il n’y a aucun point d’eau sur les crêtes. Il me faudra donc faire le chameau car je serai à sec pour la dernière heure avant de rejoindre la Porzehutte.

8gbU3Mcxt.PXL_20230728_053709646.jpeg
Côté Italien

8gbU6g1rE.PXL_20230728_054533907.jpeg
Côté Autrichien

8gbUrkvjC.J11-2.png
Passage bien équipé

J’y ferai une petite pause et ajouter une petite pâtisserie au remplissage d’eau de mes flasques. Je repars du refuge à 11h30 en me disant que j’ai déjà bien progressé et que je vais certainement aller plus loin que je ne l’anticipais. Il faut tout de même que je reste attentif pour ne pas finir ma journée sur une section de crête avec les orages qui me préoccupe toujours. Le sentier part en léger faut plat montant avant de bien se redresser pour passer un col sans nom sous le Rosskarspitz. Une fois ce col passé, le sentier est en faut plat descendant jusqu’au col Heretriegel. J’y croiserai un couple occupé à faire la sieste. Cela peut paraitre anodin, mais ce sont finalement les premiers randonneurs que je croise depuis celui qui repliait sa tente au petit matin. Il n’y a décidément pas grand monde dans les alpes carniques même par beau temps. Après être descendu à l’Oberer Stuckensee, je remonte en direction du refuge Filmoor. La montée n’est pas spécialement difficile cela va s’avérer compliqué car je vais avoir l’impression de ne plus avoir d’énergie. L’objectif est d’atteindre le refuge et de m’y offrir de quoi manger pour recharger les batteries. N’ayant plus les jambes, la fin de la montée se fait au mental. L’arrivée au refuge est un petit soulagement et je vais être agréablement surpris par ce magnifique petit refuge. Je m’y installe à l’intérieur où la cuisine est ouverte sur la salle commune. Vu l’heure de mon arrivée, il n’est pas possible d’avoir un plat mais je suis déjà ravi de pouvoir manger deux saucisses sèches avec du bon pain. Je prends mon temps pour essayer de bien récupérer et de bien m’hydrater avant de repartir.

8gbUaLic4.PXL_20230728_112433660.jpeg
Vue sur l’Oberer Stuckensee dans la montée vers le refuge Filmoor

8gbUd1VUP.J11-3.png
Arrivée au refuge Filmoor

Il n’y a que quelques mètres pour passer l’Hintersattel et à nouveau avoir ce petit plaisir de découvrir une nouvelle vallée. La pente douce et roulante rend la progression très agréable. Côté météo, pas de changement, une perturbation orageuse va faire son apparition vers 19h et va durer jusqu’au matin. Cela me laisse un peu plus de 2h30 avant de me retrouver tout mouillé. J’avais initialement prévu de passer un autre col, le Rosskopftorl. Cependant, que je passe ce col où que je descende directement en vallée, j’arriverai de toute façon au même endroit, le village de Kartitsch. N’ayant pas complètement récupéré de mon coup de moins bien, je décide de descendre directement et de trouver un spot de bivouac à l’abri des regards en vallée. Je vais croiser le petit abri en bois nommé Tscharr qui aurait pu être une solution pour passer la nuit. Cependant, il y fait à mourir de chaud à l’intérieur et le fait que les orages pourraient toujours être présent demain matin me contraindrait de redescendre de toute façon. Je poursuis donc la descente avec pour objectif de me rapprocher le plus possible de Sillian où j’aimerais passer faire un ravitaillement le lendemain. En perdant de l’altitude, je vais commencer à me sentir de moins en moins bien et retrouver les symptômes de l’insolation du 1er jour. Juste après le passage d’un petit pont, un banc à l’ombre me convainc de m’y allonger. Est-ce la nourriture? Je n'ai pourtant pas changé grand-chose dans mon alimentation. La température? Il ne fait pourtant pas si chaud. Les questions sans réponses s’enchainent dans ma tête sans être capable de trouver l’origine de ce mal-être. Après une longue hésitation, je repars en direction de Kartitsch en étant attentif aux différents emplacements de bivouac possible. En arrivant au village, je suis rincé. Je profite que la supérette soit encore ouverte pour m’acheter une boisson fraiche et sucré ainsi qu’une glace. Je manque en revanche complètement de lucidité car je ne pense pas à un seul instant à faire mon ravitaillement là. Visiblement, mon esprit a déjà rangé cette tache dans la «To do» du lendemain. Je sens bien que je ne suis plus capable de poursuivre aujourd’hui et décide de revenir sur mes pas afin de planter la tente en forêt non loin du village mais à l’abri des regards. 

