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#1 22-05-2024 16:29:22
- tomtom015
- Membre
- Lieu : Vaucluse
- Inscription : 22-01-2024
[Récit + liste] Tour des Baronnies - Printemps 2024
Bonjour,
il était prévu avec un ami de terminer le chemin de Stevenson cette année, nous devions nous élancer du sommet du Mont Lozère le dimanche 28 avril et arriver quelques jours plus tard à Saint-Jean-du-Gard. Les congés étaient posés à l’avance, nous envisagions avec enthousiasme de continuer ce chemin que nous avions commencé en 2020 et poursuivi en 2023 (voir Stevenson Part 2).
Malheureusement cette fin avril a été très perturbée côté météo, les épisodes pluvieux à répétition ont très certainement bouleversé les projets de beaucoup d’entre nous, et à l’approche du départ l’enthousiasme a peu à peu laissé sa place au doute, à la colère, au désespoir, puis à la résignation (plus ou moins dans cet ordre).
Durant la phase résignation nous avons filé à Decathlon acheter des surpantalons de pluie, au rayon rando pour mon collègue (avec le zipp en bas) et au rayon voile pour ma part, même prix, même qualité, mais sans zipp et avec scratch donc moins lourd. Beaucoup plus moche cependant, il devait leur rester des chutes de tissus des années 80, un bleu dégueulasse pour l’ensemble et un jaune « Bronzés font du ski » pour le côté des poches, atroce. Heureusement que je n’y vais pas pour faire des rencontres.
Bref, nous nous équipons dans l’optique de marcher beaucoup sous la pluie, ce qui alourdit ma liste de base dont j’étais tout fier de faire enfin passer sous la barre des 6kg ( liste prévisionnelle), avant que cet épisode méditerranéen ne soit annoncé. Tant pis, il faut ce qu’il faut.
Nous repoussons le départ d’une journée, je réserve un gîte pour la mi-parcours, histoire de dormir au chaud et de faire sécher les affaires au moins une fois.
Le souci est que la veille du départ, nous ne sommes plus seulement sur un épisode méditerranéen, mais également cévenol. Et si je ne m’abuse, les Cévennes sont pile-poil notre destination. Marcher un peu sous l’eau d’accord, mais là ils annoncent carrément 7 jours de pluie non-stop avec les risques crues-inondations-glissements de terrain qui vont avec. Bon, il va peut-être falloir revoir nos plans… Annuler c’est hors de question, alors je consulte la météo un peu partout dans un rayon de 100km autour de chez moi.
Je tombe sur les Baronnies (Sud Drôme), où les prévisions ont l’air moins pires. Le copain est d’accord, banco, on vend la caravane. J’élabore une boucle d’une centaine de kilomètres, très bien, mais ce qui m’interpelle est le dénivelé positif total. 4500m et des poussières, oulà mais qu’est-ce que c’est que cette histoire ? J’ai demandé les Baronnies, pas les Alpes ! Non apparemment ça a l’air vrai, je suis stupéfait, moi qui déteste les montées ! A distance équivalente, nous étions sur un D+ d’environ 2500m pour le parcours prévu de Stevenson, je trouvais cela largement suffisant ! Bon, pas le choix, il va falloir s’y faire…
Nous nous mettons en route en ce lundi 29 avril, départ 14h de Buis-les-Baronnies. Nous allons suivre majoritairement le GRP du tour des Baronnies, et un peu de GR. Le collègue a passé quelques années dans le coin, il a plein de petites anecdotes à raconter. Je le laisse prendre la marche pour sortir de Buis, puisqu’il connaît bien. Au bout d’une belle montée (la première d’une loooooooongue série) nous nous apercevons que ce n’est pas la bonne route, allez hop demi-tour on redescend.
La déception de ne pas continuer Stevenson, de ne pas retrouver cette région merveilleuse que nous avions quittée l’année dernière est en train de s’estomper, nous nous consacrons désormais au moment présent et à l’aventure qui nous attend. Il ne pleut pas, c’est déjà formidable. Et ça monte, alors j’en ch** bave. Nous avons une belle vue sur le Saint Julien, nous savons que nous le reverrons au retour dans quelques jours si nous atteignons notre objectif, ce qui est loin d’être gagné. Nous n’avons jamais accompli un tel dénivelé, il faut avouer que nous nous lançons dans l’inconnu. C’est très fleuri en cette fin avril, les genêts scorpions (cette fois j’en suis sûr => discussion ici) sont magnifiques, la garrigue est accueillante, ça se voit qu’il a plu ces dernières semaines. Le ciel est couvert, le top pour marcher. Nous avons environ 2L d’eau chacun, il nous faudrait facilement le double si nous étions en plein été !
Le premier col est franchi, celui de Malpertuis, à côté de la mal nommée Montagne des Plates. Nous aurons tout le loisir de nous en rendre compte, rien n’est plat dans ce pays !! Nous suivons les GR9/GRP, les chênes ont leurs nouvelles feuilles, la végétation est bien verte, les fleurs majoritairement jaunes, et la vue est bien dégagée de toutes parts, c’est magnifique. Ça commence bien niveau paysages !
Je découvre mes nouvelles chaussures (discussion ici), faîtes sur-mesure pour mes pieds de hobbit (il y a la place pour tous les orteils !), commandées le 31 décembre et reçues peu avant le départ. Mon collègue a lui-aussi de nouvelles chaussures, il pourra constater par lui-même qu’il ne faut jamais se lancer dans une grande rando avec des chaussures neuves. Les 2-3 premiers jours seront très compliqués pour lui, il les trouve beaucoup trop rigides et il galère à trouver un laçage confortable. Nous continuons jusqu’au Col de Milmandre, puis de Linceuil.
Au niveau des ruines de Lanton le GR9 bifurque, et un gros chien seul se promène. Il est calme heureusement, puis d’un coup un troupeau de moutons arrive en courant ! Magnifique, nous croisons une transhumance ! Moi qui viens tout juste de finir la lecture de « Ma transhumance » d’Antoine de Baecque, je suis ravi. Nous discutons avec le berger, il nous explique aller jusqu’en Italie. Au vu de son accent, nous le croyons volontiers. Nous lui demandons s’il n’est pas trop difficile d’effectuer une telle marche, il nous répond : « début de saison gros ventre, à la fin mannequinne ! ». Bon là apparemment, il est plutôt en début de saison.
Cette agréable surprise passée, nous poursuivons jusqu’à Rochebrune. Petit hameau très joli, sans commerce, mais avec de quoi s’abriter, s’asseoir, remplir les gourdes et des WC propres à disposition ! Le top pour le marcheur. Merci les Rochebrunois (?) !! Nous sommes à 4km de Sainte Jalle, le premier village avec commerces. Nous envisageons de trouver un coin pour la nuit, pour pouvoir ravitailler de bonne heure demain matin. Nous transportons sur nous le strict minimum d’eau et de nourriture, en fonction des distances nous séparant des commerces. Le GRP sera exclusivement sur bitume jusqu’à Sainte Jalle, ce qui sera malheureusement récurrent au cours de cette semaine. Ce n’est pas tant la dangerosité de la circulation qui nous embête, il n’y a personne, mais bien le fait de marcher sur du goudron pendant de nombreux kilomètres. Nous ne trouvons pas de coin approprié pour camper et arrivons à Sainte Jalle. Le resto est ouvert ! Oulàlà il faut se faire violence pour ne pas aller s’asseoir et demander la carte ! Mais nous avons une discipline digne de maîtres chinois (dans nos rêves) et disons avec détachement : « non merci, j’ai ma barquette de taboulé dans mon sac ». Nous avons bien marché, le camping est ouvert, ça fera très bien pour ce soir.
Bonne journée de mise en jambe pour ce qui nous attendra cette semaine. On s’inspecte les pieds (le reste aussi mais ça ne se dit pas), pour ma part je dois porter des protections à la plante des pieds car c’est à cet endroit que ça frotte le plus, sinon le reste ça va. Bons premiers contacts avec les nouvelles chaussures. Repas et dodo !
J1 : 19,8km D+710m D-690m
Buis-les-Baronnies et le Saint Julien
Paysages typiques de cette balade aux Baronnies
Mardi :
Réveil au camping, nous plions les affaires et allons à la boulangerie faire les provisions, la supérette n’est pas encore ouverte. 15km nous séparent du prochain ravitaillement, nous n’avons donc besoin que d’un petit déjeuner et d’un casse-croûte pour midi. Nous allons en terrasse du bar prendre le les cafés, nous prenons des forces pour attaquer cette deuxième journée qui s’annonce encore bien pentue, et le temps est toujours menaçant, mais sans pluie. En avant !