Comme annoncé, la pluie fera son apparition en fin de journée et m’accompagnera toute la nuit.

8gbUq49O7.J11-4.png
Vue depuis l’Hintersattel, une nouvelle vallée à découvrir 

8gbUigTHe.J11-5.png
La Tscharr Hutte, sauna d’altitude

Hors ligne

#39 05-07-2024 15:56:09

WouinWouin
Membre
Lieu : Soignies
Inscription : 30-03-2021

Re : [Récit + liste] Arc Alpin

Jour 12

Tracé GPX

Contrairement à l’habitude que j’ai pris depuis le début de ma traversée, je vais me réveiller plus tard. Cela fait un moment que je ne mettais plus de réveil tant mon corps s’était habitué à cette routine. Est-ce à cause de mon coup de mou de la veille? En tout cas, je vais ouvrir les yeux passé 7h. La nuit a cependant été réparatrice et je me sens bien à nouveau. Les idées bien en place cette fois-ci, je comprends bien qu’il m’est inutile d’attendre Sillian pour faire mon ravitaillement et je débute ma journée par me rendre à nouveau à la supérette du village. J’y trouve tout ce dont j’ai besoin et envie avant de poursuivre par la vallée. Les prévisions météo de la journée sont semblables à celle de la veille. Il fera beau mais une perturbation va arriver en fin de journée et durer jusqu’au lendemain matin. Je me dis que si j’avance bien durant la journée je pourrais peut-être atteindre les abris de la Schwartzsee et ainsi m’éviter à nouveau de redescendre en vallée. A peine le village quitté que je traverse une prairie où je vais me retrouver les pieds trempés. Même s’il fait beau, l’ambiance est bien humide avec toute l’eau tombé durant la nuit. Heureusement pour mes pieds, le reste de mon chemin jusqu’à Sillian se fera sur la route ou la piste.

8gbYOTESc.PXL_20230729_070506312.jpeg
Balade dans les vallées autrichiennes

J’arrive à Sillian peu après 10h et je profite de croiser un distributeur pour retirer un peu de cash avant de passer dans un magasin d’alimentions et m’y acheter deux bananes. J’ai à peine le temps de les avaler que je me remets en chemin pour une longue montée et ses 1300m de dénivelé. Sur ma carte, mon trajet ne semble pas difficile. Une pente douce et régulière empruntant par moment un réseau de piste. Cependant, je vais être bien ralentit par de nombreux arbres en travers des sentiers. Par endroit, la progression n’est vraiment pas facile et il me faut me faufiler entre les troncs et les branches. Une nouvelles fois, ces arbres ont été couché récemment et m’invitent à la plus grande prudence dans le choix de mes emplacements de bivouacs. Peu à peu, je gagne en altitude et par moment, je découvre de joli point de vue sur la fin des alpes carniques. Si le temps est de mon côté, je devrais également avoir de belles vues sur les Dolomites une fois arrivé en haut! 

8gbZ1I8qo.J12-2.png
Chaos de Conifères

J’ai toujours bien aimé ces longues montées où l’on traverse les différents niveaux de végétations. Ici aussi, plus j’avance et plus la végétation perd en hauteur jusqu’à arriver au niveau des alpages. Pour le moment, je suis plutôt chanceux avec le temps. Côté autrichien, il fait bien gris. Côté italien, de nombreux nuages blancs sont présent. Pour ma part, je me trouve entre les deux séparé par un petit sillions de ciel bleu. Si même les nuages se mettent à matérialiser la frontière. En arrivant en haut de la montée juste après le Thurntaler See, je découvre cette magnifique vue attendue. Il y a certes des nuages, mais cela ne gâche en rien le paysage. Le lieu est plat et semble parfait pour un bivouac avec vue sur les Dolomites. 

8gbZ3C9lm.PXL_20230729_105750073.jpeg
Spot avec vue

Je rejoins ici le chemin de la Bonner Hohenweg que je vais suivre jusqu’à son terminus. Cela débute par un superbe sentier à flanc. Je continue de croiser plusieurs anciens baraquements datant de la guerre. Comme souvent, ceux-ci sont laissé ouvert en permanence et se retrouve très humide et dégradé par la visite régulière de bovins. On pourrait s’y abriter le temps de laisser passer un orage, mais je ne vois pas bien comment on pourrait y dormir. Je profite de mon passage à la MarchHutte pour refaire les niveaux d’eau car comme je pouvais m’y attendre, le long de la ligne de crête, il n’y en a pas autre part en dehors de petits étangs. Par moment, le sentier se sépare en deux laissant la possibilité aux randonneurs de faire à chaque fois un petit sommet. De mon côté, je ne vois pas vraiment l’intérêt d’y monter à chaque fois et je préfère rester sur le sentier le mieux marqué afin de bien avancer. Je garde bien à l’esprit que le temps va se dégrader et que si je veux atteindre mon objectif, je ne dois pas trop trainer en chemin. Petit à petit, le vent se renforce et les nuages grossissent tout en s’élèvent. Cela m’offre une très belle vue sur les Tre Cime.

8gbZ5e5JZ.PXL_20230729_125454506.jpeg
Tre Cime accroché par les nuages

Il est 14h30 et je devrais avoir encore une heure et demie avant que le temps se gâte. Il me faut cependant rester vigilant car le sentier reste proche de la crête frontière et je n’ai pas de réseau pour actualiser ma météo. Après le passage du Pfanntorl, je passe sur le versant autrichiens. L’ambiance y est bien plus fraiche car le versant est entièrement à l’ombre et les nuages sont bien gris. Je vais même m’étonné de croiser un lac toujours englacé alors qu’il n’y a plus de neiges aux alentours. Je vais tomber sur une petite cabane de berger juste à côté du sentier. Celle-ci est en très bon état et dispose d’un couchage. Elle ne semble pas être utilisée pour le moment et je me dis que je pourrais toujours revenir sur mes pas si le temps venait à se dégrader.

8gbZ6MiSv.J12-3.png
Le Planntorl en approche

Je poursuis ma route après avoir bien refermé l’abri et passe le Kalksteiner Jochl qui me fait repasser versant italien. Le ciel est maintenant tout gris et même sur ce versant. Après une courte hésitation, je repars pour le dernier col de la journée, l’Heimwaldjochl, 300m plus haut, en espérant que le temps se maintienne.  Cela va s’avérer un bon choix et je vais même avoir un rayon de soleil en passant au col. Il y a même un banc pour y admirer la vue, mais je ne vais pas non plus jouer avec le feu. Le temps va se dégrader, ce n’est qu’une question de temps. Je pensais initialement qu’en passant ce col, je pourrais voir mon objectif de la journée, mais il n’en est rien.  La Schwartzee reste masqué par les pentes du Riepenspitze.

8gbZ8dn3l.J12-4.png
L’arrivée au Kalksteiner Jochl

8gbZ9xvp4.J12-5.png
Vu côté autrichien depuis l’Heimwaldjochl (2644m), plus au point de la traversée jusqu’ici

Si jusqu’ici la Bonner Hohenweg était un sentier très roulant, la section entre ce col et la Schwartzee est un peu plus exposé et nécessite d’être un peu plus attentif d'où on pose ses pieds. Rien de bien compliqué mais cela tranche avec le reste de la journée. Je profite d’un cours d’eau pour faire le plein pour la nuit n’étant pas certains que j’en croiserai encore avant les abris. C’est donc avec 2.5kg de plus que je vais évoluer. Alors que les abris sont en vues, la pluie fait son apparition et le tonnerre gronde au loin. J’enfile rapidement ma veste de pluie car le contournement du lac n’est pas très roulant et il me faudra encore 25min pour m’abriter. Le portage d’eau va s’avérer inutile car à moins de 100m des abris, un petit cours d’eau coule abondamment.  Juste avant d’arriver aux abris, le temps se déchaine me poussant à accélérer le pas.

8gbZbaNf0.J12-6.png
Chemin un peu moins roulant

8gbZcI94V.J12-7.png
Objectif en vue

En arrivant aux deux magnifiques abris de la Schwartzee, je vais me rendre compte qu’ils sont déjà bien occupés. D’un côté, une famille de 6, de l’autre, deux couples avec un chien. Je vais donc prendre la deuxième option afin de repartir au mieux les habitants. Je partagerai donc la nuit de deux couples d’autrichiens en balades pour trois jours. Malgré mon arrivé complètement trempé, je serai accueilli chaleureusement. Nous échangerons un peu sur nos parcours et nos équipements respectif le temps du repas, mais je les abandonnerai rapidement pour gagner mon lit. La journée aura été éprouvante physiquement et mon corps réclame du repos. Je m’endormirais au son de l’orage bien heureux d’avoir atteint cet abri. 

8gbZey1He.PXL_20230729_174454991.jpeg
Que demander de plus ?

Hors ligne

#40 06-07-2024 10:21:45

Shanx
Sanglier MUL
Lieu : Probablement au boulot :(
Inscription : 22-04-2012
Site Web

Re : [Récit + liste] Arc Alpin

Merci pour ce retour d'un coin que je ne connais pas trop smile

Tu dirais que l'interdiction de bivouac en Autriche est réellement appliquée ou il y a une forme de tolérance ?