Sainte Jalle est un très joli village provençal, certaines maisons sont tout à fait charmantes. Le GRP prend plein Nord puis plein Ouest direction Arpavon, le chemin est majoritairement sur du bitume ou sur une large piste. Nous le quittons lorsque c’est possible, afin de marcher un peu dans la forêt. Le copain galère avec ses chaussures, il n’arrive pas à trouver le bon laçage. La chaussure droite est lâche mais ça frotte ici, la chaussure gauche c’est trop serré mais le pied flotte, bref il est pénible c’est compliqué. Ah le bien-être des pieds, un bien bel objectif à atteindre ! Nous ne verrons pas grand-chose d’Arpavon, le GRP ne traverse pas le village. Nous poursuivons sur du bitume (pour changer un peu), heureusement les environs sont magnifiques. C’est calme, il n’y a vraiment pas grand monde, il y a autour de nous des roches façon « lasagnes », c’est-à-dire une couche roche / une couche terre, je n’ai pas l’appellation géologique. En tout cas c’est beau. Des chevaux brisent notre solitude, quelques gouttes commencent à tomber. Nous faisons la pause, soin des pieds etc…
Nous nous remettons en route, et le moment tant anticipé et redouté arrive, il pleut. Nous nous arrêtons pour enfiler nos pantalons de pluie, youpi nous avions hâte. Le temps de les mettre, d’admirer le résultat final (nous sommes superbes), il s’arrête de pleuvoir et grand soleil. Ça a marché ! Ces pantalons fonctionnent à merveille !! Voilà voilà, seulement nous avons la flemme de les enlever, nous nous retrouvons à marcher avec des pantalons qui empêchent la transpiration de s’évacuer. C’est très agréable. Je précise au passage qu’en prévision du temps horrible annoncé nous avions embarqué dans nos sacs à dos, en plus des surpantalons de pluie, des guêtres, des chapeaux et ponchos de pluie, plus différents sacs plus ou moins étanches. Ce qui fait du poids. D’ailleurs mon copain se plaint de plus en plus du poids de son sac, il a fait beaucoup d’efforts de tri comparé aux dernières randonnées mais il est encore vraiment trop chargé. Je lui suggère de renvoyer par la Poste tout le superflu une fois arrivés à Sahune. Il n’est pas hostile à l’idée, seulement au vu de l’heure (et de notre vitesse de progression) ça risque d’être compliqué.
Nous continuons notre route, collines et vallées magnifiques parsèment le décor, ainsi que genêts, chênes, pins, ânes et lasagnes rocheuses. Nous apercevons Sahune en contrebas, il nous reste un sacré dénivelé pour l’atteindre, ça va être compliqué d’arriver avant la fermeture de la Poste, si tant est qu’elle soit ouverte. Nous pressons le pas, la descente est raide et épuisante. Arrivés au niveau de la route, il est 15h40, il reste un espoir… Nous arrivons devant la porte d’entrée, c’est ouvert !!! Youpi, bonjour madame, un gros colis à expédier s’il vous plaît ! Le collègue vide son sac, littéralement. Un grand moment… Et vas-y qu’il se débarrasse de son 3ème pantalon, de ses 4ème et 5ème paires de chaussettes de rechange, guêtres, cape de pluie, pierre à feu, maquillage et j’en passe… J’en profite pour virer mes guêtres également, mais je garde ma cape de pluie, on ne sait jamais, elle fait tarp également. Verdict pour le poids du colis…. 2,6kg !!! Mes guêtres pesant 230 grammes, je vous laisse calculer de combien mon collège s’est allégé ce jour-là. C’est le cœur léger que nous sortons de la Poste, les poids des sacs sont « corrects », ravitaillement à la supérette et nous allons faire une pause bien méritée.
Nous sommes à 6km de Villeperdrix, de la pluie est annoncée pour cette nuit. Nous savons que la montagne d’Angèle nous attend demain, son dénivelé nous inquiète légèrement et la perspective de l’attaquer après une nuit sous la flotte nous réjouit peu. Mon collègue propose de dormir en gîte ce soir à Villeperdrix, afin de rester au sec et d’attaquer demain matin l’ascension dans de bonnes dispositions. Je ne suis pas long à convaincre, bonne idée. Nous réservons au gîte d’Angèle une chambre pour amoureux, impeccable. Sauf que par là-même nous nous engageons à arriver à Villeperdrix ce soir. Le bivouac nous permet habituellement de nous épargner ce genre de contrainte, mais bon une fois de temps en temps cela ne fait pas de mal.
Ce qui fait mal en revanche, c’est la montée pour sortir de Sahune… Aïe aïe aïe, mais qui m’a fichu un pays pareil ? C’était si compliqué de raser la montagne ?? Hum, excusez-moi je m’égare. Parfois l’effort me fait perdre la tête. Je crois que c’est pendant cette montée que nous nous sommes vus jeter nos sacs dans le vide. On aurait eu l’air fins je vous l’accorde, mais bon sur le coup ça aurait soulagé. C’est raide… Heureusement que c’est magnifique, une nouvelle fois. Nous traversons une oliveraie, nous pensons à ceux qui vont venir récolter les olives, entretenir les arbres… La pente est incroyablement rude pour travailler. Les gens doivent finir complètement tordus dans ce pays, ce n’est pas possible ! La vue est somptueuse, nous voyons de l’autre côté de la vallée la colline que nous avons franchi aujourd’hui. Pas mal. Nous arrivons au poteau directionnel « la Bergerie », fin de notre calvaire. Le sentier sera moins raide à partir de là. Les 4km restants paraîtront bien longs, mais nous finissons par arriver à Villeperdrix. Accueillis par le personnel du gîte d’Angèle, un groupe de randonneurs dîne et on nous indique notre chambre. Douche, inspection des pieds, lavage de caleçons dans le lavabo, la belle vie des voyageurs !
Encore une bien belle journée, beaucoup de dénivelé avalé. En tant que vauclusiens, nous nous apercevons que nous avons effectué l’équivalent d’une montée/descente du Ventoux en un jour et demi. C’est donc pour cela que ça tire dans les jambes… Et nous savons que demain la montagne d’Angèle nous attend, la plus grosse ascension de la semaine ! Au dodo !
J2 : 22,2km D+1135 D-1100
Mercredi :
Une bonne nuit sur un vrai matelas, au sec, parfait pour attaquer la journée ! Nous descendons prendre le petit déjeuner dans la salle commune du gîte puis préparons nos affaires. Nous discutons avec l’ancien propriétaire des lieux, il nous conseille de suivre la route goudronnée jusqu’au Col de Chaudebonne (oui il y a souvent des noms comme celui-là, comme le Rocher de la Pute ou le Pic de la Pucelle…), car en suivant le GRP nous évoluerons dans la marne, un sol argileux ultra-collant où nous risquons fort de laisser beaucoup de temps et d’énergie. Et au vu de la journée qui nous attend, il serait dommage d’en gaspiller. Du coup pour une fois, nous marchons sur la route de notre plein gré. Nous ne regretterons pas ce choix, la pente est progressive jusqu’au col, elle nous permet de bien faire chauffer les mollets pour commencer la journée. Il ne pleut pas vraiment, mais l’atmosphère est très chargée en humidité et nous ne voyons pas le sommet de la montagne d’Angèle qui est plongé dans un profond brouillard. Nous louperons la bifurcation qui attaque la « vraie » montée, nous constaterons de temps en temps cette semaine des loupées dans le balisage de ce GRP. Grâce au GPS on retrouve le chemin, heureusement qu’il est là celui-là.
Nous y sommes, en plein dans cette ascension que nous redoutions tant. La pente oscillera entre 10 et 25%, jusqu’à 30 parfois, le tout sous un petit crachin qui est bienvenu. Il permet de nous rafraîchir un peu, les organismes sont tellement sollicités que nous apprécions ne pas avoir de soleil à ce moment-là. Et ça monte, et ça monte, et ça monte… en accord avec le thème de la semaine. Moi qui déteste les montées ! Nous n’avons même pas le réconfort de la belle vue, tout est noyé dans le brouillard. Alors on continue, pas à pas…
Et de manière incroyable, on arrive au sommet ! C’est dingue ça. Il nous a fallu 3 heures pour parcourir 6km, nous sommes rincés. En plus c’est l’heure de manger, elle n’est pas belle la vie ? Nous sommes ravis d’en avoir fini avec cette montée, même si l’étape est loin d’être terminée. Nous nous posons face à une vue splendide (entre 2 passages nuageux), et savourons le repos du juste, le regard dans le lointain et tout. A table ! Miam c’est le meilleur moment. Nous apercevons en bas le hameau de Léoux, notre prochaine étape, 4km et 400m de dénivelé plus bas. Ça va tirer sévère sur les cuisses ! Nous nous remettons en route, et croisons 3 vieux personnes sûrement retraitées qui cherchent une paire de lunettes. Bon courage les gars ! Petite partie sur la crête, ce qui frappe dans cette région c’est l’omniprésence de la pierre, c’est magnifique mais pour planter une tente cela semble tout de même très compliqué. Nous sommes au 3ème jour et n’avons pas encore bivouaqué (1ère nuit en camping et seconde en gîte), il va pourtant bien falloir s’y mettre. La descente s’amorce, c’est parti ! Il ne faut pas avoir de problème de genou ! Grosse descente, dans une végétation magnifique et avec une vue de dingue.