← Mon blog : traversées à pied des Alpes, de l'Islande, de la Corse, des États-Unis - Japon en vélo
Mon trombi
"Heureusement qu'il y a RL pour m'éviter les genoux qui craquent et le dos en compote" - C. Norris
"La liberté est fille des forêts. C'est là qu'elle est née, c'est là qu'elle revient se cacher, quand ça va mal." - Romain Gary

Hors ligne

#41 06-07-2024 12:52:12

WouinWouin
Membre
Lieu : Soignies
Inscription : 30-03-2021

Re : [Récit + liste] Arc Alpin

Shanx a écrit :

#706875Merci pour ce retour d'un coin que je ne connais pas trop smile

Tu dirais que l'interdiction de bivouac en Autriche est réellement appliquée ou il y a une forme de tolérance ?

Il m est difficile de te répondre. J ai croisé peu de randonneurs et seulement un qui avait posé sa tente en Autriche et ce n était pas un autrichien.

Je pense que sans la rencontre avec les deux randonneuses, je ne me serai pas posé la question et que cela se serait bien passé.

L Autriche, c est grand et je n'ai aucune idée de comment cela peut se passer loin de la frontière italienne. Il y a certainement des randonneurs sur le forum qui ont une plus grande expérience de bivouac en Autriche qui pourrait mieux te répondre.

Hors ligne

#42 Hier 23:46:22

Bombadyl
Membre
Lieu : Pyrénées
Inscription : 27-05-2021

Re : [Récit + liste] Arc Alpin

Merci pour cette suite que je lis avec un peu de retard !

Tous ces beaux sentiers ça me donne envie d'inscrire cette traversée dans un projet familial d'ici quelques années...

Saurais-tu facilement repérer sur une carte visugpx les quelques passages délicats/exposés que tu as rencontrés (avec un critère papa toujours anxieux que sa progéniture puisse trébucher au mauvais moment) afin de voir si je peux adapter le parcours sans le dénaturer complètement ?


Listes : liste HRP2024

Récits : HRP 2021 -> HRP 2022 -> HRP 2023 -> HRP 2024

Hors ligne

#43 Aujourd'hui 08:08:16

patou
Membre
Inscription : 11-05-2014

Re : [Récit + liste] Arc Alpin

Hello
Je viens de découvrir ton récit : chouette ! Un nouveau feuilleton pour l'été. pouce


Mul part ailleurs

Hors ligne

#44 Aujourd'hui 08:15:58

WouinWouin
Membre
Lieu : Soignies
Inscription : 30-03-2021

Re : [Récit + liste] Arc Alpin

Bombadyl a écrit :

#707892Merci pour cette suite que je lis avec un peu de retard !

Tous ces beaux sentiers ça me donne envie d'inscrire cette traversée dans un projet familial d'ici quelques années...

Saurais-tu facilement repérer sur une carte visugpx les quelques passages délicats/exposés que tu as rencontrés (avec un critère papa toujours anxieux que sa progéniture puisse trébucher au mauvais moment) afin de voir si je peux adapter le parcours sans le dénaturer complètement ?

Je vais essayer de ne pas trop trainer pour la suite du récit. Chaque année, c'est de plus en plus tard. Heureusement, cette année, je ne randonne pas  lol

Oui, je peux facilement repéré les passage délicat sur une carte en comparant les heures des prises d'images avec ma trace, je peux retomber aux bons endroits. C'est sur quelle section que cela t'intéresse ? Pour te donner une idée des passages exposés, rien n'était plus délicats que le col de Molières.

Hors ligne

#45 Aujourd'hui 09:21:04

Hervé27
éMULe
Lieu : Thann, Alsace
Inscription : 01-11-2017
Site Web

Re : [Récit + liste] Arc Alpin

Salut WouinWouin  smile

Honte à moi, j'avais loupé les 2 derniers épisodes à leur publication.

Bien content de refaire ce trajet grâce à toi, avec pour moi un bonus sur le petit bout sur les crêtes des Alpes Carniques que tu as pu faire avant de décrocher vers la vallée. L'orage m'avait contraint à redescendre dès le refuge de la HochweissSteinhaus. Même en combinant nos 2 traversées, ils nous manque donc encore un bout de cette longue crête carnique ... (faut que j'y retourne !)

Heureux aussi de découvrir les vues depuis la Bonner Höhenweg, nos étapes respectives de Sillian au Schwartzsee étant identiques à la météo près : pour moi ce fut une petite pluie froide et un temps bouché une grande partie de la journée ...


Sans peurs à surmonter, l'aventure n'est que promenade

Trombi, Récits & Liste(s)
Ma liste 2.5kg mini 3.5kg max

Hors ligne

Pied de page des forums