Ascension de la montagne d'Angèle
Arrivés au poteau directionnel « la Rémuque » nous faisons une belle pause. Nous commençons à être bien fatigués, en 2 jours et demi nous avons dépassé notre record de dénivelé sur une semaine alors ce n’est pas anodin. J’ai réussi à pas mal alléger le poids de mon sac comparé aux années précédentes, mais il reste tout de même assez lourd et de toute façon nous sommes très peu entraînés l’un et l’autre. Notre pratique de la rando reste trop occasionnelle pour que nous soyons réellement préparés à ce type d’effort. Bref, nous sommes cuits
Les affaires sèchent au soleil, nous croisons l’ancien propriétaire du gîte d’Angèle que nous remercions pour son conseil de suivre la route pour éviter de marcher dans la gadoue, ce fut une chouette idée. Nous nous remettons en route, toujours en suivant le GRP, direction Rémuzat. Nous sommes proches de St May, du plateau de Saint Laurent et du rocher du Caire, un lieu somptueux que je recommande à tous les amoureux de nature. Vous pourrez y observer des dizaines de vautours, c’est tout simplement fascinant. Histoire de ne pas perdre la main (en l’occurrence les jambes), une montée nous attend jusqu’au Col du Pensier. Cela nous ravit (de mémoire nous sautons de joie). Le sentier sera super joli jusqu’à notre lieu de bivouac, un bon kilomètre avant Rémuzat. Nous marchons sous le rocher du Caire, c’est très impressionnant. Comme je l’avais imaginé, il sera difficile de trouver un bon spot pour la nuit. Allier sol plat, sans cailloux, avec la vue plongeante, se révélera impossible. Nous nous contenterons de 10m2 dans un coin de forêt à l’abri des regards, et en s’éloignant de 20 mètres et en penchant la tête, on aperçoit une belle vue. C’est toujours ça. Car avant tout, nous avons besoin de repos !
Je veux me poser tranquillement pour souffler et faire mes étirements, mais la pluie se remet à tomber. Juste assez pour faire ch*** embêter, mon collègue a déjà planté sa tente, il a eu le nez fin. Il m’aide à monter la mienne, puis on installe le poncho/tarp entre nos 2 tentes afin d’avoir un petit espace extérieur abrité.
Encore une sacrée journée, la montagne d’Angèle fut difficile mais tellement belle, les paysages de la région sont vraiment incroyables. Merci les Baronnies !
J3 : 16,2km D+1160m D-980m
Plateau du St Laurent / Rocher du Caire vu d'en bas
Jeudi :
Il a plu toute la nuit, j’avais donc mis les boules Quiès afin d’atténuer un peu le bruit. Au réveil le tarp touche le sol, je l’avais visiblement mal fixé et il fait un gros « ventre » gorgé d’eau. Heureusement il ne s’est pas déchiré. Le copain est réveillé depuis un petit moment, il pleut, nous nous motivons à replier les affaires et à rejoindre Rémuzat pour un bon café au sec. Nous enfilons nos pantalons de pluie, vestes imperméables, chapeaux de pluie, auxquels je rajoute le poncho/tarp. Je suis tout simplement magnifique, la grande classe en toutes circonstances. En avant !
Le bar/restaurant est ouvert, nous nous mettons à l’abri et commandons nos cafés. Il pleut de plus en plus fort, ça ne semble pas vouloir se calmer. Notre prochain objectif est de rallier Verclause, qui sera également notre dernière possibilité de ravitaillement de la semaine. Nous savons qu’une nouvelle belle montée/descente nous attend pour y arriver, et l’idée de faire tout ça sous cette averse nous démoralise un peu. Ajouté à cela que si le sentier est glissant, boueux ou autre, cela peut tourner au calvaire. Nous décidons de faire du stop jusqu’à Verclause histoire de shunter cette partie, puis faire les courses et repartir du bon pied. Nous nous dirigeons donc vers la départementale et commençons à lever le pouce (et non pas le coude). Il est midi, il pleut, peu de voitures. Assez vite nous décidons de commencer à marcher, si quelqu’un s’arrête tant mieux mais nous avons besoin d’avancer. Au final nous rallierons Verclause en 2 heures, 8 nouveaux kilomètres sur du bitume. Ce n’est pas le top, mais nous nous épargnons encore un bon dénivelé et les environs sont magnifiques, comme dans toute la vallée de l’Eygues !
Nous arrivons devant le supermarché de Verclause, qui ré-ouvre à 15 heures. Nous nous abritons où nous pouvons, à savoir dans un abri pour les caddies. Nous faisons vraiment bohémiens à squatter cet endroit, déballer nos affaires, étendre les chaussettes etc... Fous rires garantis ! Bon on se gèle aussi, ce qui est moins drôle. On mange, puis je m’inspecte les pieds, détection d’ampoules, pansements préventifs etc… L’heure tourne, et les premiers clients commencent à venir chercher des caddies. Que des retraités évidemment, qui ne manqueraient pour rien au monde l’ouverture du magasin (du genre : « il est 14h58, est-ce normal que ça ne soit pas encore ouvert ?? »). Il y a un autre abri à caddie mais non, ils viennent tous dans le nôtre. Oh nous avons tous nos petites habitudes. Ce qui donne des scènes assez sympas, du genre : « attendez je déplace mes chaussettes dégueulasses et je vous envoie un caddie ! ». Ça va dans l’ensemble tout le monde a été très gentil et compréhensif avec nous. Ensuite nous allons faire les courses. Nous prenons de quoi tenir jusqu’à St Auban-sur-l’Ouvèze, où il y aurait une épicerie selon certaines sources, mais seulement un restaurant selon internet. A savoir, il y a une machine à café dans le hall de ce petit supermarché, et le personnel est super sympa. Nous y resterons un moment, à espérer une accalmie, et tout le monde a été chouette avec nous.
Départementale entre Rémuzat et Verclause
Il faut se résoudre à décoller, il pleut toujours mais un peu moins fort. Nous suivons une petite route direction Montferrand-la-Fare, en vue de rallier le GR91 un peu plus loin. Petit village sympathique, il y a même un troupeau de moutons un peu plus bas. Le GR est atteint, nous prenons direction les Viarrands/St Auban, la partie qui nous attend sera (une montée très pénible, dois-je le répéter à chaque fois ?) superbe, peut-être le passage le plus joli de toute la semaine ! Un peu de bitume au début (ça aussi c’est assez récurrent) mais ensuite beaucoup de forêt magnifique, nous montons en altitude et les hêtres commencent à apparaître, à se mêler aux chênes, pins et même châtaigniers il me semble, nous nous en prenons plein les yeux. Ajouté à cela la vue sur les collines environnantes, dans la brume, certaines très arrondies telles des puys auvergnats et d’autres au contraire très pointues, c’est tout bonnement magnifique ! Un gros kiff, qui permet d’adoucir un peu la difficulté de l’effort dans cette rando décidément très, très pentue… Par endroit le décor change brutalement, des espèces de falaises de roches très sombres, très belles cependant, avec parfois des départs de petits arbres résineux rappelant des bonsaïs, c’est superbe. J’aurai voulu les prendre en photo mais c’est le moment où mon téléphone s’est mis à buguer, l’écran restait bloqué. Je m’en souviens bien car c’est à ce moment-là que nous avons croisé une meute de loups et 3 ours. Tant pis.
Nous arrivons péniblement au niveau d’un gîte au hameau les Viarrands, un petit coin idyllique. Une source coule, je remplis ma gourde. Ce passage est décidément superbe, nous poursuivons vers le rocher de Corbières (la femme à Corbier ?) dans cette végétation magnifique. Nous sommes très fatigués, il nous tarde d’atteindre le lieu de bivouac. Il pleut toujours, nous arrivons au Col de Corbières où nous pouvons enfin nous poser… C’est une victoire pour nous, la journée a encore été assez rude. Nous sommes à 1200m, il fait froid, nous plantons les tentes et nous mettons en quête de bois mort pour essayer d’allumer un feu. J’avais emporté 4 cubes allume-feu et un peu de journal dans cette éventualité, dans le cas où si un soir après une journée de marche sous la pluie nous aurions grand besoin de nous réchauffer et de faire sécher nos vêtements. Nos efforts resteront vains, non seulement tout est trempé mais surtout le petit bois que nous trouvons n’est pas mort depuis assez longtemps, malgré les espoirs de petites flammes quelques minutes le feu ne prendra jamais… Tant pis, il fait très froid, il nous faut faire avec. Nous mangeons et rentrons dans nos tentes nous mettre à l’abri. Les affaires de pluie ont bien fait leur boulot, les vêtements du dessous sont entièrement secs, je constaterai seulement l’extrémité de mes semelles intérieures et de mes chaussettes qui sont humides, ce qui m’embête fortement puisque mes chaussures neuves sont censées être étanches… Hum pas terrible. Autre chose dérangeante, j’ai le tendon d’Achille gauche qui est violet. J’avais bien senti une gêne pendant la journée, mais la couleur que j’ai sous les yeux est un peu inquiétante. L’autre pied ça va, les protections que je place en prévention des frottements semblent très bien faire leur boulot.
Le thermomètre indique 2°, effectivement il fait bien froid. Je découvre la lecture de livres numériques sur mon smartphone, j’ai enfin abandonné (à contrecœur) mon livre « physique » en randonnée. Je suis bien content de l’allégement général de mon sac, ça m’encourage à continuer ainsi. Merci à RL pour tous les conseils.
A demain !
J4 : 22,8km D+820m D-350m
En chemin vers le Col de Corbières
Vendredi :
Au petit matin, la pluie a enfin cessé. Ça fait du bien de se lever, de prendre le temps et d’émerger tranquillement. Nous utilisons tout ce que nous pouvons pour étendre nos affaires, mettre à sécher le maximum de choses pour repartir comme il faut. Le soleil envoi un rayon par-ci par-là, ce qui fait grand bien. A priori nous n’aurons plus de flotte jusqu’à la fin de la semaine, ce qui nous donne l’énergie nécessaire pour nous remettre en route, car nous gardons en tête que quelques kilomètres et quelques ascensions sympathiques nous attendent encore si nous voulons retourner à Buis-les-Baronnies.
Mon tendon gauche n’est plus violet, j’applique un peu de crème et mets un pansement anti-ampoules pour limiter les frottements. Je serre ma chaussure normalement, mais j’ai l’impression qu’elle est serrée à mort. C’est douloureux, je la desserre un petit peu, on verra bien. En route ! St Auban n’est plus très loin, une belle descente nous attend. Nous franchissons comme la veille un passage très sombre avec un sol très boueux, les chaussures doublent rapidement de poids ce qui vaut quelques fous rires (c’est le début de journée, nous sommes encore bons joueurs), puis nous amorçons la descente.
Nous avons quitté la vallée de l’Eygues pour atteindre la vallée de l’Ouvèze, elles rivalisent de beauté. Quelle belle région ! Une vue plongeante sur la vallée, sur les massifs qui nous font face, nous avons beaucoup de chance d’être là. Mal partout, mais contents. Nous faisons un crochet pour aller voir la Caverne de l’Ours, il a dû partir faire les courses car il n’y avait personne. 2 cavités, dont une pas toute petite. Ça me rappelle l’époque où je faisais de la spéléo. Je m’y avance un peu tant que ça passe en hauteur mais je m’arrête lorsqu’il faut ramper, je ne connais pas la profondeur totale du coup. La vue est superbe depuis la grotte. Ça vaut le coup d’œil !
Nous sommes sur l’adret de cette colline, la végétation est donc plus typique de la Provence, j’y suis plus habitué donc cela me plaît moins que de l’autre côté, la partie d’hier qui était vraiment fantastique. Nous arrivons à St Auban-sur-l’Ouvèze où nos pensées vont vers un ami et sa maman qui ont habité là quelques années. On nous avait affirmé qu’il y aurait une épicerie, j’étais septique, j’avais raison de l’être. Des locaux nous disent que celle-ci est fermée depuis moultes années, heureusement le restaurant lui est ouvert. Youpi !
Nous expliquons que nous voyageons à pied et qu’il nous faudrait tenir jusqu’à Buis-les-Baronnies, alors nous nous entendons pour prendre le repas de midi + un 2ème repas à emporter. Une nouvelle fois mon petit tupperware de rando est bien utile, je commande le menu entrée/plat/dessert et mange l’entrée et le dessert, je garde le plat pour ce soir. Quant au repas à emporter, le dessert sera le petit déjeuner de demain matin, et le reste le repas de demain midi. Au poil ! Ensuite théoriquement nous devrions arriver à Buis-les-Baronnies. Cette pause nous fait grand bien, la vue est splendide et les pieds sont ravis de prendre l’air. Les allers-retours aux toilettes, pour remplir les gourdes, mettre à charger les portables etc…, en boitant pieds nus avec les pansements et strap, le tout sous les yeux des clients est toujours un grand moment. Nous nous régalons (on recommande sans problème ce restaurant, la Clavelière) et nous remettons en route.
Basculement sur la vallée de l'Ouvèze
Vue depuis le restaurant "la Clavelière"
Vous je ne sais pas, mais moi cette petite ruelle ne m'inspire pas trop...
Il commence à faire bien chaud, peut-être la première fois de la semaine que le soleil se pointe vraiment. On traverse St Auban qui est un village tout à fait charmant, puis on poursuit sur le GR91 auquel se mêle le GRP des Baronnies que nous retrouvons. Direction plein Sud vers le Poët-en-Percip, de l’autre côté de la colline. Combien de fois avons-nous eu en tête le sketch de Jésus des Inconnus : « Vous voyez cette colline là-bas ? Et, ils y allèrent… Ça vous la coupe hein ? » Morts de rire, ça aussi ça nous a bien aidé à parcourir tous ces kilomètres. Un bon 600m de dénivelé nous attend sur 5km, cela nous paraît interminable mais en théorie cela sera la dernière grosse ascension de la semaine. Alors on s’accroche… Et enfin nous y voilà, nous avons atteint le Col des Tunes (nous avons cherché partout, rien trouvé), c’est plat, vue sur le Vercors côté Nord, sur le Ventoux côté Sud, ce doit être le paradis ! Il est encore tôt mais qu’importe, c’est le lieu rêvé pour bivouaquer, et nous avons tout le temps pour admirer la vue… Le bonheur.
Nous savons que ce sera le dernier bivouac de cette aventure, car il nous reste une vingtaine de kilomètres à parcourir pour rallier Buis-les-Baronnies ce qui sera tout à fait réalisable demain. Nous sommes fiers de nous, nous avons parcouru 93km donc nous sommes sûrs d’atteindre et de dépasser la barre des 100 demain, ce qui ne nous était jamais arrivé. Le dénivelé réalisé nous abasourdi, nous ressentons un mélange d’épuisement et de lassitude mais en même temps fierté et étonnement d’y parvenir. Nous essayons d’immortaliser en photo le paysage somptueux que nous avons sous les yeux, avec plus ou moins de succès. Incroyable, le Vercors d’un côté et le Ventoux de l’autre, avec les collines des Baronnies entre les deux. Magique…
J5 : 11,6km D+740m D-680m
Vallée de l'Ouvèze vue du Col de Tunes
Samedi :
Bonne nuit, réveil vers les 7 heures. 20km nous séparent de Buis-les-Baronnies, nous plions les affaires pour la dernière fois, avec déjà la petite nostalgie de fin de parcours… Encore un temps bien nuageux ce matin, parfait pour se mettre en route.
La face Nord du Ventoux face à nous, c’est rare que nous l’ayons en entier de cette manière-là. Elle est géniale à faire à pied, la longer de part en part à flanc de montagne, impressionnant et somptueux. Bon l’ascension jusqu’au sommet est à faire aussi, mais vous commencez à connaître mon goût pour les montées . Nous descendons jusqu’à Poët-en-Percip, joli petit village typique et sans commerce. Nous nous abreuvons à la fontaine devant l’église, nous n’aurons jamais manqué d’eau sur ce parcours. Nous poursuivons jusqu’au Col de la Bohémienne, dans un décor un peu lunaire avec des roches façon lasagnes comme les jours précédents. Nous avançons sur une portion très jolie, jusqu’à un mirador assez haut pour chasseurs. Par habitude je jette un coup d’œil au GPS, et je me rends compte que nous avons loupé notre bifurcation… Nous sommes en train de tracer sur Savoillan, ce qui n’était pas du tout l’idée de départ. Est-ce notre inconscient qui désire poursuivre l’aventure en nous rajoutant des kilomètres ? En tout cas, nous étudions les possibilités de repli et décidons de taper à travers pour rejoindre notre route initiale, hors sentier balisé.
Ce passage sera une magnifique montée comme nous les chérissons tant, et c’est ce moment précis que choisi le soleil pour pointer son nez et nous écraser de chaleur. Cette portion nous plaira beaucoup. Nous poursuivrons laborieusement jusqu’au Col de la Jas où nous ferons une pause casse-croûte bien méritée, sieste incluse pour certains. Nous nous sommes ajoutés plus de 2 kilomètres avec ce détour. Le repas sera bienvenu, c’est le plat de la veille du restau ! Et décor magnifique autour de nous. Le tendon est un peu douloureux, pas d’ampoule à l’horizon (une première pour moi sur une longue distance), les mollets sont en feu et les pieds aussi d’une manière générale. Mais dans l’ensemble ça va.
C’est reparti, nous pouvons rallier Buis-les-Baronnies cet après-midi et ça nous arrange. Nous suivons le GR91 puis le GR9 jusqu’au Col de Font Combrand, toujours en… montée. Mathématiquement, il va bien falloir qu’on le redescende tout ce dénivelé non ? A force d’avancer sans descente, la fin sera en chute libre ou bien ? Allez courage…
Nous y sommes enfin, la descente est là. La vue sur la vallée de Buis s’ouvre devant nous, avec le fameux St Julien que nous avions en point de mire à l’aller. Superbe. Une petite dentelle de Montmirail, pour ceux qui connaissent. Les derniers kilomètres seront difficiles, et motivant à la fois… Encore un dernier effort, et nous voilà à la voiture (qui est là, intacte) …
J6 : 22,2km D+590m D-1460m
Face Nord du Ventoux - Mon pays!
TOTAL : 114,8km (allez 115 !) D+5155m D-5260m
Parcours suivi : ici
PRODUIT | Marque | Modèle/Complément | Poids (gr) | Commentaires |
BIVOUAC | 3431 | |||
SAC A DOS | Osprey | Exos 58 avec Housse anti-pluie Decathlon | 1240 | Sûrement ma dernière rando avec lui. Je vais passer au volume en-dessous. |
TENTE 1 PLACE | Big Agnès | Fly creek HV UL2 avec 11 sardines au départ, 10 à l'arrivée | 1020 | Perdu une sardine vers Rémuzat. Ce sera plus léger la prochaine fois! |
FOOTPRINT | Axxon | Film survitrage | 75 | Top! Pas cher, léger, costaud. Pour protéger le dessous de la tente, avoir de quoi s'asseoir, poser les affaires par terre lorsque tout est trempé. Validé! |
SAC ETANCHE | Sea to summit | Ultra-sil 20L | 48 | Pour ranger la tente lorsqu'elle est trempée. |
DUVET 1 DEGRE | Valandre | Grasshopper S | 760 | |
SAC ETANCHE DUVET | Sea to summit | Ultra-sil 13L | 38 | |
MATELAS MOUSSE | Highlander | Camper mat recoupé | 220 | Increvable, multi-usage. Mais lors des nuits fraîches isolation insuffisante. |
FRONTALE | Petzl | E-LITE | 30 | |
CUISINE/HYDRATATION | 205 | |||
SAC ETANCHE NOURRITURE | Sea to summit | Ultra-sil 4L | 28 | |
BOUTEILLES PLASTIQUES | 0,5L X 2 | 30 | ||
CUILLERE BAMBOU | Recoupée à 13cm | 4 | Achetée à la bambouseraie d'Anduze. Satisfait du rapport poids/solidité! | |
COUTEAU | Opinel | N°2 | 5 | Multi-usage, ne prend pas de place. Validé aussi. |
SACS PLASTIQUES | 10 L x 6 | 18 | Pour les déchets, un pour chaque jour. | |
TUPPERWARE | petit tupp plastique | 60 | Très pratique une nouvelle fois. | |
GOURDE FILTRANTE | Katadyn | 1l BeFree | 60 | Je n'en ai pas eu besoin en tant que filtre (beaucoup de villages traversés), mais en tant que stockage. |
SANTE | 204 | |||
SAC ETANCHE SANTE | Sea to summit | Ultra-sil 2L | 22 | |
DOLIPRANE | X 3 | 3 | ||
LENTILLES DE CONTACT | 4 paires de rechange | 20 | ||
MOUCHOIRS | 3 paquets | 75 | ||
DENTIFRICE | Dans petit compartiment pour trempage de lentilles de contact | 8 | ||
BROSSE A DENT | en bambou, recoupée | 3 | De la bambouseraie d'Anduze également. Validée. | |
LINGETTE DESINFECTANTE | x 1 | 5 | Dans ma trousse santé depuis 10 ans, jamais servie. Il va falloir que je me résolve à m'en débarrasser… | |
TIRE-TIC | 1 | |||
GEL | Pure essentiel | Articulations & muscles | 8 | Appliqué sur mon tendon douloureux. Je n'ai pas senti d'effet immédiat, ni plus tard. Même constat qu'avec le baume du tigre. |
HOMEOPLASMINE | Dans petit compartiment pour trempage de lentilles de contact | 7 | ||
SAVON | 6 | |||
PANSEMENTS AMPOULES | Compeed | Assortiment | 20 | Utilisés par mon collègue et moi à chaque début d'échauffement. Impeccable. |
STRAP | 15 | Seul en prévention des frottements, ou pour faire tenir les Compeed. Top. | ||
FIL/AIGUILLE | 2 aiguilles (ça se perd tellement facilement!) | 1 | ||
BOULES QUIES | 3 | |||
EPINGLE A NOURRICE | 1 | |||
SUCRE | dosette de sucre en poudre | 2 | en cas d’hypoglycémie/malaise | |
PINCE A EPILER | 2 | Servie plusieurs fois (pour des épines, pas pour l'épilation des sourcils). | ||
ANTI-HISTAMINIQUE | 2 | Parce-que je suis contre les histaminiques, c'est un principe. | ||
VIE QUOTIDIENNE | 539 | |||
SAC FOURRE-TOUT | Sea to summit | Ultra-sil Stuff Sack 4L | 13 | |
LUNETTES SOLEIL | Cairn | sans boîte | 30 | |
LUNETTES VUE | 20 | |||
BOITIER LUNETTES DE VUE | fait maison | 30 | ||
PORTE-MONNAIE | pochette étanche avec CB, permis, CI, 1 chèque etc… | 40 | ||
SERVIETTE BAIN | Sea to summit | Airlite S 40 x 80 | 35 | Pas eu besoin en tant que serviette de bain, mais utile plusieurs fois dans la semaine. |
CHARGEUR TELEPHONE | Blackview | 75 | ||
ECOUTEURS | Blackview | 12 | ||
CORDAGES | dyneema ou hauban en petite longueur | 70 | Utilisés pour corde à linge, installation du tarp etc… | |
STYLO | stylo bic coupé en 3 | 3 | ||
CARTES IGN | imprimées sur feuilles A4 | 60 | ||
SAC PLASTIQUES | 30L x 4 | 20 | Pris pour chaussures dans la tente, et en prévisions d'affaires mouillées. | |
SUPERGLUE | 1G | 3 | ||
BRIQUET | Mini Bic | 10 | ||
DUCK TAPE | Mini rouleau | 8 | ||
CUBE ALLUME-FEU/JOURNAL | 80 | Pris pour se réchauffer un soir si journée pluvieuse. Mais le feu n'a jamais pris! | ||
THERMOMETRE | 5 | Je vous laisse deviner le modèle | ||
CLE VOITURE | 25 | Une flasque souple de 50cl offerte à celui ou celle qui devine le modèle de la voiture. Jeu sans obligation d'achat. | ||
VETEMENTS DANS LE SAC | 1773 | |||
SACS ETANCHES | Sea to summit | Ultra-sil nano 4L x 2 + nano 8L x 2 | 88 | J'avais vu large par rapport à la pluie. Pour bien séparer les affaires etc… |
VESTE IMPER/COUPE-VENT | Black Diamond | Stormline strech rain shell | 290 | Top. Légère et efficace. |
DOUDOUNE | Forclaz | MT100 L | 310 | Très bien. Fait bien son job jusqu'à 2°. En-dessous ça doit piquer je pense. |
PANTALON PLUIE | Decathlon | voile S100 | 225 | Une merveille d'esthétisme. Vous remontez le temps de 30 ans en l'enfilant. A très bien fait son job en tout cas. |
T-SHIRT | Kalenji | Blanc | 100 | |
CALECON | Puma | Boxer long | 85 | |
CHAUSSETTES | Ortovox | Alpine Comp | 40 | Portées le soir dans le duvet. Jamais testées en marchant. |
MULES | Arklight Design | 40 | Top! Beaucoup plus solide qu'elles ne semblent, servies tous les soirs. | |
PONCHO DE PLUIE/TARP | Sea to summit | poncho/tarp ultra-sil | 200 | Utilisée dans les 2 configurations, cape de pluie et bâche de protection au bivouac. |
BONNET | McKinley | 40 | ||
TOUR DE COU | Icebreaker | 40 | ||
BOB PLUIE | 80 | 5 grammes de plus que mon chapeau habituel, mais fait pour la pluie. Super. | ||
GUETRES | TSL | 235 | Pas servies heureusement, il y a eu beaucoup moins de pluie que prévu. Renvoyées par la Poste le 2ème jour. | |
TOTAL SAC A VIDE | 6152 | |||
SUR MOI | 2720 | |||
PANTALON | Fjallraven | HIGH COAST ZIP OFF | 345 | Toujours ravi de ce pantalon convertible en short. Je quitte mes "bas" dès que j'ai trop chaud, c'est-à-dire très vite. Costaud, sèche vite, j'adore. |
CALECON | Puma | Boxer long | 85 | |
CHAUSSETTES | Icebreaker | Hike+ light | 60 | Ravi de ces chaussettes. Je les ai gardées toute la semaine. D'une part parce-que je suis très crade, mais avant-tout car elles ne gardent pas les mauvaises odeurs. Validé par ma femme, c'est pour dire! |
T-SHIRT | Rab | Interval | 100 | |
CHAUSSURES | Aubrac Bottier | modèle Vulcain Mid sur-mesure | 1600 | 1ère marche avec. Je découvre à 40 ans la sensation d'avoir tous mes orteils qui rentrent dans une chaussure. C'est agréable dis donc. |
BATON DE MARCHE | Tomtom015 | Fait maison en platane | 500 | |
PROTECTION PLANTE DES PIEDS | Sidas | 30 | Top. Protègent bien à l'endroit où ça frotte, ne se barre pas en marchant, et encaisse les kilomètres sans broncher. |
Bilan :
_ Météo : Nous avons eu environ 2 jours de pluie sur la semaine, et rarement très fort. Nous pouvons donc nous considérer comme très chanceux, au vu des conditions météos d’une grande partie du pays à ce moment-là.
_ Beauté des paysages traversés : Ce fut purement sublime, de bout en bout. Pour un itinéraire bricolé dans l’urgence la veille du départ, je pense que nous pouvons également réaliser notre chance… C’est ça une chance de cocu ? Mais au fait, elle faisait quoi ma femme pendant tout ce temps ?
_ Chemin en lui-même : Bon vous l’aurez compris, ça grimpe. Peut-être que ça ne dérange pas beaucoup d’entre vous, mais pour ma part, c’était un peu trop là quand même. Le plaisir de la marche s’en ressent, ma prochaine rando se fera en Belgique tiens ! Non ce n’est pas vrai, précisément ce sera en Bretagne sur le GR34… ;-) Ce devrait être un peu plus confort non ? Même si l’expérience m’a montré que non, rien n’est jamais plat.
Sinon beaucoup de portions sur route. Certaines de notre plein gré, mais la plupart faisaient simplement partie du GRP. Il n’y avait absolument aucune circulation, ce n’est pas le problème, mais enchaîner autant de kilomètres sur bitume était tout de même pénible. Là ça va il ne faisait pas chaud, mais de juin à septembre, mieux vaut bien se renseigner et privilégier les parties sur sentier.
_ Poids du sac : Je ne suis toujours pas un Marcheur Ultra-Léger, mais je commence à me rapprocher d’un Marcheur Avec Un Poids De Sac Intéressant. Autour des 6kg à vide, j’avais sur moi en moyenne 1,5L d’eau et maximum 1kg de nourriture. En période chaude il aurait fallu le double d’eau. Mon sac a donc oscillé entre 7 et 8,5kg, j’ai vraiment ressenti la différence avec mes précédentes randos. Sur toute la semaine, j’ai dû « sentir mon sac » maximum 3 fois, ce qui est une très belle avancée pour moi.
Cela m’encourage à continuer de l’alléger, merci à ce forum qui apporte un maximum de clés pour y parvenir.
_ Matériel : Je détaille un peu mes ressentis dans la liste ci-dessus, mais je rajouterai :
- Hydratation : afin de m’épargner le poids de mon habituelle poche à eau (130gr pour 3L), j’ai testé les bouteilles plastiques de 50cl (2 x 15gr) à portée de main dans les poches externes du sac. C’était assez pratique, j’ai besoin de pouvoir m’hydrater pendant l’effort sans m’arrêter, ça s’est bien fait. Moins pratique que la poche à eau, mais tout de même satisfaisant au vu du poids économisé. Par contre je m’interroge pour les marches en période de chaleur, il me semble que l’eau stockée se réchauffera rapidement, et sera de fait beaucoup moins agréable à consommer. J’ai dans l’idée que la poche à eau, bien à l’abri dans le sac, se retrouve épargnée de ce phénomène plus longtemps.
- Vêtements de pluie : le surpantalon de pluie porté seul (enfin avec un caleçon dessous, mais pas par-dessus un autre pantalon) s’est retrouvé finalement assez agréable à porter. J’appréhendai un peu, mais il ne m’a pas dérangé du tout. Et côté étanchéité, impeccable. Pareil pour le poncho/tarp Sea to Summit et la veste Black Diamond, super.
- Sac Exos 58 : il m’accompagne depuis des années, il m’a vraiment rendu de fiers services. Au fil des années je l’ai chargé entre 6 et 15kg, il a toujours tout encaissé sans broncher. Super qualité vraiment. C’est pour cela que je reste chez Osprey pour la suite, car lorsque on est bien quelque part…
- Abri : Pour le moment la double-paroi me satisfait. Je suis dans mon cocon le soir, bien à l’abri qu’il pleuve, qu’il vente… Le tarp simple-paroi viendra peut-être, car il est évident que c’est sur ce poste-là que je peux faire le plus de gain de poids. Sinon la tente en elle-même, impeccable. J’ai la place qu’il me faut, cette « 2 places » commercialement parlant est parfaite pour une personne. Elle est fonctionnelle, légère pour une double-paroi avec la hauteur sous plafond et le volume proposés.
- Chaussures : premiers pas avec mes chaussures sur-mesure de Aubrac Bottier. Je peux les comparer avec mes précédentes fabriquées par Le Soulor, qui en plus du côté sur-mesure qu’elles n’avaient pas (discussion ici), étaient beaucoup plus massives, rigides et hautes. Les nouvelles sont moyennes montantes, pile comme il faut, sont beaucoup plus souples, agréables à porter, tout en ayant des semelles extérieures et des renforts orteils/talon parfaits pour affronter les pierriers. Souples et solides à la fois… Seul bémol, de l’humidité est entré à l’intérieur au 3ème jour, alors que celles du Soulor n’ont jamais eu ce problème en un an d’utilisation.
- Footprint : 1er essai d’un film de survitrage pour mettre sous la tente, je l’avais découpé afin d’inclure la superficie de l’abside. Grand bien m’a pris, car ça s’est révélé très pratique dans la vie au bivouac. Parfait pour se protéger du sol lorsque celui-ci est sale, mouillé ou carrément boueux, je valide carrément. A la fin de la semaine la tente est propre, j’ai nettoyé vite fait quelques endroits sur la bâche extérieure mais le dessous est absolument nickel, je pense que c’est la première fois qu’après une rando je n’ai pas besoin de déplier ma tente en rentrant à la maison pour finir de la sécher, la nettoyer ou autre. Hop, direct au placard en attendant la prochaine ! Et ça, c’est un grand luxe
- Cuillère et brosse à dent en bambou : achetés quelques euros à la Bambouseraie d’Anduze, recoupés, je suis satisfait de leur rapport poids/taille/solidité. 4 et 3 grammes pour 13 et 10cm, c’est tout de même intéressant.
- Gel Pure Essentiel : même constat qu’avec le baume du tigre, je ne ressens aucune différence à l’application, ni après. Suis-je insensible aux huiles essentielles ? J’ai toujours eu dans mon sac une petite quantité de produit contre les douleurs musculaires/tendineuses/etc..., mais à ce jour je n’en ai jamais ressenti les bienfaits. Est-ce que malgré tout cela apaise un peu, et que sans ça j’aurai encore plus mal ? Difficile à dire. Je pense à l’avenir me contenter de Doliprane et de cachets anti-inflammatoire dans le sac.
CONCLUSION :
Semaine incroyable ! Ce fut vraiment un coup dur d’annuler Stevenson, chemin que nous avons commencé en 2020 et que nous n’avons toujours pas terminé ! Quand je pense que beaucoup le bouclent en 10 jours Les Cévennes nous manquent, c’est un endroit magnifique, et nous allons devoir prendre notre mal en patience jusqu’à l’année prochaine. Mais ce plan de secours s’est révélé bluffant, des paysages vastes, plongeants, des vues magnifiques, des petits villages pleins de charme, des roches majestueuses, et pour ceux qui aiment le dénivelé, de quoi s’amuser un peu.
Semaine très marquante, à tous points de vue (j’ai encore mal au tendon d’Achille). Envie d’y retourner au plus vite, quel bonheur l’itinérance… Prochain rendez-vous le Finistère en Août ! A bientôt !!!
Merci
Dernière modification par tomtom015 (22-05-2024 23:04:54)
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#2 22-05-2024 20:24:10
- tolliv
- Sérénitude
- Lieu : Toulouse
- Inscription : 06-09-2016
- Site Web
Re : [Récit + liste] Tour des Baronnies - Printemps 2024
C'est un retour bien complet, bravo!
Moi aussi j'avais adoré ce coin.
Cela m'a rappelé de très bons souvenirs.
"La vie est trop courte pour être petite"
Mes récits , mes bricolages et quelques idées saugrenues : ---->> ICI <<----
En ligne
#4 22-05-2024 22:06:32
- guy62
- Membre
- Lieu : Val de Marne
- Inscription : 09-05-2006
Re : [Récit + liste] Tour des Baronnies - Printemps 2024
Bonsoir,
Merci pour cette aventure...
Juste une remarque : croire que le gr34 est plus plat, c est illusoire. Les montées sont certes moins longues, mais ça n arrête pas de monter et de descendre.
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#5 23-05-2024 07:55:06
- boitagateau
- <(°_°)>
- Lieu : Et au milieu coule la Durance
- Inscription : 24-05-2008
Re : [Récit + liste] Tour des Baronnies - Printemps 2024
.
Petit correctif :
#704217Le Vercors au loin
https://www.randonner-leger.org/forum/u … 2_958.jpeg
En voyant au loin la zone enneigée, je pense reconnaitre la forme caractéristique du versant sud-ouest
du plateau de Bure (sud Dévoluy)... et rien du Vercors (qui ne doit plus être autant enneigé).
Après vérification, en supposant la photo prise au col des Tunes, le relief correspond bien à ce panorama.
Tête de la Cluse - Tête de Pras Arnaud - Pic de Bure - Dent d'Aurouse.
Et +1 pour le manque de relief sur les sentiers côtiers Bretons.
L'enchainement de courtes montées et descentes casse plus les jambes qu'un seul ou deux grand(s)
col(s) à passer dans une journée de randonnée Alpine ou Pyrénéenne...
.
Tout se pourrit (Théorie du compost)
Tant que nous continuerons d’obéir, ils n’arrêteront pas...
Penser le changement... plutôt que changer le pansement.
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#6 23-05-2024 13:39:38
- tomtom015
- Membre
- Lieu : Vaucluse
- Inscription : 22-01-2024
Re : [Récit + liste] Tour des Baronnies - Printemps 2024
C'est un retour bien complet, bravo!
Tu n'es pas monté en haut de la Vanige ?
Je te remercie!
Non nous ne sommes pas montés à la Vanige, comme tu as pu le lire la montée jusqu'au Col de Corbières a été particulièrement éprouvante, et comme ce n'était pas sur notre route, la question ne s'est pas posée.
Tu l'as faite toi? As-tu fait la portion décrite, entre ce col et Montferrand-la-Fare par le GR91? C'était vraiment génial cette partie.
Juste une remarque : croire que le gr34 est plus plat, c est illusoire. Les montées sont certes moins longues, mais ça n arrête pas de monter et de descendre.
L'enchainement de courtes montées et descentes casse plus les jambes qu'un seul ou deux grand(s)
col(s) à passer dans une journée de randonnée Alpine ou Pyrénéenne...
Et bien je vous donnerai mon ressenti au mois d'août Je ne doute pas que marcher au bord de l'océan comporte ses difficultés, évidemment.
Après niveau dénivelé, j'ai tracé un parcours d'environ 140km le long du GR34 en partant de Brest, le logiciel m'annonce +1000 -1000. Contre +4500 théorique pour ces 115km des Baronnies. Je devrais sentir la différence quand même... Enfin on verra bien
En voyant au loin la zone enneigée, je pense reconnaitre la forme caractéristique du versant sud-ouest
du plateau de Bure (sud Dévoluy)... et rien du Vercors (qui ne doit plus être autant enneigé).
Après vérification, en supposant la photo prise au col des Tunes, le relief correspond bien à ce panorama.
Tête de la Cluse - Tête de Pras Arnaud - Pic de Bure - Dent d'Aurouse.
Yepp je te remercie pour la rectification. Oui ça a l'air cohérent ce que tu dis, après réflexion nous étions dirigés sur le Nord-Est, et non pas plein Nord comme je le croyais. Donc tu as sûrement raison Nous on a vu de la neige vers le haut, on a pensé Vercors
Comment tu as fait pour faire apparaître le panorama sur ton lien?
Merci
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#7 23-05-2024 14:03:59
- boitagateau
- <(°_°)>
- Lieu : Et au milieu coule la Durance
- Inscription : 24-05-2008
Re : [Récit + liste] Tour des Baronnies - Printemps 2024
.
#704299Comment tu as fait pour faire apparaître le panorama sur ton lien?
J'ai utilisé le site :
https://www.udeuschle.de/panoramas/makepanoramas_en.htm
Sa prise en main demande un peu de tâtonnement, mais une fois maîtrisé, on peut obtenir des "panoramas" très réalistes.
Après les réglages, clic sur "Show the panorama", un nouvel onglet s'ouvre, et il suffit de copier la barre d'adresse.
J'ai surtout utilisé le panorama pour vérifier l'alignement avec les reliefs devant les sommets enneigés,
car pour les pentes sud-ouest du plateau de Bure, je n'avais pas vraiment de doute.
J'ai aussi ce lien dans mes favoris :
https://www.peakfinder.com/fr/
Mais je ne l'ai pas utilisé depuis des années, c'est sans doute que j'avais préféré le 1er.
.
Tout se pourrit (Théorie du compost)
Tant que nous continuerons d’obéir, ils n’arrêteront pas...
Penser le changement... plutôt que changer le pansement.
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#8 24-05-2024 10:44:13
- tomtom015
- Membre
- Lieu : Vaucluse
- Inscription : 22-01-2024
Re : [Récit + liste] Tour des Baronnies - Printemps 2024
C'est vraiment top cet outil! Je ne connaissais pas du tout. Vraiment ils font des choses incroyables!
Je te remercie
Hors ligne
#9 24-05-2024 15:00:36
- Cat 09
- Membre
- Inscription : 04-03-2020
Re : [Récit + liste] Tour des Baronnies - Printemps 2024
Vraiment sympa, la balade, le récit, et les photos !
En changeant de sac, tu devrais gagner du poids.
Autres pistes :
- 1 ou 2 mouchoirs tissus (8 g pour 1) à la place des mouchoirs jetables
- pas sûre que la lingette désinfectante soit encore imbibée après toutes ces années. Et avec une lingette, pas facile de désinfecter une plaie non superficielle. A la place, pour le même poids, 1 dosette de désinfectant (se périme, mais comme la lingette, je crois).
- 70g de cordage, c'est beaucoup, non ?
- trop de sacs étanches : 1 pour la tente mouillée 48g, 1 pour le SdC 38g, 1 , 1 pour la santé 22g, 3 pour les habits (4L + 2x 8 L) 88g soit 196g...
Solution : 1 seul pour SdC +/- affaires de nuit, un autre pour affaires de nuits/de rechange/ et doudoune si pas sur soi ; la pharmacie peut trouver place dans l'un d'eux ; moi je la mets en fond de sac mais j'ai un nylofume qui fait l'étanchéité du sac entier pour 28g ; j'ai en plus 1 sac étanche 8L 36g pour le SdC, dans lequel je peux ajouter la doudoune et/ou les affaires de nuit, mais j'en ai aussi un autre 4L 27g pour les habits si je ne les mets pas avec le SdC (et c'est plus facile à ranger dans le sac). Soit 92g de sacs étanches en tout. La tente mouillée prend place soit dans ma poche filet, soit dans le sac mais à l'extérieur du nylofume.
- selon moi, veste imper/coupe vent et poncho tarp font un peu double emploi, ou alors c'est la tente et le poncho-tarp qui font double emploi, mais vu la météo que vous avez eu, c'était totalement justifié. Mais lors d'une sortie moins humide, tu peux sans doute supprimer soit la tente, soit le poncho-tarp.
Bonne future rando bretonne !
En ligne
#10 25-05-2024 08:09:58
- tomtom015
- Membre
- Lieu : Vaucluse
- Inscription : 22-01-2024
Re : [Récit + liste] Tour des Baronnies - Printemps 2024
Salut Cat et merci pour ta réponse
_ Oui au niveau du sac je suis passé au Levity 45, car comme expliqué précédemment je voulais rester chez Osprey et ce système de portage qui me convient. Je passe de 1150 à 830gr, belle avancée pour moi pour un confort que j'espère équivalent.
_ côté mouchoirs je suis gros consommateur, très sujet aux allergies printanières. J'ai donc toujours sur moi beaucoup de mouchoirs, par habitude, même le reste de l'année. Après en rando je m'en sers de papier toilette, pour nettoyer des trucs au bivouacs, bref ça reste utile très souvent.
Puis ce coup-ci ils ont majoritairement servi à mon collègue qui a chopé la crève en chemin!
_ la lingette c'est une relique de ma trousse de santé originelle, qui est là, sans réelle raison valable. Si je me coupe, avant tout je nettoie la plaie à l'eau, c'est le plus important il me semble. Je ne fréquente pas RL depuis longtemps, il y a encore des choses que je prends sans forcément trop de raison, mais j'y travaille!
_ au niveau des différents sacs étanches ou non, effectivement la donnée première est que les prévisions météo de cette époque étaient catastrophiques!
La raison nous poussait à annuler la sortie, mais comme ce n'était pour ma part pas envisageable (pas possible de reporter, tout est calé plusieurs mois à l'avance), nous avons dû nous adapter.
D'où les guêtres, surpantalon de pluie, chapeau de pluie, poncho de pluie et sacs étanches supplémentaires, que j'avais surdimensionnés "au cas où". Nous pensions tellement nous prendre de la flotte tous les jours, j'avais préféré être large.
Et j'aime que mes affaires soient bien séparées dans le sac, c'est plus pratique pour l'organisation. Du coup en temps normal j'ai :
- un sac 13L pour le duvet (pas de sac de compression) qui est étanche (38gr)
- un sac 2L santé (22gr)
- un sac linge propre, un sac linge sale (4L, 2 x 19gr)
- récemment un sac 8L supplémentaire pour ma doudoune duvet, que je ne veux pas compresser non plus (25gr)
+ un sac fourre-tout 4L pas étanche (13gr).
Je pourrais à la limite me passer du sac pour la doudoune et la mettre en vrac dans le sac, mais comme elle était neuve ça m'embêtait un peu
_ d'habitude je prends environ 20gr de cordages. Cette fois-ci j'ai dû en prendre plus pour attacher le tarp, pour nous faire un zone abritée hors tente pour nous retrouver le soir. Si j'avais été seul, je m'en serais passé.
_ oui le poncho/tarp était là par rapport à la pluie. Au vu des prévisions, je voulais une protection supplémentaire par rapport à la housse étanche du sac et la veste imperméable en marchant, et comme dis au-dessus, un tarp pour se caler le soir au bivouac.
_ le coup de la tente mouillée dans la poche filet à l'extérieur du sac, bonne idée! Je n'y avais pas pensé... Merci!
Bonne future rando bretonne !
Je te remercie!
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#11 31-05-2024 20:41:22
- boitagateau
- <(°_°)>
- Lieu : Et au milieu coule la Durance
- Inscription : 24-05-2008
Re : [Récit + liste] Tour des Baronnies - Printemps 2024
.
J'avais mis ton récit sur la liseuse pour plus de confort de lecture.
Je l'ai lu ce matin.
#704217... des roches façon « lasagnes », c’est-à-dire une couche roche / une couche terre, je n’ai pas l’appellation géologique.
Stratotype sur wikipédia
Tu es passé à 8km d'un site connu mondialement des géologues.
Pour les non-connaisseurs, le site de La Charce ressemble à tous les autres,
mais des panneaux d'explications permettent d'en savoir plus.
#704217... rocher du Caire, un lieu somptueux que je recommande à tous les amoureux de nature. Vous pourrez y observer des dizaines de vautours, c’est tout simplement fascinant.
Précisions pour une belle observation des vautours :
Il faut venir entre décembre et mars, une journée ensoleillée et vent météo faible.
À cette saison, c'est la période de reproduction, les vautours restent en local et
nous offrent de beaux balais aériens.
Le reste de l'année, l'aérologie leur permet de monter très haut pour partir très
loin chercher leur nourriture.
#704217Je pense à l’avenir me contenter de Doliprane et de cachets anti-inflammatoire dans le sac.
Tu sembles envisager la prise de médoc tous les soirs pour limiter des douleurs
musculaires
Avoir besoin d'un remède après chaque journée de randonnée me semble inconcevable.
À moins d'un problème médical spécifique ?
Si c'est à cause d'un manque d'entrainement, il me paraîtrait plus sage de trouver
le temps de marcher un minimum au quotidien, plutôt que d'avaler de la chimie !
Vu ton amour relatif pour le dénivelé positif, des destinations comme la Réunion
sont peut-être à n'envisager qu'en mode lagons et plages, car pour la randonnée,
les reliefs y sont bien plus délirants que dans les Baronnies Drômoises !
.
Tout se pourrit (Théorie du compost)
Tant que nous continuerons d’obéir, ils n’arrêteront pas...
Penser le changement... plutôt que changer le pansement.
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#12 31-05-2024 22:57:20
- tomtom015
- Membre
- Lieu : Vaucluse
- Inscription : 22-01-2024
Re : [Récit + liste] Tour des Baronnies - Printemps 2024
Alors je me suis peut-être mal exprimé, mais je n'ai jamais évoqué les médocs pour une prise quotidienne pour limiter les douleurs musculaires!
Je parlais des produits type "baume du tigre", gels apaisants tout ça, que j'ai essayé à 2 reprises (cf récit Ardèche 2023 et celui-ci) lors de blessures.
Et à ces 2 occasions, je n'ai senti strictement aucune différence, apaisement ni rien, ni pendant, ni après.
J'ai ensuite conclu en disant que j'ai toujours eu ce type de produit dans ma trousse santé, et que dorénavant je m'en passerai. Doliprane en cas de mal de tête/fièvre, et anti-inflammatoire, au cas où, en cas de blessure.
Merci pour les précisions géologiques et animalières!
Yepp La Charce j'y suis passé plusieurs fois en vacances, c'est magnifique.
Et les vautours autour de St May, également.
Vu ton amour relatif pour le dénivelé positif, des destinations comme la Réunion
sont peut-être à n'envisager qu'en mode lagons et plages, car pour la randonnée,
les reliefs y sont bien plus délirants que dans les Baronnies Drômoises !
Euh, merci. Pourquoi tu me parles de la Réunion?
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#13 01-06-2024 00:27:32
- boitagateau
- <(°_°)>
- Lieu : Et au milieu coule la Durance
- Inscription : 24-05-2008
Re : [Récit + liste] Tour des Baronnies - Printemps 2024
.
Il me manquait sans doute la référence "Ardèche 2023" pour comprendre
que tu parlais d'un besoin occasionnel
Pour la Réunion, c'est juste que c'est "ma" référence dénivelée "de fou".
Tu regardes la carte pour choisir un tracé, et la première courte montée
que tu vois, la lecture des courbes de niveaux est impossible, car elles
se touchent d'en bas jusqu'en haut, donc tu cherches 2 points d'altitudes
proche du bas et du haut, et tu découvres que cette première "grimpette"
dépasse à elle seule le dénivelé que tu as prévu de monter par jour
.
Tout se pourrit (Théorie du compost)
Tant que nous continuerons d’obéir, ils n’arrêteront pas...
Penser le changement... plutôt que changer le pansement.
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#14 01-06-2024 20:49:51
- tomtom015
- Membre
- Lieu : Vaucluse
- Inscription : 22-01-2024
Re : [Récit + liste] Tour des Baronnies - Printemps 2024
Ah d'accord, je croyais que tu t'étais emmêlé les pinceaux avec ma prochaine destination "Bretagne".
Ça a l'air sympa tiens la Réunion
Il me manquait sans doute la référence "Ardèche 2023"
Dans ce cas je te suggère d'ajouter ce récit sur ta liseuse, ça fait une bonne petite lecture
En plus comme c'était mon premier récit publié sur le forum, il faisait un peu office de trombi également
(et pour te donner envie, sache qu'il y aura des alligators à un moment donné...)
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